résultats ont été confirmés par la suite avec une DC de 23% pour la PALO versus 39% pour la PTH (10). transversales ont montré une corrélation directe entre concentrations sanguines de PALO et de PTH. Par consé- quent, la mesure de PTH et de PALO est présentée comme complémentaire par les KDIGO (1). Cependant, lorsque l'on s'intéresse au suivi longitudinal des patients, on observe fréquemment des discordances entre ces deux marqueurs au cours du temps (à savoir, et par exemple, une PTH qui augmente alors que la PALO diminue chez le même pa- tient). Ceci a été récemment illustré dans une étude obser- vationnelle. Aucune corrélation significative n'est retrouvée dans cette étude entre les variations de PTH (PTH) et les variations de PALO (PALO) sur une courte période (6 se- maines) ou sur une période plus longue (52 semaines) (34). Les concentrations sériques de PTH suivent rapidement les modifications «aiguës» de la calcémie, tandis que les chan- gements liés au renouvellement osseux, qui influencent la concentration de PALO, prennent plus de temps (Figure). De même, la demi-vie de la PALO est de un à deux jours, alors que celle de la PTH est de seulement quelques minutes (53). Les différences observées dans cette étude peuvent être expliquées, en partie, par la différence de cinétique entre la PTH, qui a une demi-vie courte et qui dépendent des modification de la calcémie «minute par minute» et entre la cinétique des PALO qui a une demi-vie plus longue et qui dépend de modifications au niveau de l'os qui peuvent prendre plusieurs mois. analysé avec circonspection. En effet, la concentration de PALO peut être influencée par d'autres processus osseux que le remodelage, à savoir la présence de métastases, de fracture récente et le processus de croissance. Qui plus est, certaines données récentes suggèrent que la spécificité des PALO n'est pas parfaite chez les patients atteints de mala- die hépatique sévère (39). Le coût du dosage de PALO est identique à celui de PTH en Belgique et, à ce jour, aucune analyse de «coût-efficacité» comparant PALO et PTH n'est disponible. oSSEUx ChEz lE PatiENt dialySé Osteoporosis Foundation) et de l'IFCC (International Federation of Clinical Chemistry and Laboratory Medi- cine) préconisent de mesurer le propeptide N-terminal du procollagène de type 1 (PINP), un marqueur de formation osseuse et le télopeptide C-terminal du collagène de type 1 tique, et ceci pour estimer le remodelage osseux chez les patients ostéoporotiques (non insuffisants rénaux) (54). Ces marqueurs n'ont pas encore été étudiés en profondeur dans le contexte de l'insuffisance rénale et/ou de la dialyse. Un autre marqueur de résorption osseuse, l'isoforme 5B de la phosphatase acide résistante à l'acide tartrique (TRAP- 5B) pourrait également être intéressant dans le contexte de l'insuffisance rénale. La TRAP-5B est sécrétée par les ostéoclastes durant le phé- nomène de résorption osseuse (55, 56). Ce marqueur pré- sente des caractéristiques intéressantes pour l'estimation du remodelage osseux en cas de maladie rénale. En effet, sa concentration sérique n'est pas influencée par la fonc- tion rénale, l'alimentation et le nycthémère (57). Il s'agit, du point de vue physiopathologique, d'un «vrai» marqueur de résorption osseuse et il est corrélé de manière significa- tive avec des indices histologiques de résorption, comme le nombre d'ostéoclastes, le TFO et le taux de minéralisation chez les patients insuffisants rénaux (58). Le coefficient de variation intra-individuel de la TRAP-5B chez le patient hémodialysé est faible (8,3%), ce qui aboutit à une DC acceptable de 24% (10). A ce stade, la principale limite est l'absence de méthode automatisée pour sa détermination, ce qui rend sa mesure moins pratique (nécessité de mesurer par technique ELISA). La littérature sur l'intérêt de la TRAP- 5B chez le patient dialysé est encore peu abondante, mais il existe une corrélation significative avec la PTH et d'autres biomarqueurs osseux d'une part (32, 56) et quelques don- nées suggèrent aussi une association entre TRAP-5B et différentes paramètres de l'histomorphométrie (7). et une chaine pro-ß). Ces chaines, qui sont liées entre elles de manière non covalente, sont produites en quantité équi- molaire avec le collagène déposé dans les tissus (59). Une fois dans la circulation, le PINP est rapidement métabolisé par les cellules endothéliales du foie (60). Dans le sérum humain, PINP est présent sous deux formes, une forme tri- mérique et une forme monomérique. Certains kits recon- naissent les deux formes («Total PINP», Roche Elecsys), tandis que d'autres dosages reconnaissent uniquement la forme trimérique («Intact PINP», Orion Diagnostica et iSYS IDS). La proportion de la forme monomérique est plus éle- vée chez les patients atteints de maladie rénale chronique et la concentration apparente de PINP n'est pas affectée par le taux de filtration glomérulaire lorsque le dosage de PINP est réalisé avec la forme «intacte» (61). Les monomères de PINP ne sont pas dialysés et leur concentration n'est donc pas influencée par une séance de dialyse. La DC est de 32% pour le dosage «intact» (10). La concentration sérique de PINP montre peu de variations diurnes ou saisonnières et n'est pas influencée par le genre. Cependant, PINP sera beaucoup plus élevé chez les enfants et les adolescents en |