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OrthO-rhumatO | VOL 11 | N°5 | 2013
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figure 1: anatomie superficielle du ltfa et du lCf, avec site d'incision pour reconstruction.
traitEMENt dE l'iNStabilité ChroNiqUE
dE la ChEvillE
traitEMENt CoNSErvatEUr
Le port de chaussures adéquates, une rééducation appro-
priée (renforcement des muscles péroniers, entraînement
proprioceptif et mobilisation passive/active) ainsi que,
éventuellement, le port de semelles orthopédiques ad hoc
en «coin latéral» sont des mesures essentielles pour préve-
nir et traiter l'instabilité chronique de la cheville.
En dépit de ces mesures, certains patients doivent cepen-
dant subir une intervention afin de récupérer une stabi-
lité suffisante et de recommencer à exercer leurs activités
(sportives). L'échec du traitement conservateur représente
donc l'indication majeure pour pratiquer une intervention
chirurgicale en cas d'instabilité latérale chronique de la
cheville.
traitEMENt ChirUrGiCal
Quelque 50 interventions différentes visant toutes à répa-
rer le complexe ligamentaire latéral et, par conséquent, à
restaurer la stabilité de la cheville sans perte de mobilité
ont à ce jour été décrites. Les interventions chirurgicales
peuvent être subdivisées en deux catégories: la réparation
du complexe ligamentaire latéral endommagé existant et la
reconstruction complète du complexe ligamentaire latéral.
fixation et renforcement du complexe ligamentaire latéral
déchiré ou distendu
La procédure de Broström est axée sur la réparation du
complexe ligamentaire latéral et se caractérise par une
suture du ligament talofibulaire antérieur et du ligament
calcanéofibulaire (4, 5), ainsi que par la fixation du réti-
naculum des extenseurs voisins (Gould modification) (6).
Certains auteurs décrivent même une réparation arthro-
scopique de cette manière (7). Une autre technique décrite
par Karlsson e.a. consiste à raccourcir les ligaments disten-
dus et à les fixer sur le tronçon proximal, ainsi que sur l'os
de la fibule distale (8).
Cette intervention présente l'avantage majeur de nécessi-
ter uniquement une incision limitée (peu invasive) et d'évi-
ter tout problème potentiel lié à l'obtention d'un transplant
adapté en vue de la reconstruction. L'inconvénient prin-
cipal tient au fait que la fermeté des ligaments latéraux
déchirés laisse parfois à désirer et qu'une reconstruction
solide ne peut donc être garantie systématiquement.