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OrthO-rhumatO | VOL 11 | N°5 | 2013
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de 1/80) et qu'on ne trouve pas d'anti-PR3 et d'anti-MPO
au test ELISA. Le diagnostic était posé à l'aide de l'algo-
rithme EMA (6).
Le pronostic de la maladie peut être estimé via le score FFS
(five factors score) (sujet de plus de 65 ans, symptômes
cardiaques, affection digestive, créatinine > 1,6mg/dl, pas
d'atteinte ORL) ainsi qu'au moyen de la classification EU-
VAS de la maladie (7).
Frédéric Vandergheynst a pu constater que la probabilité
de granulomatose de Wegener (1,8%) est faible chez les
patients chez qui on a trouvé des ANCA non identifiés. Les
ANCA non identifiés ont donc une valeur prédictive posi-
tive faible pour le diagnostic de granulomatose de Wege-
ner. De ce fait, il serait intéressant de doser les ANCA lors
de situations cliniques caractérisées par une probabilité a
priori élevée.
Une proportion élevée des patients présentant des ANCA
non identifiés souffrait de maladies inflammatoires gastro-
entérologiques.
Les patients souffrant d'une granulomatose de Wegener
et ayant des ANCA non identifiés semblent moins sévère-
ment atteints. L'atteinte rénale est moins fréquente, tandis
qu'on observe plus souvent une maladie localisée et une
atteinte ORL. Un score FFS supérieur à zéro est moins
souvent observé. Le phénotype est plutôt similaire à celui
d'une granulomatose de Wegener avec ANCA négatifs.
Ces données doivent encore être confirmées dans une plus
grande cohorte multicentrique.
qUE vEUlENt lES PatiENtS SoUffraNt
d'arthritE rhUMatoïdE à UN StadE PréCoCE?
Kristien Van der Elst (UZ Leuven) a présenté les résultats
préliminaires d'une première étude longitudinale qualitative
basée sur des interviews, réalisée auprès de patients souf-
frant d'arthrite rhumatoïde à un stade précoce (8).
L'étude a inclus des patients adultes chez qui un diagnostic
d'arthrite rhumatoïde était confirmé depuis maximum un
an. Les patients étaient issus de l'étude louvaniste CareRA.
Quatre à six mois après l'attribution du traitement, 26 pa-
tients ont été soumis à des interviews individuelles. Une deu-
xième évaluation pratiquée en groupes cibles a été réalisée
au moins un an après le début du traitement. Cette évalua-
tion a notamment porté sur 14 des 26 patients qui avaient
également participé à la première interview.
L'analyse des entretiens a montré que le retour à un état nor-
mal était le plus grand commun diviseur des souhaits des
patients. Ces souhaits pouvaient être scindés en aspects de
contrôle de la maladie, aspects physiques, aspects participa-
tifs et aspects mentaux.
En ce qui concerne le contrôle de la maladie, les patients
souhaitaient une preuve de ce contrôle, ils désiraient une
prévention et une stabilisation des lésions articulaires et une
diminution du nombre de médicaments. Les souhaits phy-
siques portaient sur la disparition de la douleur et d'autres
symptômes physiques, la mobilité et le fonctionnement
articulaire, la limitation des effets indésirables, la qualité du
sommeil et un vieillissement normal. Parmi les aspects rela-
tifs à la participation, les patients mentionnaient l'autonomie
et les activités de la vie quotidienne, tout comme l'implica-
tion au niveau du travail et des loisirs, la capacité d'assumer
des rôles familiaux, sociaux et sociétaux et la récupération
de la vitalité. Les aspects mentaux étaient liés au bien-être
mental, à l'estime de soi, au plaisir de vivre et au fait de ne
pas se sentir malade.
Lors de la deuxième évaluation, on n'a pas noté de nouvelles
attentes, mais la nature des attentes déjà formulées était un
peu plus réaliste et subtile. Si l'absence de douleur restait très
importante, l'absence de fatigue était moins mentionnée.
Les participants avaient du mal à indiquer des priorités
au niveau de leurs attentes. La douleur et la participation
tendaient cependant à constituer des préoccupations de
premier ou de deuxième ordre.
la CaPtatioN dU
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f-fdG EN CaS
dE SPoNdylarthritE iNflaMMatoirE
Le Dr Valérie Huyge (Hôpital Erasme, ULB) a interprété
39 images de PET/CT réalisées chez des patients souffrant
de spondylarthrite axiale (9).
Les 39 examens avaient été réalisés chez 34 patients atteints
de spondylarthrite axiale selon les critères de New York
modifiés. Chez 77% des patients, on notait une captation
accrue du FDG au niveau d'une des cinq régions suivantes
au moins: les processus épineux lombaires (51%), les arti-
culations sacro-iliaques (10%), les articulations sternoclavi-
culaires (18%), les articulations périphériques (15%) et les
articulations costo-transverses (28%).
Sur les images combinées de PET/CT, on observait une
sacro-iliite chez 59% des patients. Si on combinait les infor-
mations obtenues séparément au moyen du PET et du CT,
95% des images de PET/CT étaient anormales et suggestives
de spondylarthrite.
Ces données préliminaires suggèrent que l'imagerie par
FDG-PET/CT pourrait jouer un rôle précieux chez les

patients souffrant de spondylarthrite axiale.
aCtivité dE la MaladiE EN CaS d'arthritE
rhUMatoïdE Et ExPrESSioN dES GèNES
dE la SyNovialE
Le Pr Bernard Lauwerys (Hôpital Erasme, ULB) et son
équipe ont étudié l'expression des gènes de la synoviale de