![]() des patients seulement. La valeur prédictive de la pharmacogé- nétique est ambiguë en raison de diffé- rents facteurs: non seulement le matériel génétique joue un rôle, mais également son expression (mRna, protéines). Des facteurs non génétiques, comme l'âge, les fonctions rénale ou hépatique, la consom- mation d'alcool... influencent également le métabolisme des médicaments. par- fois, un médicament n'est pas métabolisé par une seule voie, mais différentes voies peuvent être ou devenir actives dans des circonstances déterminées, ce qui rend difficile la détermination de la réaction ou de l'activité spécifique d'un médicament. En outre, chaque génotype ne s'exprime pas de façon phénotypique et une phéno- conversion est également possible en cas de comédication. Luc Van Bortel conclut en expliquant que la pierre angulaire d'un traitement mé- dicamenteux demeure jusqu'à présent basée sur la médecine personnelle clas- sique, avec adaptation individuelle de la dose, car pour la plupart des médica- ments, il n'existe encore aucun avantage manifeste de la relation coût-efficacité du génotypage. iRRiTANTE oU ALLERGiqUE AVEC LES MéTAUx DE TRAN- SiTioN. EVALUATioN PAR ToMoGRAPhiE à CohéRENCE oPTiqUE hAUTE DéFiNiTioN La tomographie par cohérence optique haute définition (tCo-HD) est une technique d'imagerie non invasive pro- metteuse offrant une résolution élevée. La tCo-HD présente une résolution comparable à la microscopie confo- cale par réflexion (MCR), mais connaît une pénétration beaucoup plus élevée (jusqu'à 570µm), ce qui permet de mieux visualiser les infiltrations cellu- laires, les modifications cytologiques telles que le ballooning, la parakératose, la spongiose, l'exocytose et également les infiltrations inflammatoires périvas- culaires. L'avantage d'une imagerie par MCR et tCo-HD est que l'on peut exa- miner la peau in vivo à plusieurs reprises, sans dégradation des tissus. pour les métaux de transition (comme le il est souvent difficile, lors de l'interpréta- tion des patch-tests, de poser un diagnostic différentiel entre une dermatite de contact irritante et une dermatite de contact aller- gique, ce qui est pourtant extrêmement important pour la politique thérapeutique. En particulier chez les patients présentant un type de peau plus foncé, le résultat du patch-test est parfois difficile à évaluer. aussi bien la MCR que la tCo-HD peuvent être utilisées en complément de l'inter- prétation clinique afin de permettre cette distinction. Boone démontre comment l'imagerie via tCo-HD peut contribuer à la distinction entre une dermatite de contact irritante et une dermatite de contact allergique. pour ce faire, il a recours aux caractéris- tiques qui sont utilisées par la MCR, ainsi qu'à une corrélation avec l'interprétation visuelle du patch-test. Globalement, il semble que le chrome et le cobalt dé- clenchent plus souvent une dermatite de contact irritante, tandis que le nickel et le palladium induisent plutôt une derma- tite de contact allergique. ToxiCoDERMiE pour dépister les réactions cutanées aux médicaments. La sensibilité du test cuta- né varie en fonction du médicament testé et du type d'effet indésirable. L'anamnèse est cruciale. Elle doit s'intéresser au début et à l'arrêt de la prise du médicament, à la dose et au mode d'administration, à l'intervalle entre la prise et l'appari- tion de l'effet indésirable cutané pré- sumé, à une description détaillée de cet effet secondaire et à l'évolution finale. Des questions plus spécifiques ciblent le dépistage de prurit, d'urticaire, d'angioe- dème, d'anaphylaxie, d'éruption macu- lopapuleuse, d'érythrodermie, de DRESS (Drug Reaction with Eosinophilia and Sys- temic Symptoms, éruption cutanée avec éosinophilie et symptômes systémiques), d'eczéma généralisé ou localisé, de syn- drome «babouin», de pustulose exan- thémateuse aiguë généralisée (pEaG), de purpura, de vascularite, d'éruption liché- noïde, d'érythème pigmenté fixe (EpF), d'érythème polymorphe atypique, de syndrome de Lyell ou nécrolyse épider- mique toxique (nEt). Les tests allergologiques en cas de réac- tions cutanées aux médicaments sont utiles, car le mécanisme est celui d'une hypersensibilité immédiate ou retardée. Idéalement, les tests sont réalisés entre 6 semaines et 6 mois après l'éruption cutanée. En outre, aucun autre test stan- dardisé n'est disponible pour vérifier la cause de ces réactions. Le test aller- gique cutané à effectuer dépend du type d'éruption associée à un médicament (Tableau 1). trois types de tests allergiques cutanés sont abordés. standardisée dans le haut du dos, avec le médicament commercialisé dilué à une concentration de 30% dans de l'eau ou de la vaseline. Le médicament pur est de préférence également testé à une concentration de 10% dans de l'eau ou de la vaseline. Des dilutions commercia- lisées sont disponibles pour certains mé- dicaments. Des lectures sont effectuées après 20 minutes (en cas de supposition anamnestique d'une anaphylaxie), au jour 2, au jour 4 et idéalement aussi au jour 7. Elles sont surtout utiles dans le dépistage du médicament en cause chez les patients présentant des antécédents d'éruption maculopapuleuse, d'eczéma au niveau du site d'injection et d'EpF (à tester sur une zone saine de la peau mais surtout à l'endroit de la lésion rési- duelle). Elles sont potentiellement utiles également pour dépister le médicament à l'origine d'un syndrome DRESS, mais sont d'une moindre utilité en cas de syn- drome de SSJ et de nEt. La desloratadine et la colchicine donnent fréquemment de faux positifs et doivent de préférence être testées diluées. antécédents du patient révèlent une réaction médicamenteuse immédiate. pourtant même si ce n'est pas leur indi- cation première, dans certains cas après des patch tests négatifs, ils peuvent être positifs sur la lecture tardive (24h) dans des éruptions médicamenteuses cuta- nées retardées. Deux lectures sont alors |