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Skin
Vol 16
N°3
2013
41
des symptômes organiques chroniques
et finissent par décéder, le plus souvent
d'une hépatite fulminante. actuellement,
nous ne savons pas encore précisément
dans quelle mesure les corticostéroïdes
sont responsables de complications
à long terme. Le rôle d'autres immu-
nosuppresseurs, aujourd'hui utilisés
comme alternative à la corticothérapie
systémique, doit également faire l'objet
d'études plus approfondies.
Il est parfois difficile de poser le diagnos-
tic, en raison de la variabilité de l'expres-
sion clinique. Récemment, tous les cri-
tères diagnostiques ont été standardisés
dans deux systèmes de scores: European
Registry of Severe Cutaneous Adverse
Reactions
et Japanese Committee on
Severe Cutaneous Adverse Reaction
scoring systems.
LES BELGES oNT LE SARM DANS
LE NEz
La revue The Lancet a publié les résul-
tats d'une étude transversale (4) qui
a recueilli les données de 9 pays euro-
péens concernant la prévalence du
staphylocoque doré (S. aureus) et du sta-
phylocoque doré résistant à la méticilline
(SaRM). Des médecins généralistes ont
effectué des frottis nasaux chez 32.206
sujets sains en autriche, en Belgique,
en Croatie, en France, en Hongrie, en
Espagne, en Suède, aux pays-Bas et au
Royaume-Uni. Dans un premier temps,
le staphylocoque doré a été isolé dans
un laboratoire de référence national.
Ensuite, le laboratoire d'études central
de Maastricht a déterminé la résistance
à différents antibiotiques. La bactérie a
pu être isolée dans 6 à 21% des échan-
tillons. après correction statistique par
âge, sexe et médecin spécifique, une
différence considérable a été constatée
en termes de prévalence pour les diffé-
rents pays. La prévalence la plus basse a
été observée en Hongrie (12%) et la plus
haute, en Suède (29%). avec 19,4%, la
Belgique obtient un score intermédiaire.
au total, 91 souches de SaRM ont été
isolées. Malheureusement, la Belgique
décroche la palme dans ce domaine, avec
2% de souches de SaRM.
qUEL EST LE MEiLLEUR FiL
RéSoRBABLE EN CAS DE
ChiRURGiE DE LA RéGioN
ThoRACiqUE?
Un article original (5) actuellement dis-
ponible en ligne montre qu'un fil de
suture à résorption plus lente peut forte-
ment réduire l'étirement habituel d'une
cicatrice soumise à une traction. Les
auteurs ont examiné 22 patients devant
être opérés pour un cancer de la peau
dans la région thoracique. Une moitié de
la plaie a été refermée à l'aide d'un fil
de polyglactine 910 3-0 intradermique
résorbable, qui semble être le fil de su-
ture standard chez nos confrères améri-
cains. L'autre moitié a été suturée à l'aide
d'un nouveau fil résorbable: un fil intra-
dermique en poly-4-hydroxybutyrate
(p4HB) qui reste présent plus longtemps.
Le p4HB est un polyester naturel obtenu
par fermentation bactérienne au lieu de
la synthèse chimique classique. après 24
semaines, ce fil conserverait encore 30%
de sa résistance initiale et resterait pré-
sent dans la peau durant un an.
Une randomisation a décidé de quel
côté de la plaie chaque type de fil al-
lait être utilisé. toutes les opérations
ont été réalisées par le même derma-
tologue. L'étirement de la cicatrice a
ensuite été examiné après 12 mois.
Entre les deux matériaux, une différence
moyenne de 2,3mm (IC 95%, de 1 à
3,6mm) au niveau de l'élargissement de
la plaie opératoire a été observée, le fil
intradermique p4HB offrant l'étirement
le moins marqué. Cette différence était
statistiquement significative. toutefois,
davantage de réactions tardives ont été
observées pour le fil p4HB. Il s'agissait
généralement de réactions minimes,
telles que des rougeurs localisées. Les
données mentionnent qu'il s'agit d'une
étude indépendante de l'université du
texas, qui n'a été sponsorisée par au-
cune firme.
Références
1.
Thijs JL, Damoiseaux R, Lucassen P, et al. Allergologisch onde-
rzoek bij constitutioneel eczeem: vaak niet nodig. Ned Tijdschr
Geneeskd 2013;157:A5652.
2.
Husain Z, Reddy BY, Schwartz RA. DRESS syndrome: Part I. Clinical
perspectives. J Am Acad Dermatol 2013;68:693.e1-693.e14.
3.
Husain Z, Reddy BY, Schwartz RA. DRESS syndrome: Part
II. Management and therapeutics. J Am Acad Dermatol
2013;68:709.e1-9
4.
den Heijer C, van Bijnen E, Paget J, et al. Prevalence and resis-
tance of commensal Staphylococcus aureus, including meticil-
lin-resistant S aureus, in nine European countries: a cross-sec-
tional study. The Lancet Infectious Diseases 2013;13:409-15.
5.
Kia KF, Burns MV, Vandergriff T, et al. Prevention of Scar Spread
on Trunk Excisions: A Rater-Blinded Randomized Controlled
Trial. JAMA Dermatology online. (https://archderm.jama-
network.com/article.aspx?articleid=1679091)
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Nous avons jusqu'à présent reçu 24 images.
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Toutes les images reçues seront évaluées pour le prix SKIN en fin d'année.
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Seule 1 image/numéro sera publiée dans la version papier de SKIN (= 6 images/an),
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La remise du prix SKIN (images 2013) s'effectuera lors du congrès de la SRBDV au printemps 2014.
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