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La patiente entrait en ligne de compte
pour un traitement par infliximab, mais
celui-ci a rapidement été arrêté en rai-
son d'une vasculite cutanée. Ensuite, elle
a reçu de l'adalimumab, mais le même
problème persistait. À cette période,
seul l'étanercept était encore disponible:
grâce à une association d'étanercept et
de corticostéroïdes (entre 4 et 8 mg), la
maladie est restée stable pendant plu-
sieurs années», commence par expliquer
le Docteur André.
>
Heureusement, il y a
eu roaCtemra
A partir de 2008, elle a commencé à
perdre progressivement la réponse au
traitement, avec des crises de synovites
de plus en plus fréquentes. Le rituximab
ne pouvait être instauré en raison de l'as-
sociation obligatoire avec le MTX qu'elle
ne prenait plus. En 2009, la patiente a
pu être incluse dans une étude ouverte
portant sur RoACTEMRA. « D'un point
de vue clinique, la patiente se trouvait
à ce moment dans un très mauvais état
: le DAS était de 6,42 avec aussi bien
des paramètres inflammatoires élevés
qu'un grand nombre de synovites (15
articulations douloureuses et 9 articula-
tions gonflées, sans compter les pieds
qui n'interviennent pas dans le calcul du
DAS). L'état de la maladie était donc très
inflammatoire et la patiente ne se sentait
pas bien du tout. Cette femme très active
avait dès lors beaucoup de mal à devoir
abandonner bon nombre de ses activités.
>
la persévéranCe paie
Le choix de RoACTEMRA en monothé-
rapie chez cette patiente ne tolérant pas
le MTX était évident. «Durant les 3 à 6
premiers mois, nous avons observé une
réduction progressive de l'activité inflam-
matoire, tant sur le plan biologique (ce
qui est classique) que sur le plan clinique
(nombre d'articulations douloureuses et
gonflées). Le contrôle de la maladie s'est
instauré petit à petit. Il peut donc être im-
tauration de RoACTEMRA, les corticosté-
roïdes ont été réduits progressivement,
sans nouvelle poussée. Elle suit mainte-
nant un traitement chronique à base de 2
mg de méthylprednisolone.
>
séCurité du roaCtemra
La patiente est très satisfaite de son
traitement et ne présente pas d'effets
indésirables, à l'exception d'une infec-
tion récente, correctement traitée. Elle
a développé d'autres problèmes dus à
une hernie discale et a déjà été opérée
à deux reprises à la colonne vertébrale.
Il n'y a donc aucune raison de modi-
fier le traitement. Auparavant, elle était
d'ailleurs aussi souvent anémique, ce
qui n'est plus le cas aujourd'hui. Une
amélioration de l'anémie en cas d'in-
flammation chronique a été clairement
décrite comme un effet de RoACTEMRA.
>
pas d'a priori pour le
traitement iv
Nous nous trompons souvent lorsque
nous, médecins, pensons que le patient
optera systématiquement pour une admi-
nistration sous-cutanée. C'est un a priori
du médecin qui fait des projections pour
le patient. Si le traitement est efficace, un
traitement IV ne pose aucun problème,
même chez les patients ayant un emploi
du temps bien rempli. Le personnel infir-
mier de l'hôpital de jour est formé pour
poser les questions adéquates avant la
pose de la perfusion. S'il n'y a pas de
contre-indications, la perfusion peut dé-
marrer tout de suite. La procédure est
relativement rapide, elle peut avoir lieu à
tout moment de la journée, tôt le matin,
tard le soir, pendant l'heure du midi,... »,
poursuit le Docteur André.
Réponse progressive au RoACTEMRA
®
(tocilizumab) chez une patiente réfractaire
Cette patiente souffre de polyarthrite rhumatoïde (pr) depuis 1995. aujourd'hui, elle est âgée de 70
ans. au début, elle était traitée par sulfasalazine. À partir du moment où la sulfasalazine a arrêté d'agir,
elle est passée à un traitement combiné à base de méthotrexate (mtX), qu'elle ne tolérait cependant
pas bien. en 2000, dès la disponibilité des traitements biologiques, elle a été admise par le docteur
Béatrice andré, rhumatologue, au CHu sart tilman, à liège.
Editeur responsable: Dr. Chr. Lenaerts - Br 491 - 03/2013
Références:
RoACTEMRA - Résumé des caractéristiques du produit
13/12/2012
portant de prendre le temps pour évaluer
l'efficacité de RoACTEMRA qui n'a pas
toujours un effet immédiat, comme on
peut le voir chez certains patients. Nous
voici bientôt 4 ans plus tard et la patiente
se sent exceptionnellement bien. Elle est
en rémission, avec un DAS de 2,09, ne
présente aucune articulation douloureuse
et n'a qu'une seule articulation très mo-
dérément enflée.
>
ConséquenCes d'une
pr de longue durée
Un certain degré de handicap fonctionnel
chez une patiente souffrant de PR depuis
près de 20 ans n'est pas à exclure. Elle
était réfractaire ou intolérante aux traite-
ments précédents, ce qui s'est traduit par
la présence de lésions sur les clichés de ra-
diologie. Elle a gardé des séquelles fonc-
tionnelles des malformations qui se sont
installées progressivement. Malgré cela,
elle fait encore son ménage et quelques
travaux de jardinage. À présent que son
époux séjourne dans une institution, elle
vit seule. Pour une patiente qui est res-
tée longtemps sous corticothérapie, il est
également difficile d'interrompre complè-
tement ce type de traitement. Après l'ins-
Docteur Béatrice André,
rhumatologue, au CHU Sart Tilman,
à Liège.