![]() la densité minérale osseuse du col fémoral traduite en T score. Le col fémoral a été choisi comme site de référence car il présente l'avantage d'établir le risque de fracture avec une précision comparable dans les deux sexes. Une fois toutes ces données entrées dans le FRAXTM, l'al gorithme donne les probabilités de fractures de hanche et de fractures majeures à 10 ans, avec ou sans inclusion de la densité minérale osseuse. Les fractures majeures englobent les fractures de la colonne vertébrale, de l'avant bras et de l'épaule. Parce que les différents facteurs de risques cliniques et la probabilité de fracture varient entre les différentes régions du globe, l'outil FRAXTM a dû être validé pour les pays dis posant de données relatives à l'épidémiologie des fractures et à la mortalité. Aujourd'hui, l'outil FRAXTM est dispo nible pour l'Allemagne, l'Autriche, la Chine, l'Espagne, les EtatsUnis, la France, l'Italie, le Japon, le RoyaumeUni, la Suède, la Suisse et la Turquie. Certains pays ont adopté des seuils thérapeutiques de rem boursement des médicaments contre l'ostéoporose. Ces seuils sont calculés sur base d'une somme que chaque pays est disposé à payer pour permettre de gagner une année de vie en bonne santé (QALY ou Quality Adjusted Life Year) (3). chaque patient, hospitalisé pour phénomènes fracturaires d'origine ostéoporotique, bénéficie d'une mise au point du statut osseux permettant de cibler un traitement reminéra lisateur en association avec du calcium et de la vitamine D. Le groupe ODISSE Ostéoporose Diagnostic et Suivi de la Sévérité a été créé en vue d'apporter des réponses à des questions pratiques dans la prise en charge de la forme sévère d'ostéoporose (4). Bien que l'effet des traitements médicamenteux sur la mortalité ne soit pas connu, l'excès de mortalité associé aux fractures ostéoporotiques est un argument supplé mentaire pour une prise en charge précoce des patients ostéoporotiques fracturés. Comptetenu de la morbimortalité associée aux fractures vertébrales multiples et de l'absence de traitement capable de supprimer totalement le risque de récidive fracturaire, un suivi structural osseux systématique est justifié en cas d'ostéoporose sévère. spécifique. considérées à risque élevé de fracture vertébrale. tion du risque de fracture vertébrale et nonvertébrale (5). Selon les guidelines européens de diagnostic et de mana gement de l'ostéoporose (6), les traitements à disposition, tels que les bisphosphonates, le ranelate de strontium et le denosumab, permettent une réduction du risque fractu raire au niveau vertébral et fémoral. Le ranelate de strontium a fait l'objet d'une réévaluation et de nouvelles «bonnes pratiques» sont préconisées. Les bisphosphonates par voie orale et par voie intravei neuse sont des inhibiteurs de l'ostéoclastie tout comme le denosumab. Celuici est un anticorps monoclonal humain de type IgG produit par la technologie de l'ADN recombi nant qui cible le «Rank Ligand». Les risques inhérents à la prise prolongée des inhibiteurs de la résorption osseuse sont l'ostéonécrose de la mâchoire et les fractures atypiques. Le recul visàvis des bisphos phonates permet de relever ces effets secondaires. Concernant le denosumab, un recul de sept ans ne dé montre pas de différence entre le groupe de patients traités par dénosumab et le groupe placebo, en tout cas en ce qui concerne l'ostéonécrose de mâchoire (ESCEO 2013). hérence et la compliance au traitement reste une problé matique quotidienne. La fonction rénale et les interactions médicamenteuses font l'objet d'un suivi rapproché de la pharmacie clinique. Dans ce cadre, le denosumab permet une sécurité rénale sans ajustement posologique chez les patients dont la clairance de créatinine est inférieure à 30ml par minute. De même, le mode d'administration du dénosumab favorise l'observance thérapeutique. En deuxième ligne, les dérivés de la parathormone (teripa ratide 184) restent un outil performant lors de l'apparition de nouvelles fractures vertébrales chez des patients traités par bisphosphonate et présentant malgré tout une refracture. Toutefois, l'utilisation des peptides de la famille de la PTH est contreindiquée dans les situations où le turnover osseux est anormalement élevé (hyperparathyroïdie, néoplasie, métas tases, maladie de Paget...). Une insuffisance rénale sévère est une contreindication à l'utilisation de tériparatide. luation tels que les inhibiteurs de la cathepsin K, les traite ments séquentiels et de nouveaux Serm... Quoi qu'il en soit, l'efficacité de ces traitements repose sur leur association avec des apports calciques et en vitamine D adaptés. Suppléments calciques: risque d'infarctus du myocarde (7)? L'association de calcium et de vitamine D n'a, jusqu'à présent, jamais été mise en rapport avec l'infarctus du myocarde. A l'heure actuelle, les recommandations sont la prise de 1g de calcium et de 800UI de vitamine D. |