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OrthO-rhumatO | VOL 11 | N°3 | 2013
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traitEmEnt
Bisphosphonates ou/et multidisciplinarité en fonction de
complications éventuelles.
diagnoSticS dES monoarthritES
Et polyarthritES
pSEudopolyarthritE rhizoméliquE, maladiE dE
horton
Des critères diagnostiques et de suivi ont été récemment
publiés avec réévaluation des différentes classifications (14).
Le diagnostic reste clinique. L'absence de signes patho
gnomoniques rend la classification de critères nécessaire.
Pour la maladie de Horton, les plus utilisés sont ceux de
l'American College of Rheumatology (ACR), datant de
1990. Ce sont des critères décisionnels à partir d'un dia
gnostic de vascularite (= artérite gigantocellulaire) (15).
La preuve de la maladie de Horton est apportée par l'exa
men histologique.
Les critères d'imagerie moderne sont en cours d'élabora
tion. A noter, la pertinence du PET scan dans le diagnostic
d'artérite subclinique avant les complications.
Dans la PPR, de nombreux groupes de classification ont
été proposés depuis 1979.
Il y a peu, l'EULAR confirme dans une étude les résul
tats suivants: sensibilité des critères de Bird et Wood
(Tableau 1) 99,5%, sensibilité moindre pour les autres
classifications.
Traitement: corticothérapie à moduler en fonction de
l'évolution, sevrage lent.
Suivi: clinique et biologique.
polyarthritE rhumatoïdE dE la pErSonnE âgéE
Les objectifs de la prise en charge de la polyarthrite rhuma
toïde (PR) sont les suivants:
contrôle des manifestations cliniques,
prévention des dégradations structurales articulaires,
maintien d'une bonne qualité de vie,
réduction maximale du handicap physique et de la
surmortalité.
La prise régulière d'AINS expose aux risques connus de
longue date au niveau cardiovasculaire, rénal et diges
tif. La place de la corticothérapie à dose minimale reste
controversée.
L'efficacité du methotrexate a été confirmée par de mul
tiples études cliniques et observationnelles. Les effets se
condaires ne sont pas plus fréquents chez les seniors que
chez les jeunes si leur fonction rénale est normale.
L'utilisation des antiTNF chez la personne âgée et le
risque infectieux encouru font l'objet d'études complémen
taires (17).
La vaccination des patients souffrant d'affection à média
tion immune (18) est une mesure précieuse pour prévenir
la morbimortalité due à des maladies vaccinables.
Les diagnostics différentiels des atteintes ostéoarticulaires
sont repris dans le tableau 2.
pathologiES périarticulairES
SyndrômES canalairES
Canal carpien (nerf médian).
Canal de Guyon (nerf cubital).
- Canal tarsien (nerf fibulaire).
Entrapment du sciatique poplité externe (fracture du
péroné, genu valgum...).
Syndrome de Maigne (nerf iliohypogastrique) (19).
...
tEndinopathiES inflammatoirES
Epaule: biceps, susépineux, deltoïde (V deltoïdien).
Associations très fréquentes d'une dégénérescence fis
suraire ou non de la coiffe des rotateurs et/ou bursite
acromioclaviculaire (20).
Coude: muscles épicondyliens.
- Main: fléchisseurs des doigts; «Doigt à Ressaut», court
extenseur du pouce; «tendinite de De quervain», Mala
die de Dupuytren.
Hanche: tendinite chronique du grand trochanter.
Genou: tendinite des insertions des muscles semi
menbraneux, gracilis et sartorius; «tendinite de la
Patte d'oie».
Cheville: tendinite achilléenne.
tableau 1: les critères de bird et Wood (16).
1.
douleur ou raideur des deux épaules (mais la
douleur et la raideur ont été précisées pour les
sites; cou, épaule, bras, fesse, cuisses, et comme
éléments négatifs pour les mains, le dos, le
genou, la jambe).
2.
durée des symptômes de moins de 2 semaines
pour atteindre leur plénitude selon l'appréciation
du patient.
3.
vitesse de sédimentation supérieure ou égale à
40mm à la première heure.
4.
raideur matinale supérieure à une heure.
5.
age supérieur à 65 ans.
6.
dépression ou amaigrissement.
7.
Sensibilité (douleur) des deux bras (meilleur
discriminant que les deux cuisses).