![]() E au é S E u m t ol E femmes. Si l'arrêt du tabac peut réduire ce risque par la suite, il ne peut cependant pas le faire disparaître totale- ment, comme le suggère une étude publiée dans Arthritis Research & Therapy. de cohorte ont démontré que la cigarette était directement liée au risque de développement de la PR. Les études an térieures se concentraient surtout sur le statut tabagique (fumeur, ancien fumeur, nonfumeur) ou sur le nombre de paquetsannées, tout en accordant moins d'attention à l'intensité et à la durée du tabagisme. Des recherches me nées sur ces aspects suggèrent toutefois que le risque de PR augmente de manière dosedépendante avec l'intensité et la durée. Il serait intéressant de quantifier la dose né cessaire pour entraîner une augmentation du risque. Des données expérimentales semblent indiquer que même une exposition à une faible quantité de fumée peut déclencher une réaction immunitaire susceptible de mener au déve loppement de la PR. Théoriquement, un tabagisme limité pourrait donc suffire à induire une PR. Par ailleurs, l'effet de l'arrêt tabagique sur le développe ment de la PR à un stade ultérieur de la vie n'a pas encore été élucidé. Quelques études de castémoins et études prospectives ont suggéré une diminution du risque 10 à 20 ans après le sevrage. Daniela Di Giuseppe (Karolinska Institutet, Stockholm, Suède) et ses collègues ont mené une étude prospective pour savoir si même un tabagisme limité pouvait s'accom pagner d'un risque accru de PR et dans quelle mesure portait sur une cohorte de 34.101 femmes âgées de 54 à 89 ans (la Swedish Mammography Cohort), qui ont été suivies entre janvier 2003 et décembre 2010. Les auteurs ont constaté un lien statistique significatif entre l'intensité (1-7 cigarettes/jour vs. non-fumeur) et la durée du tabagisme (125 ans vs. nonfumeur) et le risque de PR. Par rapport aux femmes qui n'avaient jamais fumé, le risque de PR était toujours significativement plus impor tant chez les anciennes fumeuses 15 ans après le sevrage. Cependant, il semble que le risque diminue progressive ment à partir du sevrage: chez les femmes qui avaient arrê té de fumer 15 ans avant le début de l'étude, le risque de PR était 30% moins élevé que chez les femmes qui n'avaient arrêté qu'un an avant. Cette étude prospective indique que le tabagisme, même limité, augmente le risque de PR chez les femmes et que l'arrêt du tabac permet de réduire ce risque par la suite, toutefois sans l'éliminer totalement. cessation in relation to risk of rheumatoid arthritis in women. arthr. research & therapy 2013;15:r56 |