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GUNAIKEIA
VOL 18 N°6
2013
Céline Mérindol
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2012,
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2012
Expérience belge du curage
ganglionnaire para-aortique par
laparoscopie assistée par robot
dans le bilan des cancers du col
utérin localement avancés:
étude multicentrique
Céline Mérindol
1
, Frédéric Goffin
2
, Ignace Vergote
3
, Jean Vandromme
1
, Michel Degueldre
1
, Philippe
Petit
2
, Karin Leunen
3
, Maxime Fastrez
1
1. Département de Gynécologie-Obstétrique, CHU St-Pierre, ULB, Bruxelles
2. Département de Gynécologie-Obstétrique, CHR la Citadelle, ULg, Liège
3. Département de Gynécologie-Obstétrique, UZ Leuven
Introduction
En 2002, l'incidence mondiale du cancer du col de l'utérus
était de 493.243 cas/an, et sa mortalité annuelle de 273.505
cas/an (1, 2). La classification FIGO se base exclusivement
sur l'examen clinique. L'utilisation du CT-scanner, de l'IRM,
du PET-scan ou des techniques chirurgicales incluant la
lymphadénectomie para-aortique est maintenant recom-
mandée par la FIGO afin de compléter cette stadification
clinique (3-7). Le but de la classification FIGO est de per-
mettre une prise en charge standardisée et d'établir un
pronostic selon le stade de la maladie, à la fois dans les
pays industrialisés et les pays en voie de développement.
L'examen clinique reprend la taille de la tumeur et
l'envahissement aux organes adjacents, mais ne donne
Objectifs: la classification FIGO et les techniques d'imagerie peuvent sous-estimer l'extension microscopique des cancers
du col localement avancés (CCLA = FIGO IB2-IVA). La présence de métastases ganglionnaires para-aortiques dans les CCLA
permet d'identifier les patientes au pronostic défavorable. La technique et la sécurité de la laparoscopie assistée par robot
ont déjà été décrites. Nous avons collecté les données de différents centres belges pour établir la sécurité oncologique et la
morbidité de cette procédure.
Matériel et méthodes: 3 centres ont participé à l'étude. Trente-sept patientes ayant un CCLA ont bénéficié d'une
lymphadénectomie para-aortique laparoscopique assistée par robot en prétraitement. Les données ont été récoltées
prospectivement.
Résultats: le nombre médian de ganglions disséqués était de 27,5 (1-54) par patiente. Cinq des 37 patientes présentaient
des métastases ganglionnaires para-aortiques, alors que le PET-scan ne montrait pas de métastase à distance pour quatre
d'entre elles. Le taux de faux négatifs était de 11,4% (4/35) pour le diagnostic des métastases ganglionnaires para-aortiques
par PET-scan. Nous avons rencontré deux complications peropératoires majeures (5,4%). La morbidité post-opératoire était
faible (13,5%). Le suivi médian était de 27 mois (95% IC: 24-30). La survie médiane sans récidive était de 16 mois (95%
IC: 2,4-29,6). La survie médiane sans récidive des patientes ne présentant pas de métastase ganglionnaire (MG) était de 24
mois, contre 9 mois (95% IC: 6,9-11,9) pour les patientes ayant des MG para-aortiques.
Conclusion: cette série montre que la lymphadénectomie para-aortique laparoscopique assistée par robot permet au
chirurgien d'éviter de sous-estimer le stade de la maladie chez 11,4% des patientes présentant un CCLA, tout en conservant
une faible morbidité (13,5%). La présence de maladie microscopique au niveau des ganglions para-aortiques est corrélée à
une survie médiane sans récidive plus courte. Le faible nombre de patientes incluses ayant des MG ne nous autorise pas à
tirer de conclusion définitive.