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GUNAIKEIA
VOL 18 N°6
2013
GC363F
l
a
contRaception
intRa
-
utéRine
chez
la
nullipaRe
de
pluS
de
18
anS
:
veRS
un
conSenSuS
belge
(3/6)
Les effets secondaires potentiels
peuvent être gérés avec intelligence
Dominique-Jean Bouilliez
C'est en se basant autant sur la littérature que sur son ex-
périence personnelle que le Dr Philip Loquet (Antwerpen)
rappelle que les adolescentes, en très grande majorité nul-
lipares, ont des besoins différents des femmes plus âgées:
leurs règles sont moins régulières et dans une atmosphère
plus hyperandrogénique. Leurs motivations sont diffé-
rentes et elles sont plus concernées par des problèmes de
poids. De plus, leur utérus est anatomiquement différent,
plus étroit et avec un ostium plus serré.
Ceci n'empêche pas que l'insertion est réalisable sans dif-
ficulté dans 80% des cas, l'utilisation d'un dilatateur et/
ou de misoprostol étant rarement nécessaire (7% contre
4% chez les femmes plus âgées) (1). Dans son expérience
personnelle, le taux de continuation du LNG-IUS est
excellent, ce qui est confirmé par la littérature. Celle-ci fait
état également d'une bonne tolérance et d'un taux d'ef-
fets secondaires similaire à celui des multipares (2). Le seul
problème qu'il ait rencontré chez les nullipares de moins
de 20 ans est une augmentation d'incidence de l'acné. Cet
effet secondaire cutané est une cause majeure d'arrêt, au
même titre que les saignements.
Kystes ovariens: généralement de
résolution spontanée
Des kystes ovariens fonctionnels bénins sont décrits
chez 12 à 30% des utilisatrices de LNG-IUS, signale le
Dr Françoise Walravens (CHU Charleroi). Ils surviennent
en général dans les 3 mois qui suivent la pose de la CIU,
et plus fréquemment chez les femmes qui présentent des
saignements irréguliers. De taille variant de 3,5 à 6,5cm
P
résidé par les Pr Herman Depypere (UZ Gent) et Philippe Simon (ULB Erasme), un panel de 13 gynécologues, représentant
universités et associations scientifiques de gynécologie-obstétrique du pays, s'est réuni afin de dégager un consensus
d'utilisation des dispositifs intra-utérins (DIU) chez la nullipare, qu'il s'agisse de dispositifs intra-utérins au cuivre (Cu-IUDs)
ou des systèmes intra-utérins à délivrance hormonale (LNG-IUS), sur base des informations disponibles dans la littérature.
Dr Philip Loquet
Dr Françoise Walravens