![]() (Hôpital Ambroise Paré, Mons; Hôpital Erasme, Bruxelles) cence, deux accouchements, dont un a nécessité le recours aux forceps, ainsi que des lombalgies chroniques. Notre patiente se livre occasionnellement à la pratique du vélo et est traitée par hormones pour une ménopause symp- tomatique. Elle se tourne en première intention vers son gynécologue, qui ne trouve rien de particulier. Pensant à une récidive de l'herpès génital, il s'adresse à son confrère dermato- logue, qui écarte l'hypothèse avancée et n'a pas d'autre présomption à formuler. nombre de praticiens car, dans 38% des cas, elles restent sans diagnostic durant pas moins de 3 ou 4 ans. Leur fré- quence est pourtant élevée: 3,8% chez la femme c'est plus que la migraine! et 2 à 10% chez l'homme, les dou- leurs pelviennes étant alors souvent, et probablement de manière abusive, attribuées à une vague «prostatite». cateur d'une origine neurologique, plus particulièrement d'un syndrome du canal d'Alcock. Bref rappel d'anatomie: le nerf pudendal, autrefois appelé nerf honteux interne, est issu des racines S2, S3 et S4; il innerve plusieurs struc- tures du périnée: le sphincter anal externe, les muscles il se termine par une branche sensitive, en l'occurrence le nerf dorsal du clitoris ou le nerf dorsal de la verge. l'intérieur du ligament sacro-sciatique et décrit un trajet à angle droit, ce qui peut lui être délétère. Il passe ensuite dans le canal d'Alcock où il peut également être comprimé. sont polymorphes: vulvodynie, douleur anale, pollakiurie, dysurie... Ce tableau polymorphe est lié à la distribution du nerf. Il explique probablement les fréquentes errances dans l'approche diagnostique. décrits: pratique du vélo ou de l'équitation, traumatisme, interventions sur le plancher pelvien, accouchement et, parfois, poussées lors de la défécation chez les sujets constipés. périnéale, uni- ou bilatérale. Cette douleur est de type neuropathique. Elle est évoquée en utilisant les termes de «brûlures, froid, pincement, torsion, paresthésies, décharges électriques, engourdissement, sensation de corps étranger dans la région anale, de fesse ou de testicule froid...». à hauteur de la vulve et du vagin, irradiant vers l'anus». La symptomatologie augmente en position assise, tend à diminuer à la marche et diminue de manière franche en position couchée. Quelle est votre hypothèse? |