![]() innervation de la phalange terminale, qui comporte 60% des axones des nerfs digitaux. Elle fait suite à l'impossibilité de dilatation de l'espace sous-unguéal dont la configuration anatomique le rend vir- tuel. Ceci s'explique par l'absence d'in- terposition de tissu sous-cutané entre la tablette unguéale et l'os de la phalan- gette sous-jacente ainsi qu'à la présence d'attaches fibreuses collagéniques amar- rant fermement l'ongle à la phalange terminale. unguéale commence par un interroga- toire méticuleux, permettant de quali- fier la douleur: son mode d'apparition (rapide, progressive, insidieuse), son type (continue, répétitive, pulsatile, lan- cinante), son intensité (aiguë, modérée, faible), son rythme (diurne, nocturne, sans horaire), l'existence de facteurs déclenchants, aggravants ou apaisants (pression, température, élévation du membre, prise médicamenteuse). Il faut également faire préciser un antécédent de traumatisme de l'appareil unguéal et d'éventuels facteurs professionnels. L'examen complémentaire de premier choix reste la radiographie. Celle-ci est notamment indispensable dans les hé- matomes sous-unguéaux occupant plus de 25% de la surface de la tablette afin de déceler les fractures sous-jacentes. L'IRM affine un diagnostic, notamment dans le cadre d'une tumeur glomique ou d'un pseudokyste sous-matriciel. Elle dé- taille les rapports anatomiques de toute tumeur solide, en facilite l'abord chirurgi- tions douloureuses post-chirurgicales en localisant précisément des lésions satel- lites non excisées. L'ongle fait écran et l'avulsion est indispensable afin de per- mettre la biopsie ou la biopsie-exérèse de la lésion responsable (1). tiples: inflammatoires, tumorales, vas- culaires, médicamenteuses. Les plus typiques, les plus fréquentes ainsi que les moins fréquentes seront successivement discutées. le plus souvent une triade clinique clas- clenchée par le froid. L'aspect typique est une coloration bleue-rougeâtre du lit unguéal ou de la lunule. La concen- tration élevée en corps glomiques dans la région sous-unguéale explique la fréquence de survenue des tumeurs glomiques de 75 à 90% sur ce site. En pratique, trois tests cliniques sont dia- gnostiques: le test de la sensibilité au froid déclenche la douleur par un glaçon appliqué à la surface unguéale; le test de Love localise précisément la tumeur par sondage par une pointe mousse sur l'ongle et le test de Hildreth induit un soulagement de la douleur par l'isché- mie transitoire obtenue par un brassard gonflé à plus de 300mmHg (2). La ra- diographie montre une érosion osseuse dans 48% des cas (3). L'échographie peut montrer une hypo-échogénicité. L'IRM détecte les tumeurs dès 2mm, avec des images d'hypo-intensité en T1, Sa prise en charge repose sur un interrogatoire soigneux, un examen clinique des étiologies fréquentes ou plus rares est indispensable pour ne pas retarder le diagnostic. |