![]() lèles associés à la maladie? Ils proposent un modèle mathématique accordant davantage d'attention aux interactions quantitatives entre les cellules immuni- taires via la signalisation des cytokines, un modèle pouvant aussi bien servir pour l'étude des affections inflammatoires de l'intestin que de l'arthrite. C'est grati- fiant de savoir que les autres peuvent ap- prendre certaines choses grâce à la peau. QU'AFFECTION SYSTÉMIQUE dités. Celles-ci peuvent provenir d'une prédisposition génétique, d'effets secon- daires liés aux traitements du psoriasis, du mode de vie des patients psoriasiques ou, découverte plus récente, de la nature inflammatoire chronique du psoriasis. Les comorbidités du psoriasis peuvent avoir des voies inflammatoires communes dans lesquelles la dérégulation des cytokines joue un rôle important ou peuvent par- tager une base génétique. Par ailleurs, ces comorbidités du psoriasis sont associées à une morbidité et une mortalité consi- dérables. Le tableau 1 dresse un aperçu des études réalisées entre 2006 et 2012 concernant l'association entre le psoriasis et les affections métaboliques. Le risque accru d'affections métaboliques en cas de psoriasis peut être exprimé en «risk» (le nombre de patients souffrant de la maladie dans l'ensemble du groupe) ou «odds» (le nombre de patients souffrant de l'affection par rapport au nombre de patients sains). quente est l'arthrite inflammatoire. L'arthrite psoriasique survient générale- ment après l'apparition des symptômes cutanés, bien que, dans 15% des cas, elle précède l'apparition des symptômes sur la peau. Dans une étude propre, nous avons cherché à savoir s'il existe une différence de prévalence du syndrome métabolique entre les patients atteints de psoriasis sans arthrite et ceux souf- frant d'arthrite psoriasique. Nous avons mené une étude transversale auprès de 123 patients souffrant seulement de psoriasis (PSO) et de patients souffrant de psoriasis et d'arthrite (PSA) (2). Le syndrome métabolique a été défini à par l'IDF (International Diabetes Fede- ration) en 2004 (3). Pour effectuer ces recherches, un examen clinique a été mis sur pied et des échantillons sanguins ont été prélevés. 104 patients entraient en ligne de compte pour l'analyse, dont 49 PSO et 55 PSA. Nous avons découvert lique était considérablement plus élevée dans le groupe PSO (44,9%) que dans le groupe PSA (25,5%) (p = 0,037). La dif- férence est surtout imputable à la plus haute prévalence de l'obésité abdomi- nale pour le PSO (83,7%) par rapport au PSA (65,5%) (p = 0,034). l'importance d'une approche plus large des patients psoriasiques. Il s'agit d'un point très important lors du suivi: les der- matologues doivent rechercher l'éven- tuelle présence d'un syndrome méta- bolique chez les patients présentant un psoriasis (sévère) et agir en conséquence dans le cadre du suivi (par ex. renvoi vers un cardiologue, un endocrinologue, un généraliste, etc.). Nous avons ici un rôle partagé en termes de prévention. Par ailleurs, des éclaircissements doivent toujours être apportés concernant son apparition: est-ce en raison de la charge qu'occasionne l'affection cutanée chro- nique sur le plan psychosocial et de la détérioration du mode de vie ou en rai- son des effets secondaires de la médi- une prédisposition génétique qui active les voies pro-inflammatoires? Nous ne savons toujours pas non plus si la médi- cation systémique (telle que les médi- caments biologiques) exercera à long terme un effet protecteur sur le risque métabolique accru. THÉRAPEUTIQUE riasis a d'importantes répercussions pour l'approche clinique. Le traitement a pour principal objectif de réduire la charge de la maladie après un certain temps en maîtrisant les symptômes, mais aussi d'apprendre aux patients à mieux vivre le caractère chronique de l'affection, de diminuer la charge psychosociale et de prévenir les complications systémiques et les comorbidités. Pour ce faire, en plus de soins médicaux optimaux, un encadrement psychologique et un sou- tien pour les modifications du mode de vie sont nécessaires. L'information efficace des patients par l'éducation (pas nécessairement de la part du méde- cin) peut bénéficier d'une plus grande attention. Il est prouvé que certaines formes d'éducation peuvent également favoriser l'observance thérapeutique, et donc, indirectement, garantir un meil- leur résultat clinique. Toutefois, dans le cas du psoriasis, dont on sait que la non- adhérence peut s'élever jusque 50%, de |