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GUNAIKEIA
VOL 18 N°8
2013
Sébastien Gilliaux
G1654F
Section tubaire spontanée et torsion
tubaire isolée: à propos de trois
situations cliniques
Sébastien Gilliaux, Anne Godart, Maxime Jason, Guillaume De Galan, Nicolas Royer
Département de Gynécologie-Obstétrique, Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth, Namur
Cas clinique 1
il s'agit d'une patiente de 33 ans qui consulte pour dou-
leurs d'apparition progressive depuis deux jours, localisées
en fosse iliaque droite, sans autres plaintes associées. Il n'y
a pas de température. La contraception est assurée par un
stérilet en cuivre, la patiente est en cycle spontané et ses
dernières règles datent d'il y a 15 jours. Le toucher vaginal
révèle une sensibilité à la mobilisation utérine. La biolo-
gie et le sédiment urinaire sont normaux. L'échographie
endovaginale identifie une image liquidienne annexielle
droite hypoéchogène avec présence de liquide dans le
Douglas (
Figure 1A). Cette image est également visualisée
au scanner réalisé dans le cadre du bilan aux urgences,
qui n'identifie rien d'autre qu'un probable kyste ovarien
droit de 6cm (
Figure 1B). Au vu de ces constatations, un
corps jaune hémorragique est diagnostiqué et la patiente
est renvoyée à domicile avec prescription d'antalgiques.
Cependant, suite à une majoration des plaintes malgré le
traitement prescrit, elle reconsulte en urgences quelques
heures plus tard. Une laparoscopie diagnostique est
T
rois situations cliniques de torsion tubaire isolée sont décrites, dont un cas de section tubaire proximale spontanée.
Cette pathologie rare est découverte fortuitement dans trois présentations différentes de douleur abdominale.
Cet article revoit les principaux mécanismes pathophysiologiques et étiologiques de cette pathologie inhabituelle.
Son diagnostic est difficile en raison de l'absence de test spécifique. La laparoscopie est diagnostique et thérapeutique.
Figure 1: Aspect échographique (A) et tomodensitométrique (B) d'une torsion tubaire isolée.