![]() industrialisés a baissé de 2,2% par an (1). Ce déclin a été attribué à la fois à l'amélioration des traitements et à l'ex- tension du dépistage par mammographie. mortalité par cancer du sein a débuté avant l'implémenta- tion des programmes publics de dépistage (2, 3). De plus, les 3 études randomisées méthodologiquement correctes reprises dans la méta-analyse Cochrane de 2011, suivant des femmes âgées de 50 à 69 ans pendant 13 ans, n'ont pas montré d'impact significatif du dépistage de masse sur la mortalité par cancer du sein (RR: 0,90; 95%CI: 0,79- 1,02) (4). Enfin, l'incidence des cancers avancés, reflet spécifique de l'efficacité du dépistage, a augmenté ou est restée stable dans certains pays, alors que dans d'autres, il y a eu une tendance à la baisse transitoire puis un re- tour au niveau antérieur au démarrage du programme de dépistage (5). lation saine: principalement les faux positifs, le sur- diagnostic et un petit nombre de cancers radio-induits. le taux de chirurgies mammaires, y compris des mastec- tomies, a augmenté depuis l'instauration du dépistage de masse, en partie à cause du sur-diagnostic (4, 6). Les taux de chimiothérapie et d'hormonothérapie, dont les indications sont à l'heure actuelle plus dépendantes du profil immu- no-histochimique ou de la génomique que du stade ana- tomique, n'ont pas baissé suite au dépistage de masse (7). Enfin, les faux positifs altèrent indéniablement la qualité de vie de nombreuses femmes saines de manière plus ou moins transitoire. nuisances à une population saine: principalement les faux positifs, le sur-diagnostic et un petit nombre de cancers radio-induits. dépistage de masse est coûteux, peu efficace et induit certaines nuisances à une population saine. Cependant, stopper purement et simplement toute forme de dépistage des femmes à risque faible ou moyen serait problématique car dépistage de masse actuel chez les femmes à haut risque serait insuffisant. Nous proposons ici une revue des avantages et des inconvénients d'un dépistage individualisé, qui pourrait être une stratégie plus efficace et rentable. Les principes d'un dépistage individualisé sont: (a) commencer le dépistage à l'âge auquel le risque individuel est équivalent à celui d'une femme à risque moyen âgée de 50 ans, (b) stopper le dépistage lorsque les comorbidités surpassent le risque de mortalité par cancer du sein, (c) adapter la fréquence et les modalités d'imagerie au niveau de risque individuel et à la densité mammographique, (d) réévaluer régulièrement et individuellement la stratégie de dépistage, et (e) discuter honnêtement avec chaque patiente pour l'aider à décider si elle participe ou non au dépistage. |