monte à octobre 2011 (1). Contraire- ment aux directives, les règlements au droit national pour s'appliquer. Si c'est néanmoins le cas ici, c'est parce que les Etats membres se sont vu accorder une certaine liberté dans sa mise en pratique. La transposition en droit belge a été confiée à l'Agence Fédérale pour la Sé- curité de la Chaîne Alimentaire, qui pré- pare actuellement un Arrêté Royal à ce sujet (2). Les autres parties concernées comme la coupole hospitalière flamande Zorgnet Vlaanderen ont également l'oc- casion d'y mettre leur petit grain de sel. demment qu'aux `gros restaurateurs' tels que les hôpitaux et autres structures de soins, ainsi que, notamment, aux écoles dont les activités comprennent la prépa- ration d'aliments prêts à consommer par l'utilisateur final. Les dispositions s'ap- pliquent donc à tous les établissements de soins qui préparent de façon habituelle des repas pour leurs patients, résidents et visiteurs; les activités culinaires ponc- tuelles à l'occasion de fêtes de quartier, réunions ou autres échappent par contre au cadre du règlement européen. En ce qui concerne la définition du `repas' dans ce contexte, le règlement européen qui nous occupe ne vise que les aliments non préemballés comme les salades ou les sandwiches (même emballés) prêts à consommer proposés à la cafétéria. L'information à fournir ne concerne par ailleurs que les seuls allergènes. Ces choix reposent sur l'expérience du terrain: en matière d'allergies alimentaires, il semble en effet que la plupart des incidents sur- viennent avec des repas non préemballés. Les Etats membres sont libres d'élargir ce devoir d'information à d'autres ingrédients et même à l'ensemble des repas, mais il semble que l'AFSCA ait l'intention de s'en tenir aux exigences minimales de l'Europe. De façon générale, Zorgnet fait remar- quer que les établissements de soins s'enquièrent habituellement déjà des éventuelles allergies et intolérances des patients lors de leur admission, mais que «cette habitude largement répandue n'enlève malheureusement rien à ce devoir d'information». l'AFSCA, Zorgnet a formulé trois remarques importantes. La première concerne le fait que le projet d'AR autorise dans certains cas une information orale, à condition que celle-ci soit dispensée par un membre du personnel ayant bénéficié d'une forma- tion adéquate. La coupole hospitalière juge cette mesure un peu excessive, donnant (comme le projet d'AR lui-même) la préfé- rence à une information écrite des patients ou résidents par le biais d'un support phy- sique ou électronique installé à l'endroit où les aliments concernés sont proposés à la vente. Le grand avantage de cette approche est que le devoir d'information est ainsi au- tomatisé, ce qui exclut tout risque d'oubli. Le second point du projet d'AR qui prête à discussion est l'obligation faite aux établis- sements de conserver pendant un certain temps les informations (écrites) dispen- sées. Le raisonnement sous-jacent est que cela permettrait aux autorités de réaliser des contrôles a posteriori et d'identifier si nécessaire l'origine des chocs anaphylac- tiques et autres incidents. Zorgnet conteste toutefois l'efficience de la mesure: «L'enre- gistrement et l'obligation de conserver les données ne sont autorisés que s'ils pour- suivent un objectif clair et démontré, ce qui n'est pas le cas ici.» Conserver uniquement le menu ne permet pas pour autant des contrôles a posteriori efficaces, puisque le repas lui-même a été consommé, fait quement l'organi- sation. En outre, les autorités disposent encore d'autres moyens de contrôle telles que les inspections-surprises. Enfin, Zorgnet dénonce éga- lement l'obligation d'affichage générali- sée prévue dans le projet d'AR: en principe, la cafétéria et tous les autres endroits de l'hôpital où sont proposés des repas non préemballés devraient notamment afficher un lien vers le site du SPF Santé publique, où le patient trouvera de plus amples informations sur les allergènes et les intolérances alimentaires. La coupole hospitalière juge cette mesure superflue. «Les personnes qui souffrent d'allergies ou intolérances sont généralement déjà bien informées. Nous proposons donc de sup- primer cette exigence.» mation des consommateurs sur les denrées ali- mentaires, Publ. L 304, 22 novembre 2012, 18-63 intolérances dans les aliments non préemballés les allergènes hôpitaux et autres établissements de soins seront obligés présence d'allergènes dans les repas qu'ils proposent. Les auto- rités s'affairent en effet à transposer en droit belge un règle- ment européen en la matière. de) produits comportant des substances suscep- tibles de provoquer des allergies ou intolérances. Utilisés dans la préparation d'un repas, ces aller- gènes restent présents dans le produit fini. mation, qui n'est donc pas absolu. Les établissements de soins sont par exemple tenus de notifier la présence de (dérivés du) poisson, mais pas le fait qu'un fabricant utilise de la gélatine ou colle de poisson pour clarifier de la bière ou du vin. premier temps (à partir de la fin de l'année prochaine), les insti- tutions de soins devront toutefois fournir des informations sur les 14 produits suivants: - crustacés et produits à base de crustacés; - oeufs et produits à base d'oeufs; - poissons et produits à base de poisson; - arachides et produits à base d'arachides; - soja et produits à base de soja; - lait et produits à base de lait (y compris le lactose); - fruits à coque (amandes, noisettes, noix, etc.); - céleri et produits à base de céleri; - moutarde et produits à base de moutarde; - graines de sésame et produits à base de graines de sésame; - anhydride sulfureux et sulfites; - lupin et produits à base de lupin; - mollusques et produits à base de mollusques. habituellement déjà des allergies et intolérances des patients lors de leur admission, mais cette habitude n'enlève malheureusement rien au devoir d'information. |