croissance en Thaïlande. En 2011, quelque 2,2 millions de patients pour y recevoir des soins, contre 1,4 million en 2009 et 620.000 en 2002. La possibilité de recevoir des soins de qua- lité à moindre coût attire les patients du monde entier dans ce pays qui compte 28 hôpitaux accrédités «JCI» (Joint Commis- sion International) sur son territoire. Cette certification américaine est considérée comme la norme d'excellence en matière de soins de santé dans le monde. niers du tourisme médical en Asie. Créé en 1980 à Bangkok avec une capacité de 200 lits, il n'a cessé de se développer pour devenir le plus grand hôpital privé d'Asie du Sud-Est, avec 554 lits. Il reçoit un peu plus d'un million de patients chaque année, dont un peu plus de 50% de Thaïlandais et 10% d'expatriés habitant en Thaïlande. Les autres patients sont issus de quelque 190 pays du monde, dont 133.000 du Moyen-Orient. «Nous recevons beaucoup de patients des pays du Golfe en juin et juil- let, une période durant laquelle il fait très chaud chez eux», explique Kenneth Mays, directeur marketing du Bumrungrad. d'établissements hospitaliers mais bien de les patients qui peuvent se le permettre à se faire soigner à l'étranger». grad sont issus d'Amérique du Nord et d'Europe. En 2012, 603 résidents belges y ont reçu des soins (dont 25 admissions). «En moyenne, seul un tiers des Américains et Européens sont de véritables touristes médicaux», poursuit Kenneth Mays. «Les autres sont des visiteurs non intentionnels: ils figurent parmi les 20 millions de touristes qui viennent en Thaïlande chaque année mais ont subi un accident ou contracté une maladie qui les amène au Bumrungrad». Le directeur marketing perçoit différentes motivations parmi les touristes médicaux occidentaux. «Les patients venus spécia- lement d'Australie et des pays européens veulent généralement éviter une liste d'attente avant une opération dans leur pays. Les Américains fuient plutôt les coûts énormes des opérations aux Etats-Unis. Ils paient environ la moitié de la somme qu'ils auraient déboursée aux Etats-Unis, pour un niveau de qualité de soins équivalent: les formations médicales sont excellentes en Thaïlande et beaucoup de nos prati- ciens partent en Amérique, au Japon ou en Europe à l'issue de leurs études. Ils y per- revenir en Thaïlande, et parlent anglais». Les perspectives de croissance ne sont guère réjouissantes pour le Bumrungrad en ce qui concerne le marché américain. «Nous avons encore beaucoup de touristes médicaux venus d'Amérique du Nord, mais de plus en plus d'hôpitaux ont la capacité de gérer des patients internationaux au Mexique et dans les Caraïbes. Si un Améri- cain a le choix entre un hôpital comme le nôtre situé à 18 heures de vol de chez lui ou un autre dans un pays atteignable en quatre heures, il a bien sûr tendance à aller plus près de chez lui», note Kenneth Mays. régionaux grad note une augmentation plus nette du nombre de touristes médicaux habitant à quelques heures de vol de la Thaïlande: le développement économique de pays comme la Mongolie, le Myanmar ou le reté de leurs populations, mais de plus en plus de nouveaux riches ont les moyens de se payer un déplacement à Bangkok et les soins d'un hôpital privé de niveau international. L'ouverture du marché de l'ASEAN prévue pour 2015 (1) devrait Le Bumrungrad tente de séduire les patients internationaux en améliorant constamment ses prestations: transfert personnalisé depuis l'aéroport, facilita- tion des procédures de visa, nourriture internationale, atmosphère générale rap- pelant plus celle d'un hôtel que celle d'un hôpital, etc. L'institution s'est entourée d'une équipe de plus de 150 interprètes capables de traduire vers les langues les plus couramment parlées par les patients. Selon Kenneth Mays, la concurrence entre hôpitaux privés thaïlandais les oblige à améliorer sans cesse leur rapport qualité/ prix: «En Thaïlande, la plupart des patients paient l'intégralité de leurs frais médicaux de l'étranger, l'hôpital Bumrungrad de Bangkok est l'un des fers de lance du tourisme médical en Thaïlande. Coup d'oeil sur les coulisses de ce vénérable mastodonte. Il a ouvert quinze bureaux de représentation dans les pays d'où viennent un grand nombre de patients internationaux. Ces bureaux les aident à fixer les rendez-vous médicaux, à choisir tel ou tel médecin, coordonner les visites, etc. En Thaïlande, il a conclu des accords de collaboration «win-win» avec une trentaine d'hôpitaux thaïlandais situés en province. Les praticiens de ces hôpitaux peuvent appeler les spécialistes du Bumrungrad 24 heures sur 24 pour demander conseil dans le traitement des situations particulières. En retour, les cas les plus difficiles (nécessitant souvent les interventions les plus onéreuses) sont transférés en priorité au Bumrungrad. constamment ses prestations: transfert personnalisé depuis l'aéroport, facilitation des procédures de visa, nourriture internationale, atmosphère générale rappelant plus celle d'un hôtel que celle d'un hôpital, etc. |