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Le Spécialiste
13-14
11 septembre 2013
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temental, psychoéducatif, groupes d'en-
traide, luminothérapie en cas de troubles
du sommeil...»
.
Les traitements stimulants, dont le mé-
thylphénidate, qui existe sous des formes
à courte et longue durée d'action, ont
une importance non négligeable, dans
la mesure où ils facilitent l'attention et
l'efficacité de la psychothérapie, mais ils
ne peuvent entrer en compte qu'après
avoir traité les comorbidités: dépres-
sion, anxiété, bipolarité, etc. L'adulte est
cependant difficile à soigner (19), dans
la mesure où les prises médicamen-
teuses (de méthylphénidate) sont plus
fréquentes, les oublis habituels et les
rebonds qui s'ensuivent handicapants au
point que les patients jugent habituelle-
ment le traitement «pire que la maladie»
(19). Ce qui a largement contribué au dé-
veloppement de la forme à longue durée
d'action (20), dont l'efficacité se double
cependant de certains effets secondaires
à suivre: troubles du sommeil, perte d'ap-
pétit, modifications de la pression arté-
rielle, tachycardie/palpitations, risque de
rebond à l'arrêt... Les contre-indications
sont classiques: grossesse, psychose,
voire troubles thyroïdiens, troubles ten-
sionnels, épilepsie, glaucome, anxiété
(20, 21).
La dextro-amphétamine est un autre
stimulant, au mode d'action légère-
ment différent et provoquant habituel-
lement moins de rebonds (22). Quant à
l'atomoxétine, elle ne comporte pas de
risque d'abus et possède un effect size
légèrement moindre. Elle est un second
choix en cas de non réponse, d'effets
secondaires, de comorbidité anxieuse ou
d'abus de substance. Elle nécessite un
peu plus de temps (6 semaines) avant
de manifester son efficacité et possède
également des effets secondaires: nau-
sées, tachycardie, troubles sexuels, idéa-
tion suicidaire (23). Pour le bupropion
sous sa forme XR, un antidépresseur do-
paminergique non approuvé dans cette
indication, les études préliminaires ont
montré, outre une activité de bon aloi,
un profil d'effets secondaires plus favo-
rable, notamment sur le plan sexuel (24).
Dans la mesure où diagnostic et traite-
ments ne sont pas aisés chez l'adulte, le
European Network Adult ADHD a publié
récemment un article de consensus que
l'on peut obtenir librement sur le net
(25), consensus qui insiste par ailleurs
sur la plus grande efficacité des traite-
ments combinés.
Dr Dominique-Jean Bouilliez
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Le TDA(H) de l'adulte en
chiffres
- 15% des enfants avec TDAH
remplissent les critères
complets de la maladie chez
l'adulte à l'âge de 25 ans.
- 50% sont en rémission à l'âge
de 25 ans.
- Près des deux tiers des enfants
conservent des symptômes
«dérangeants» à l'âge adulte.
- La prévalence du TDA(H) de
l'adulte est estimée à 2,5-4%.
- L'héritabilité du TDA(H) varie
de 0,6 à 0,95.
- Les comorbidités
psychiatriques sont
extrêmement fréquentes
(Figure).
Près des deux tiers des
enfants conservent
des symptômes
«dérangeants» à l'âge
adulte.
L'adulte est difficile à soigner, dans la mesure où
les prises médicamenteuses sont plus fréquentes,
les oublis habituels et les rebonds qui s'ensuivent
handicapants au point que les patients jugent
habituellement le traitement «pire que la maladie».
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