indépendants et les SPRL réside dans l'adop- tion de nouvelles règles régissant les rela- tions entre les banques et les PME. Depuis la crise de 2008, les banques ont en effet resserré le robinet du crédit: les PME, qui re- présentent 99% des entreprises du pays, ont été les premières à en souffrir. Aujourd'hui, les crédits octroyés aux indépendants et aux petites entreprises n'ont toujours pas retrouvé leur niveau d'avant la crise: une PME sur trois rencontre encore des difficul- tés pour obtenir un crédit bancaire. qué son accord sur un paquet de nou- velles mesures qui visent à faciliter l'accès au crédit pour les PME, souvent l'unique manière de financer leur développement ou leurs investissements. Ces mesures se déclinent en cinq volets. Le premier concerne l'information: les entreprises qui formulent une demande de crédit devront être mieux informées sur les différentes formules, les conditions, les droits et obli- gations, etc. De même, la banque aura le devoir de toujours rechercher le crédit le neur. d'information en cas de refus du crédit. La banque devra dorénavant motiver sa décision de façon argumentée et transpa- rente et dans des termes compréhensibles. L'indépendant ou le gérant d'entreprise éconduit disposera ainsi d'éléments concrets pour adapter son dossier. du remboursement anticipé du crédit ont été limitées. Dans une situation d'excé- dants de liquidités, plus question pour un indépendant ou une entreprise de craindre une «amende» salée en cas de rembour- sement anticipé de ses crédits. C'est aussi une bonne chose. sanctions contre les banques qui seraient tentées d'insérer des clauses abusives dans leurs contrats de crédit. Est visée notamment la résiliation unilatérale d'un crédit alors que le contractant res- une banque qui procède de la sorte devra payer des dédommagements et respecter un délai de préavis. secteur financier sont invités à rédiger dans les trois mois un code de bonne conduite pour veiller à l'application des nouvelles mesures. de PME se sont d'ores et déjà félicitées des avancées qui devraient, à terme, ver le chemin du crédit pour se financer. professions libérales concerne la reconnaissance de la spéci- ficité des professions libérales. Jusqu'à présent, les dispositions de la loi sur les pratiques du marché s'appliquaient éga- lement aux professions libérales (liquida- tions, soldes, ventes publiques, protection du consommateur, etc.) Désormais, les professions libérales n'y seront plus sou- mises. C'est une sécurité juridique supplé- mentaire pour les médecins qui, dès lors, ne devront plus craindre d'être poursuivis comme s'ils étaient des commerçants. L'avant-projet de loi précise d'ailleurs la définition d'une profession libérale: «Toute personne qui, de manière intellec- responsabilité, exerce une activité pro- fessionnelle, effectue à titre principal des prestations intellectuelles, a suivi aupa- ravant la formation exigée, est tenue de suivre une formation continue, est soumise à un organe disciplinaire créé par ou en ver- tu de la loi et n'est pas un commerçant au sens de l'article 1 pour les indépendants profession en tant qu'indépendant, c'est de voir son patrimoine privé saisi pour rembourser des créanciers si les affaires tournent mal. Imaginons ce cas de figure: vous exercez en tant qu'indépendant en personne physique, vous avez contracté de nombreux crédits pour financer le dé- veloppement de votre cabinet et, pas de chance, vos revenus ne sont pas suffisants pour rembourser vos créanciers. Un juge peut dans ce cas ordonner la saisie d'une partie de votre patrimoine privé pour rembourser vos dettes, y compris votre domicile familial. C'est l'un des grands avantages à exercer dans le cadre d'une société: votre patrimoine privé se trouve alors protégé. Il existe pourtant la possibilité pour les indépendants qui exercent en personne physique de protéger leur lieu de résidence en faisant une déclaration d'insaisissabilité auprès de leur notaire. Le bien immobi- S0717F votre argent manqué certaines annonces. Pourtant, plusieurs mesures qui concernent directement les indépendants et les SPRL ont été prises par le gouvernement ces dernières semaines. D'autres mesures, plus larges, méritent également votre attention. Rééquilibrer les relations avec les banques son notaire, soit auprès d'un receveur de l'enregistrement du SPF Finances. Mais jusqu'à présent, les démarches à suivre pour obtenir cette information pouvaient durer de longues semaines. Pour un résultat souvent décevant: 95% des requêtes aboutissent à la conclusion qu'aucun testament n'a été déposé. informations sur les testaments a été fluidifiée. Désormais, le fonctionnaire ou le notaire peut obtenir une réponse en temps réel grâce à la mise en place d'une plateforme internet sécurisée à laquelle ils ont accès. L'avantage pour les citoyens? En cas de décès, les comptes du défunt, y compris les comptes dont il est co-titulaire, sont bloqués pendant toute la période au cours de laquelle le notaire évalue le montant de la masse successorale. Une situation souvent très difficile à vivre pour les conjoints survivants, les enfants, la famille. Dorénavant, avec une réponse quasi instantanée sur l'existence d'un testament, les comptes du défunt pourront être débloqués plus rapidement. Et éventuellement servir à payer des frais d'obsèques, souvent élevés et auxquels le conjoint survivant ne peut pas toujours faire face seul. |