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I
Le Spécialiste
13-14
11 septembre 2013
www.lespecialiste.be
A
force de modifier son apparence,
un psychologue finira peut-être par
diagnostiquer un problème d'iden-
tité chez la Mini? Quoiqu'il en soit, cette
dernière continue sans vergogne sa fougue
«transformiste». Après la traditionnelle
hatchback, la version cabriolet, le break
Clubman et même le SUV Countryman,
la célèbre Mini nous revient sous la forme
d'un coupé. Avant de se décliner, début de
l'année prochaine, en version roadster, puis
en SUV coupé Paceman. Quelle santé!
Véritable coupé
On aime ou on n'aime pas le profil de
cette nouvelle déclinaison de Mini. Mais
le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle
n'usurpe pas son appellation de coupé.
Et ce ne sont ni le pare-brise fortement
incliné ni le pavillon fuyant qui le démen-
tiront! Esprit sportif oblige, cette ligne de
profil dynamique se voit encore rehaussée
par la présence d'un aileron escamotable
sur le coffre. Se déployant automatique-
ment à partir de 80km/h, cet appendice
rentre ensuite sagement dans son écrin
lorsqu'on évolue sous 60km/h (sauf si on
décide de lui forcer la main, pour parader,
en appuyant sur l'interrupteur ad hoc
au-dessus du pare-brise!).
Pratique!
Inutile de le préciser au vu de l'inclinai-
son de la lunette arrière: la Mini coupé se
contente d'offrir deux places à son bord.
Une manoeuvre qui permet toutefois
d'augmenter sensiblement le volume de
coffre. Ironie du sort, SUV Countryman
excepté tout de même, c'est donc le cou-
pé qui se voit auréolé du titre de Mini la
plus «pratique» grâce à son volume de
coffre atteignant la barre des 280 litres
(contre 160 pour la hatchback et 260 pour
le break Clubman). Une trappe aux dimen-
sions généreuses (36 x 20cm) facilite en
outre le transport d'objets longs. Petit
bémol tout de même à l'usage: le poids du
hayon est assez conséquent et rend diffi-
ciles les manoeuvres d'ouverture.
Ellipses
Bonne nouvelle pour les grands gabarits:
malgré le pavillon fuyant, la garde au toit
reste généreuse grâce à deux ellipses intel-
ligemment creusées dans le ciel de toit.
Pour le reste, l'habitacle du coupé reste
fidèle à celui du reste de la gamme Mini. Avec
le tachymètre «pèse-personne» (clin d'oeil
nostalgique sympa mais toujours aussi peu
lisible en roulant), les interrupteurs inspirés
de l'aviation, le compte-tours positionné
juste au-dessus du volant et aussi quelques
plastiques peu flatteurs par endroit.
Finalement, par rapport aux autres Mini,
c'est surtout la visibilité périphérique qui
perd des points. Les montants A, très incli-
nés, gênent la visibilité trois-quarts avant
à l'approche d'une courbe serrée ou d'un
rond-point. Mais c'est surtout la rétro-vision
qui s'avère plus problématique à travers la
meurtrière arrière. Surtout lorsque l'aileron
arrière se joint à la fête... car il se déploie
juste derrière la petite lunette vitrée.
Dessous de cabrio
Bien que sa hauteur soit inférieure de
23mm, voire de 57mm en fonction de la
version retenue, la Mini coupé présente
exactement le même encombrement au
sol que la Mini hatchback traditionnelle.
Souhaitant conférer au coupé un maxi-
mum de rigidité pour assurer un plaisir
de conduite optimal, les ingénieurs sont
partis des dessous techniques du cabrio-
let Mini. On retrouve donc ses renforts
spécifiques de carrosserie, à l'exception
de ceux présents dans les montants A. Sur
la balance, le coupé affiche un poids situé
entre ceux de la Mini hatchback et de la
Mini cabriolet (1.165kg contre respective-
ment 1.150kg et 1.240kg pour les versions
Cooper). Malgré son poids légèrement su-
périeur, le coupé profite néanmoins de son
coefficient de traîné aérodynamique plus
favorable (SCx de 0,62 contre 0,63) pour
afficher exactement les mêmes niveaux
de consommation, et donc d'émissions de
CO
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, que la Mini hatchback.
Cooper, sinon rien!
Justifiant son choix par son architecture
sportive, le coupé ne reprend au catalogue
que les motorisations les plus musclées de
la gamme Mini. En essence, l'offre débute
avec le bloc 1.6 atmosphérique (122 ou
115ch) des versions Cooper. Viennent en-
suite les versions du même moteur équi-
pées du turbo Twin Scroll avec les Cooper
S (184 ou 163ch) ou John Cooper Works
(211ch). Les gros rouleurs apprécieront
l'attention: le coupé se décline également
en diesel. Mais seulement dans la récente
variante Cooper SD animée par le 2.0 die-
sel d'origine BMW (143 ou 136ch). La ver-
sion ramenée à 1.6 animant les Cooper D
sur le reste de la gamme Mini ne figure
donc pas au programme. Du moins dans
un premier temps.
Efficacité Mini... plaisir Maxi!
Exploitant un asphalte bien revêtu, la Mini
Coupé JCW met à profit ses suspensions
fermes et sa direction précise pour vire-
volter d'une courbe à l'autre. En position
«sport» (disponible en série sur la John
Cooper Works, en option sur les autres),
l'assistance de direction électrique se fait
moins présente tout en assurant toujours
une réponse linéaire. Le calibrage, plus
franc, de la réponse à l'accélérateur incite
également à essorer le compte-tour en
sortie de courbe. Si l'on se plaît à atteindre
le régime de puissance maxi délivré à
6.000tr/min, quelques kilomètres effectués
plus calmement permettent néanmoins
de confirmer l'excellente souplesse de la
mécanique à injection directe dans les
basses rotations. Bien guidée et bénéficiant
de verrouillages fermes, la commande de
boîte manuelle aux six rapports courts par-
ticipe également au plaisir de conduite.
A l'opposé de l'univers «ronflant» proposé
par la version JCW, la Mini Coupé Cooper
SD propose un typage plus «Grand Tou-
risme». Les performances restent de pre-
mier ordre (0 à 100km/h en 7,9 secondes
contre 6,4 pour la JCW) mais cette fois la
mécanique reste muette dans l'habitacle.
On profite également de l'excellente
disponibilité du bloc diesel à bas régime
(305Nm dès 1.750tr/min) pour rouler de
manière plus coulée, sur le couple.
Attention: le revêtement routier se dété-
riore.... Rapidement, sur les tronçons bos-
selés, le sautillement typique des Mini in-
cite à adopter un tempo beaucoup moins
rapide. Qu'à cela ne tienne: si l'amortisse-
ment figé du coupé ne s'avère pas efficace
sur tous revêtements, il assure des sensa-
tions grisantes à son conducteur en toute
occasion! A condition d'aimer être un peu
secoué, évidemment!
Conclusion
Finalement, hormis son style très per-
sonnel, le coupé reprend à son compte
les qualités et les défauts du reste de la
gamme Mini. S'il reste un objet plaisir
avant tout, il arrive toutefois à tirer son
épingle du jeu grâce à son coffre plus pra-
tique. Mais attention: la facture s'alourdit
encore de 1.650 euros par rapport à la
hatchback!
JS0651F
PLAISIR COUPÉ
Mini Coupé
Difficile, quand on est une
marque profondément mono-
culturale, de proposer du sang
frais... A moins de varier les
formes de carrosserie autour
de son modèle fétiche!
VOS LOISIRS
Agrément de conduite
Mécaniques modernes,
agréables et sobres
Coffre pratique
Comportement dynamique
sur bons revêtements
Comportement et confort
sur routes dégradées
Visibilité périphériques
Prix élevé et options chères
Poids du hayon
+
-
Prix:
32.100 TVAC
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