grammation du Conseil national des établissements hospitaliers Actuellement, les hôpitaux belges possè- dent 161 CT-scan et 109 IRM. Les CT-scan utilisent des rayons ionisants et sont donc potentiellement plus dangereux pour la santé que les IRM, qui fonctionnent avec les champs magnétiques et les ondes radios. Il est donc préférable d'avoir moins de CT-scans superflus. «En effet, pour bien soigner une lésion au dos ou de nombreuses autres pathologies, l'IRM est plus indiquée qu'un CT-scan», explique le Dr Johan Pauwels, membre de Zorgnet Vlaanderen (la coupole faîtère des hôpi- taux flamands). examens CT par 1.000 habitants par an, un taux très élevé en comparaison avec les données internationales. Un sondage récemment réalisé par Zorgnet révèle qu'en moyenne, par an et par hôpital, on réalise 378 CT-scans qui auraient dû, d'un point de vue médical, être remplacés par une IRM. tré que les services de radiologie qui ne disposent pas d'appareil IRM optent souvent pour la plupart des demandes urgentes pour un examen CT-Scan. D'un point de vue médical, ce choix n'est pas optimal mais il est plus rapide. En outre, le patient ne doit pas être transféré vers un hôpital équipé d'un IRM. Cette étude nous apprend également que les patients pris en charge dans des hôpitaux qui n'ont pas d'IRM ou une capacité insuffisante doivent patienter 16 jours avant de pou- voir bénéficier d'un examen IRM. hôpitaux qui ne disposent pas d'appa- reil IRM réfèrent, en moyenne, chaque mois 249 patients vers un autre hôpital. Il s'agit principalement de patients ayant des problèmes orthopédiques, des affec- tions neurologiques et, dans une moindre mesure, d'affections oncologiques et Chaque mois, 26,4 patients sont transfé- rés pour des motifs urgents pour réaliser une IRM dans un autre hôpital. Entre 7,5% et 30% des examens sont considérés comme urgents. «Il n'est pas nécessaire de le transfert des patients... coûtent inuti- lement de l'argent au patient et à l'Inami et contribuent à l'exposition inutile des patients aux rayons ionisants», explique Johan Pauwels. L'audit permanent de l'Inami a montré en 2011 que la répartition géographique actuelle des appareils d'imagerie médicale a un aspect communautaire. Bruxelles et la Flandre comptent, respectivement, 21 CT-scan et 19 IRM et 15 CT ST scan et 9 IRM. La Wallonie compte 17 CT-scan et 9 IRM. «Il y a donc beaucoup trop d'IRM à Bruxelles alors qu'en comparaison, il n'y en a pas assez en Flandre et en Wallonie. Nous plaidons pour que l'on tienne mieux compte de la densité de population et des zones d'attractivité des hôpitaux.» nucléaire sont indispensables pour poser un diagnostic correct dans un champ d'in- médicale requiert une imagerie médicale adéquate. En se basant sur les directives, un remplacement partiel des appareils CT par les appareils IRM se justifie. Dans quelle mesure? Dans son récent avis, le CNEH renvoie à une étude prospective pas encore publiée menée par l'UZ Gent. Selon cette étude, le glissement des exa- tifiés médicalement provoquerait la réa- lisation de 230.000 IRM supplémentaires par an. Le Conseil national a calculé en tenant compte d'une moyenne de 7.000 examens par an par appareil qu'il y a de la place pour 33 IRM supplémentaires. En ce temps de crise, on ne dispose pas directement du budget pour un tel inves- tissement. Dans une lettre adressée récem- ment à Zorgnet Vlaanderen, la ministre laisse entendre qu'elle est favorable à une augmentation du nombre d'IRM tion doit être neutre d'un point de vue bud- gétaire et qu'il est nécessaire d'instaurer un moratoire pour les appareils lourds d'ima- gerie médicale et une limitation du rem- boursement dans le contexte hospitalier. l'introduction d'un registre des appa- reils d'imagerie médicale est nécessaire. PET-scan», explique le docteur Pauwels, «pourrait être enregistré auprès de l'Agence fédérale de controle nucléaire (AFCN), via un `bon' envoyé par le fabri- cant, lors de l'achat, à l'hôpital mais aussi à l'AFCN. Cela permettrait d'exclure les appareils extra-hospitaliers. L'enregistre- ment des numéros de série nous permet- tra également de savoir quand les appa- reils sont installés. L'AFNC pourra dès lors vérifier que le software soit renouvelé régulièrement, ce qui est nécessaire pour réduire les doses d'irradiation. On pourra ainsi éviter d'avoir des appareils utilisés pendant 30 ans sans mises à jour.» gistre, le CNEH souhaite donc installer 33 appareils IRM, progressivement sur une période de 4 ans, en commençant par les services existants. «Chaque hôpital pos- sédant déjà un CT-scan pourrait ainsi rapi- dement installer un appareil IRM». Chaque radiologue dans chaque hôpital pourra donc choisir l'examen le plus indiqué sur base des guidelines. Selon Johan Pauwels, «il devrait être possible d'installer encore pendant cette législature 7 à 8 nouveaux appareils IRM, pour remplacer les examens CT-scans qui selon les directives auraient idéalement dû se faire par une IRM. Ceci serait neutre budgétairement, et les IRM et CT-scans seraient utilisés correctement.» Le CNEH est lui aussi partisan d'une aug- mentation du nombre d'IRM associée à un moratoire sur les CT-scans. cement est indiquée pour les deux tech- niques. «Actuellement», explique Johan Pauwels, «le gouvernement rembourse l'investissement d'une machine IRM sur une période de 7 ans. Il y a également un budget pour les coûts d'utilisation. Les exa- mens sont quant à eux payés via la nomen- clature. Les CT-scans par contre sont tota- lement financés via la nomenclature, et les honoraires sont donc bien plus élevés. Le cabinet Onkelinx compte uniformiser les deux méthodes de financement.» On pourrait ainsi imaginer, à côté d'un finan- cement de base, un financement variable, en fonction du nombre de prestations, des protocoles délivrés par les médecins et des besoins en personnel. 800 médecins, directeurs et membres du conseil d'administration d'hôpitaux assez d'IRM. Pour les CT-scan, un moratoire a été introduit, ce qui n'est pas le cas pour les IRM. Cette situation conduit sou- vent à une prise en charge moins optimale et à une exposition inutile aux rayons ionisants. Il est donc urgent d'introduire une nouvelle programmation qui sera budgétairement neutre. En Belgique, il y a encore de la place pour 33 IRM supplémentaires. qu'en moyenne, par an et par hôpital, on réalise 378 CT-scans qui auraient dû, d'un point de vue médical, être remplacés par une IRM. |