background image
I
3
Le Spécialiste
13-14
11 septembre 2013
www.lespecialiste.be
Certains estiment que le problème de la
garantie des emprunts par la Région wal-
lonne serait moins important pour les
hôpitaux publics que pour les hôpitaux
privés parce que les institutions publiques
disposent déjà d'une garantie commu-
nale. «Toutefois», nuance Yves Smeets,
«certains hôpitaux publics ont besoin de
la garantie régionale parce que leurs com-
munes associées sont sous un plan du Cen-
tre régional d'aide aux communes (Crac)
et ne disposent donc pas de la capacité
d'octroyer facilement leur garantie. Pour
certains hôpitaux publics, il serait donc
utile de pouvoir bénéficier de cette ga-
rantie régionale. Les hôpitaux privés sont
demandeurs d'une garantie régionale
parce qu'elle permet de faciliter l'accès
au crédit. Les hôpitaux qui recourent à un
financement direct via la Banque euro-
péenne d'investissement ­ c'est le cas, par
exemple, du CHC à Liège, du Grand hôpi-
tal de Charleroi et du Chirec ­ sont obligés
d'avoir une garantie publique pour pouvoir
bénéficier de l'aide de la BEI. Les hôpitaux
privés qui n'empruntent pas auprès de la
BEI ont moins besoin de la garantie régio-
nale. Néanmoins, comme les banques sont
extrêmement frileuses pour offrir du crédit,
le fait de pouvoir présenter la garantie de la
Région permet de faciliter l'octroi de crédit.
D'autant plus que les capitaux propres que
peuvent avancer les hôpitaux sont faibles.
Or, il s'agit d'un ratio que les banques ana-
lysent de près avant d'accorder un prêt.»
Prêteur complémentaire
Le gouvernement wallon a prévu que
la Sogepa puisse également elle-même
octroyer des prêts aux hôpitaux et aux
maisons de repos. «En tant que fédération
hospitalière, nous sommes demandeurs.
Aujourd'hui, pour les dossiers de construc-
tion importants, les hôpitaux sont obligés
d'aller solliciter plusieurs banques. Celles-ci
veulent également avoir des partenaires. La
présence d'un acteur institutionnel comme
la Sogepa ou d'un assureur serait de nature à
boucler des financements et à ouvrir l'accès
au crédit. Notamment pour répondre à un
problème de durée»
, explique Yves Smeets.
Les hôpitaux cherchent à emprunter
des crédits à 33 ans, parce que la Santé
publique paie les indemnités en 33 anu-
ités. Actuellement, les hôpitaux doivent
généralement emprunter sur quelques
années, maximum 10 ou 15 ans, auprès
de plusieurs établissements bancaires.
Chaque banque limite ses prêts à maxi-
mum 50 millions d'euros. A l'échéance
de ce terme, les banques sont invitées
à prêter à nouveau de l'argent. «Le fait
d'avoir d'autres partenaires (Sogepa, as-
sureurs) autour de la table rassure les
banques parce qu'elles savent que ces
partenaires vont pouvoir continuer à finan-
cer l'hôpital à l'échéance du premier
remboursement», explique Yves Smeets.
Dans les jours à venir, le gouvernement
wallon devra prendre en inter-cabinets
une décision dans ce dossier capital pour
les hôpitaux. Va-t-il confier à une filiale de
la Sogepa la capacité de garantir les em-
prunts hospitaliers et de prêter de l'argent
aux hôpitaux? Est-il prêt à injecter plu-
sieurs millions d'euros de capital (53,9
M en 2013 et 2014) dans la Sogepa?
Il lui faudrait idéalement une réserve de
235 M pour couvrir le risque individuel
le plus élevé. Selon un proche du dossier,
plusieurs hôpitaux et les quatre banques
prêteuses historiques ­ Belfius, BNP Pa-
ribas Fortis, ING, CBC ­ sont en attente
de la création d'une telle structure. Sans
compter les entreprises qui gravitent au-
tour du secteur de la construction. Un
emploi investi dans le secteur de la cons-
truction génère 16,2 emplois directs et
indirects. De quoi contribuer à la relance
de l'activité économique en Wallonie.
1. Selon une estimation du Cabinet Tilleux
(19/07/2012) pour le calendrier de construction
2006-2015.
Vincent Claes
S
I
P
_
13_
13062013_
F
R
- S
eeY
o
uS
o
o
nO
nT
h
eMo
o
n
www.lundbeck.be
* par comprimé, par rapport au Sipralexa
®
en conditionnements de 28 et 56 comprimés
Prix public
10 mg x 28
24,89
10 mg x 56
35,82
10 mg x 98
57,71
20 mg x 28
35,82
ODIS 10 mg x 30
26,19
ODIS 10 mg x 60
37,92
98
NOUVEAU
maintenant
disponible en
98 comprimés
Meilleur marché*
pour le patient
et pour l'INAMI !
21/06/2013
LUB_SIPR_13_SIP1313062013_AP_A4_98COMPR_120613_Mise en page 1 21/06/13 14:15 Page2
La règle des 90% et 10%
Pour rappel, les Régions et le
Fédéral subsidient la construction
d'infrastructures hospitalières
à hauteur de, respectivement,
60% et 40%. Pour des projets
prioritaires, la part du Fédéral passe
à 90%. Les subsides fédéraux (qui
financent les amortissements et
les charges financières liées à ces
travaux: NDLR) sont payés via
le Budget des moyens financiers
(BMF) sur une période de 33 ans.
Les subsides régionaux wallons
sont payés par tranches, depuis
le passage de la commande aux
entrepreneurs jusqu'au décompte
final des travaux.
VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE