garantie des emprunts par la Région wal- lonne serait moins important pour les hôpitaux publics que pour les hôpitaux privés parce que les institutions publiques disposent déjà d'une garantie commu- nale. «Toutefois», nuance Yves Smeets, «certains hôpitaux publics ont besoin de la garantie régionale parce que leurs com- munes associées sont sous un plan du Cen- tre régional d'aide aux communes (Crac) et ne disposent donc pas de la capacité d'octroyer facilement leur garantie. Pour certains hôpitaux publics, il serait donc utile de pouvoir bénéficier de cette ga- rantie régionale. Les hôpitaux privés sont demandeurs d'une garantie régionale parce qu'elle permet de faciliter l'accès au crédit. Les hôpitaux qui recourent à un financement direct via la Banque euro- péenne d'investissement c'est le cas, par exemple, du CHC à Liège, du Grand hôpi- tal de Charleroi et du Chirec sont obligés d'avoir une garantie publique pour pouvoir bénéficier de l'aide de la BEI. Les hôpitaux privés qui n'empruntent pas auprès de la BEI ont moins besoin de la garantie régio- nale. Néanmoins, comme les banques sont extrêmement frileuses pour offrir du crédit, le fait de pouvoir présenter la garantie de la Région permet de faciliter l'octroi de crédit. D'autant plus que les capitaux propres que peuvent avancer les hôpitaux sont faibles. Or, il s'agit d'un ratio que les banques ana- lysent de près avant d'accorder un prêt.» la Sogepa puisse également elle-même octroyer des prêts aux hôpitaux et aux maisons de repos. «En tant que fédération hospitalière, nous sommes demandeurs. Aujourd'hui, pour les dossiers de construc- tion importants, les hôpitaux sont obligés d'aller solliciter plusieurs banques. Celles-ci veulent également avoir des partenaires. La présence d'un acteur institutionnel comme la Sogepa ou d'un assureur serait de nature à boucler des financements et à ouvrir l'accès au crédit. Notamment pour répondre à un problème de durée», explique Yves Smeets. des crédits à 33 ans, parce que la Santé publique paie les indemnités en 33 anu- ités. Actuellement, les hôpitaux doivent généralement emprunter sur quelques années, maximum 10 ou 15 ans, auprès de plusieurs établissements bancaires. Chaque banque limite ses prêts à maxi- mum 50 millions d'euros. A l'échéance de ce terme, les banques sont invitées à prêter à nouveau de l'argent. «Le fait d'avoir d'autres partenaires (Sogepa, as- sureurs) autour de la table rassure les banques parce qu'elles savent que ces partenaires vont pouvoir continuer à finan- Dans les jours à venir, le gouvernement wallon devra prendre en inter-cabinets une décision dans ce dossier capital pour les hôpitaux. Va-t-il confier à une filiale de la Sogepa la capacité de garantir les em- prunts hospitaliers et de prêter de l'argent aux hôpitaux? Est-il prêt à injecter plu- sieurs millions d'euros de capital (53,9 M en 2013 et 2014) dans la Sogepa? Il lui faudrait idéalement une réserve de 235 M pour couvrir le risque individuel le plus élevé. Selon un proche du dossier, plusieurs hôpitaux et les quatre banques ribas Fortis, ING, CBC sont en attente de la création d'une telle structure. Sans compter les entreprises qui gravitent au- tour du secteur de la construction. Un emploi investi dans le secteur de la cons- truction génère 16,2 emplois directs et indirects. De quoi contribuer à la relance de l'activité économique en Wallonie. 2006-2015. I P _ 13_ R - S uS o nO eMo n pour le patient et pour l'INAMI ! Fédéral subsidient la construction d'infrastructures hospitalières à hauteur de, respectivement, 60% et 40%. Pour des projets prioritaires, la part du Fédéral passe à 90%. Les subsides fédéraux (qui financent les amortissements et les charges financières liées à ces travaux: NDLR) sont payés via le Budget des moyens financiers (BMF) sur une période de 33 ans. Les subsides régionaux wallons sont payés par tranches, depuis le passage de la commande aux entrepreneurs jusqu'au décompte final des travaux. |