![]() tions, les hôpitaux doivent pouvoir compter sur les subsides régionaux propres et sur des emprunts bancaires. Le Cabinet de la ministre Tillieux estime à 1.009.470.997 euros le montant total que les hôpitaux wallons doivent emprunter (1) pour financer leur reconstruction. Les be- soins du secteur hospitalier public s'élève à 343,5 millions (M) et ceux du privé à 778 M (voir tableaux). tien de Liège (voir notre dernière édition) compte boucler son budget de construc- tion (363,39 M ) en recevant 15 M de la Région Wallonne, 260 M du Fédéral via le Budget des moyens financiers (BM) et en finançant 88,3 M sur fonds propres et grâce aux honoraires médicaux. En tout, l'hôpital doit emprunter 348,3 M , dont 100 millions auprès de la Banque euro- péenne d'investissement (BEI) et le reste auprès d'un consortium de banques. européenne d'investissement, deman- dent aux Régions de garantir les emprunts hospitaliers. Une requête compréhen- sible puisque ceux-ci s'élèvent souvent à plusieurs dizaines de millions d'euros. Le 19 juillet, le gouvernement wallon a chargé sa ministre de la Santé, Eliane Tillieux, de créer un groupe de travail qui permettrait à une filiale de la Société wallonne de gestion et de participa- tions (Sogepa) de garantir les emprunts hospitaliers et de prêter de l'argent aux hôpitaux et aux maisons de repos. modèle global afin de permettre l'exercice de cette mission. La présidence du comité de direction de la Sogepa est assurée par Renaud Witmeur, qui fut chef de cabinet de Rudy Demotte, dans ses fonctions de ministre-président de la Région wallonne et, par le passé, de ministre fédéral de la Santé publique et des Affaires sociales. Un homme qui connaît donc bien le secteur hospitalier et les enjeux wallons. près ce dossier, note que la Région wal- lonne travaille depuis des mois à la créa- tion de ce fonds. «Or, il y a urgence pour les hôpitaux chrétiens liégeois (CHC) et pour les hôpitaux luxembourgeois (Viva- lia). Indépendamment des dossiers qui sont actuellement sur la table, se pose également la question des investissements futurs dans le secteur hospitalier wallon. En raison du surendettement de la Région wallonne, si aucune structure n'est capable de prêter aux hôpitaux, se posera la ques- tion de l'avenir. D'autant plus que le trans- fert des compétences, qui est imminent, va placer la Région wallonne encore plus en première ligne pour le financement des investissements». par la Sogepa pour deux raisons. La première était d'éviter un reclassement éventuel de dettes», analyse Yves Smeets, directeur général de Santhea et expert au Cabinet Tillieux. «C'est raté (lire encadré). La deuxième raison était de pouvoir compter directement sur un opérateur efficace. S'il faut con- fier cette activité à l'administration, il faudra recruter du personnel via une procédure Selor, relativement longue. Créer un organisme spécifique va prendre également beaucoup de temps. L'idée du gouvernement wallon était de passer par un organisme existant à qui l'on confierait l'octroi de prêts et de ga- ranties de prêts aux organisations de soins. Le choix s'est porté sur la Sogepa. Pour moi, existe déjà et elle peut être mandatée pour cette mission spécifique. Reste à savoir si la Région wallonne veut garantir elle- même le risque d'emprunts des hôpitaux. Il s'agit d'une décision politique, qui doit en- core faire l'objet de discussions au sein du gouvernement.» des hôpitaux wallons? de Bâle III, les banques sont plus frileuses que par le passé pour prêter de l'argent à long terme aux institutions de soins. Depuis quelques mois, le secteur hospitalier demande à la Région wallonne de trouver une solution pour garantir les emprunts contractés par les hôpitaux auprès des institutions bancaires en attendant de percevoir les subsides. (ICN) et le Conseil d'Etat ont formulé en mai et en juillet des avis sur l'avant-projet de décret visant à confier la garantie des emprunts hospitaliers à une filiale de la Sogepa. Le gouvernement wallon doit revoir sa copie. Les remarques du Conseil d'Etat portaient principalement sur la base légale permettant à la Région wallonne d'exercer sa compétence en la matière. Est-ce une compétence «économique» ou une compétence «santé»? Une compétence «santé» pose, par exemple, le problème des hôpitaux académiques wallons (CHU de Liège et CHU Mont-Godinne) qui eux ne relèvent pas de la Région wallonne. L'avant-projet de décret a déjà été adapté pour répondre aux remarques du Conseil d'Etat. Les critiques formulées par l'Institut des Comptes Nationaux à l'égard du projet Sogepa sont plus fondamentales. «L'INC considère que le projet de fonds de garantie des emprunts hospitaliers est crédible parce qu'il y a un bon business plan et que le fonds offre un bon rendement. Néanmoins, comme les capitaux qui seront apportés à la filiale de la Sogepa 235 millions d'euros proviennent de la Région wallonne, l'INC considère que ce fonds relève d'une dépense budgétaire pour la Région wallonne et entre donc dans le périmètre d'endettement la Région», explique un expert. «Si le fonds gagnait de l'argent, grâce aux intérêts sur les prêts, la Région wallonne en profiterait. Par contre, un sinistre impacterait les comptes de la Région. L'INC recommande donc de maîtriser la sinistralité des emprunteurs. Pour rappel, dans le secteur hospitalier, il n'y a eu qu'un sinistre hospitalier en 1994. La filiale de la Sogepa devra bénéficier d'une expertise élevée et d'une très bonne gouvernance», commente une source proche du dossier, qui souligne que le modèle du fonds de garantie a été validé par l'Inspection des Finances, par les consultants Deloitte et CMS DeBacker. (estimation 2012) |