Le Spécialiste
13-14
11 septembre 2013
www.lespecialiste.be
Le Spécialiste est une publication réservée
aux médecins spécialistes et médecins
spécialistes en formation.
Bimensuel
· 21 numéros/an
Tirage:
18.500 exemplaires
Rédacteur en chef:
Vincent Claes
v.claes@gambelnet.be
Ont contribué à ce numéro:
Geert Verrijken, Dominique-Jean Bouilliez,
Jean-Yves Hindlet, Jean-Claude Verset,
Albin Wantier
Assistante de rédaction:
Sandrine Sluysmans
Régie publicitaire:
Michèle Veys
m.veys@gambelnet.be
Production:
Laura Marlot, Sandrine Virlée
Editeur responsable:
Dr Vincent Leclercq
Abonnement annuel:
125e
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Les salaires 20% plus élevés à Bruxelles
qu'en Wallonie et en Flandre
L'écart salarial continue de se creuser entre Bruxelles et les deux autres
régions du pays. Les nouvelles statistiques publiées mercredi par le SPF
Economie montrent qu'en 2011, le salaire brut moyen était de 3.694
euros dans les entreprises situées à Bruxelles, contre 3.128 euros en
Flandre et 2.989 euros en Wallonie. Le salaire moyen bruxellois est donc
supérieur de 18,1% au salaire moyen en Flandre, et de 23,6% au salaire
moyen en Wallonie. En 2010, ces écarts étaient respectivement de 16,9%
e 22,9%. Et en 2000, ils étaient de 12% et 15%. Le salaire moyen valant
à Bruxelles ne cesse donc d'augmenter.
La Libre Belgique du vendredi 30 août, page 4, L.G.
LE SPÉCIALISTE A LU POUR VOUS
Fronde des dentistes contre la traque aux
fraudeurs
Les dentistes contestent le nouveau système de contrôle de leurs
prestations. Ils estiment que l'Etat belge porte atteinte à leur liberté
thérapeutique, sous prétexte de poursuivre «une quarantaine de
fraudeurs» connus.
Les dents grincent à nouveau chez les dentistes. En cause: le nouveau
système «antifraude» opérationnel depuis le mois de mars.
Un dispositif dont certains professionnels n'hésitent pas à réclamer
l'annulation, devant le Conseil d'Etat. Tout est parti de l'identification
d'une quarantaine de dentistes suspectés d'abuser des remboursements
accordés par l'assurance-maladie. La «police des médecins», le SECM,
avouant ses limites, à l'heure de sévir contre les fraudeurs présumés, un
système de contrôle élaboré est entré en vigueur le 1
er
mars dernier.
Concrètement, chaque prestation dentaire répond à une ponctuation
précise, qui tient à la fois compte de l'investissement en temps
nécessaire et de la complexité de l'intervention. Un dentiste ne peut
dépasser la moyenne de 200 points par jour, au cours d'une période
de minimum 30 jours. S'il y a dépassement, l'assurance-maladie
n'intervient pas dans le remboursement.
«Il n'est pas sérieux d'établir une norme qui laisse le patient dans l'ignorance
de l'intervention ou non de l'assurance maladie-invalidité», commente l'un
des auteurs du recours au Conseil d'Etat. Outre le caractère «fluctuant»
des remboursements, les plaignants estiment que le nouveau système
de contrôle «établit une forme de présomption irréfragable de fraude dans
le chef de certains dentistes».
Ils contestent aussi le fait que les dispositions attaquées limitent
les prestations des dentistes «qui travaillent de manière intensive...
Limitation qui porte atteinte à leur liberté d'organiser l'exercice de leur
profession comme ils l'entendent». Les plaignants reprochent au dispositif
de porter «une atteinte disproportionnée à la liberté diagnostique et
thérapeutique».
(...) Vice-président du Comité de l'assurance de l'Inami, le Dr Marc
Moens n'a pas hésité à décrier ce dispositif qui limite, dans les faits,
le nombre de prestations autorisées: «C'est impensable, inacceptable et
incompréhensible... En fait, le SECM n'arrive pas à coincer un groupe
limité d'une centaine de dentistes parmi lesquels une quarantaine abuse du
régime du tiers payant et a recours à des pratiques frauduleuses. Un dossier
scandaleux.»
Responsable du service de tarification médicale Securimed,
le Dr Robert Bourguignon confirme: «Pour tenter de lutter contre 40
fraudeurs identifiés, l'Etat belge limite les prestations et donc les revenus
de plus de 8.000 dentistes, tout en imposant à l'Inami, aux mutuelles et
aux professionnels un hallucinant travail de comptabilité des points liés aux
prestations: c'est surréaliste!»
La profession attend avec impatience l'arrêt du Conseil d'Etat.
Le Soir du mardi 27 août 2013, R.G.
Charles Michel veut un
«électrochoc» fiscal:
baisser les impôts
de 5 milliards
Le président du MR veut réduire les
impôts de 5 milliards, dès 2014. Pour
créer 100.000 emplois.
«Nous devons
tous nous mobiliser pour un électrochoc
de prospérité. Créer de la richesse, des
emplois. Pour cela, il faut miser plus
fortement sur la formation et là, c'est
d'abord la tâche des gouvernements
régionaux et communautaires ils sont
restés passifs. Mais il faut aussi, surtout,
mettre en oeuvre une baisse des impôts.
Notre centre d'études a travaillé sur ce
dossier cet été et nous pouvons affirmer
que sans prendre en compte le retour
espéré de la croissance nous pourrons
tabler sur la création de 100.000 emplois.
A condition de mettre en oeuvre trois
éléments significatifs et une réforme
fiscale de 5 milliards.»
Le Soir du lundi 26 août 2013,
D.C. et M.D.
Le blues des
médecins
légistes
L'alerte est donnée par les méde-
cins légistes: ils ne sont plus que
28 aujourd'hui pour toute la
Belgique. Une espèce en voie de
disparition, car les conditions de
travail sont difficiles, et les salaires
trop bas pour attirer les candi-
dats. Cela fait longtemps que les
légistes demandent une révision
de leurs honoraires à la ministre
de la Justice. Ils sont les stars
de séries télévisées. En général,
nous les voyons penchés sur des
cadavres. Mais dans la réalité les
médecins légistes s'occupent aussi
des vivants. Recevoir des victimes
de coups et blessures, par exemple.
S'occuper de ces cas représente
à peu près 30% de leur temps de
travail. «On doit évaluer dans un
premier temps si la personne a subi
une incapacité temporaire, ou si elle
garde des séquelles ou une incapacité
permanente», explique François
Beauthier, médecin légiste. Être
à l'écoute, évaluer objectivement
les sévices subis, c'est, selon ce
médecin, une des facettes les plus
enrichissantes de son métier.
Mais en Belgique aujourd'hui,
ils ne sont plus très nombreux à le
penser: seulement 28 médecins
légistes pratiquent encore dans
notre royaume. «On devrait tri-
pler l'effectif. On devrait être 50
à 60 actifs sur le terrain», estime
François Beauthier. Sur le terrain,
ça veut aussi dire disponible 24
heures sur 24, de jour comme de
nuit, car les crimes n'attendent
pas les heures de bureau pour être
constatés. Cette flexibilité décou-
rage de nombreux étudiants en
médecine. Et puis, les barèmes des
médecins légistes sont bas, et leurs
prestations payées parfois avec
six mois de retard. «Les retards de
paiement sont importants, et les actes
sont tarifiés de manière très insuf-
fisante par rapport à d'autres pays
européens, notamment l'autopsie»,
explique-t-il. «Ca dépend des délais
après le décès, mais une autopsie, ça
tourne autour des 400 euros. C'est en
général 10 fois plus aux Pays Bas,
par exemple», précise-t-il. Une dif-
férence abyssale que la ministre de
la Justice voudrait gommer avec
son futur projet de loi. Mais son
adoption se fait attendre.
RTBF Info du 21 juillet.
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