construction, le stéthoscope est constitué de la lyre la partie les deux embouts auriculaires , de la tu- bulure souple qui se fixe à la lyre, d'abord en deux parties, et ne forme ensuite plus qu'un seul tube; le tube final vient se connecter au pavillon par un cylindre métallique que l'on nomme base; enfin, la base est solidaire de deux pavillons de forme conique, dont un se termine par une membrane souple. Le médecin choi- sit un des deux pavillons pour entrer en contact avec la peau du patient. Tout cela pour entendre les sons émis à l'intérieur du corps humain. propage riau. Il s'agit d'un phénomène ondulatoire: le son n'est qu'une vibration de la ma- tière qui se propage de proche en proche comme la «ola» dans un stade de foot- ball: aucun spectateur ne change de place, pourtant la déformation se déplace et se propage partout où il y a de la matière. matière étant «élastique», toute compres- sion relâchée amène la matière à vibrer et c'est cette vibration qui se propage. Dans les gaz, l'élasticité est mesurée par le lien entre la variation de pression et la variation ainsi engendrée de densité de gaz. Dans les solides, c'est la rigidité qui déter- minera la propagation. Il est donc clair que plus la matière est «rigide», plus la vitesse du son sera grande. La vitesse du son dans le caoutchouc est de 54m/s. Elle atteint 343m/s dans l'air sec et à 20°C (elle dépend de sa température et du degré d'humidité), 1.480m/s dans l'eau, 3.200m/s dans la glace et 5.900m/s dans l'acier. Il ne faut cependant pas confondre la vitesse de la déformation et la vitesse des déplacements microsco- piques dans la déformation elle-même. Par exemple, la vitesse du son dans l'air est de 343m/s, mais la vitesse de déplacement au niveau microscopique n'est que de 50nm/s (50 milliardièmes de mètre par seconde). tif qui dit simplement que la propagation et la déformation se font dans le même sens (cela apparaît très bien sur l'anima- tion évoquée ci-dessus). Par opposition, la «ola» est une onde transverse puisque le mouvement des bras est perpendiculaire au déplacement de l'onde. térisé par la fréquence (), c'est-à-dire le nombre de vibrations par seconde, mesurée en hertz (Hz). On peut utiliser également la période ( = 1/) pour qualifier la vibra- tion, c'est-à-dire le temps, en secondes, nécessaire pour exécuter un aller-retour. ment microscopique, il y aura forcément de l'énergie cinétique (le fameux 1/2 MV taine «rigidité», cette énergie cinétique sera convertie en énergie potentielle et vice-versa. Il y a donc bien une énergie mécanique totale dans ce phénomène. Le son se propageant partout et à tous les instants, une autre caractéristique sera l'intensité sonore, qui est exprimée en watt par mètre carré (W/m par seconde une surface donnée (watt = joule/seconde). réflexion de la matière. Elle peut donc «contour- ner» les obstacles placés sur son chemin; on dit alors qu'elle diffracte. Elle peut être transmise dans un autre milieu. Elle peut en outre être réfléchie. gendre un changement de direction dans la propagation. La loi physique est celle de Snell déduite pour la lumière, mais valable aussi pour le son. Cette loi dit que l'angle d'incidence 1 et l'angle transmis 2 sont liés entre eux par une équation qui utilise une fonction trigonométrique: le sinus d'un angle et la vitesse c1 et c2 de l'onde dans les deux milieux. Cette loi a une conséquence intéressante. Puisque le sinus d'un angle est toujours plus petit que 1, il a nécessairement un angle critique au-delà duquel l'onde est entièrement réfléchie. Elle ne passe plus dans l'autre milieu. chouc (54m/s) à l'air (343m/s), la loi nous dit donc sin(1)/ 54 = sin(2)/343. En conséquence dès que 1 dépasse 9°, le rayon ne passe plus dans l'air. Il reste donc emprisonné dans le caoutchouc, qui devient donc un guide d'onde. De même, quand on passe de l'air (343m/s) à l'acier (5.900m/s), on a sin(1)/343 = sin(2)/5.900; ici si l'angle dans l'air dé- passe 3° il est réfléchi. En conséquence, c'est l'air qui guide l'onde. chouc du tube souple guide le son, ensuite c'est l'air contenu dans la lyre qui le guide jusqu'aux oreilles. Au sein du pavillon que l'on pose sur la peau du patient, c'est encore l'air qui guide l'onde sonore. Le diamètre du pavillon est en général est de 10mm. La surface du pavillon est donc 20,25 fois plus grande que celle du tympan, permettant ainsi une plus grande intensité sonore. Enfin, le pavillon est de forme co- nique, ce qui augmente la pression dans la partie étroite du cône. Le design physique du stéthoscope vise donc à augmenter l'inten- sité sonore véhiculée vers l'oreille. d'une seule fréquence. Son spectre en fré- quences, sa couleur, détermine l'émetteur du son. On différencie facilement un violon d'un piano qui jouent pourtant la même note, parce qu'ils présentent des couleurs sonores différentes. Il en va de même avec les sons cardiaques ou pulmonaires. une meilleure réception des hautes fré- quences, alors que le pavillon métallique, lui, est plus sensible aux basses fréquences. On peut donc ainsi capter la richesse so- nore et distinguer l'ouverture et la ferme- ture des valves cardiaques, mais aussi les bruits liés à l'écoulement du sang. Laboratoire de Didactique des Sciences physiques, ULB, Bruxelles docteur René Laënnec, il faut attendre 1961 pour en voir apparaître, à l'initiative du Dr David Littmann, la version moderne toujours utilisée à ce jour. stéthoscope acoustique qui transmet les sons grâce à de simples phénomènes physiques, le stéthoscope électronique, quant à lui, amplifie les sons captés. Il permet ainsi d'écouter des bruits très faibles ou étouffés. Les stéthoscopes à amplification électronique sont utilisés pour assurer un diagnostic particulièrement précis. Quelques modèles donnent la possibilité d'enregistrer les résultats de l'auscultation et de les transférer sur un ordinateur ou sur un dispositif mobile (smartphone, PDA), avec le double avantage de pouvoir comparer différentes auscultations, réalisées ou non chez un même patient, et de les partager. En outre, certains logiciels convertissent les signaux sonores en une représentation visuelle sous forme de diagramme. ses versions les plus abouties, pourrait bien être d'améliorer leur clarté, de les envoyer (par exemple à un praticien distant), de les interpréter (dans une certaine mesure) et même d'enseigner la pratique de l'auscultation. iTunes et l'Android Store regorgent de ce genre d'applications. |