taux comme déclencheurs de la schizophrénie Murray (Institut de psychiatrie, King's College, Londres), qui dirige l'un des plus grands groupes européens de recherche dans le domaine des affections psycho- tiques et qui a été nommé au rang des psychiatres les plus éminents du monde par ScienceWatch il y a quelques années, a affirmé que la schizophrénie est le susceptibilité génétique et facteurs envi- ronnementaux. Il a commenté l'étude AESOP (Aetiology and Ethnicity in Schizophrenia and Other Psychoses), dans laquelle les chercheurs ont étudié les facteurs sociaux liés à l'élévation du risque de psychoses (1). Cette étude individus âgés de 16 à 65 ans qui s'étaient présentés chez un prestataire de soins psy- chiatriques dans les régions de South East London, Nottingham ou Bristol, c'est-à-dire trois villes anglaises caractérisées par des structures urbaines très différentes et par un contexte socioculturel diversifié. Sur le plan de l'incidence de la schizophrénie, un écart significatif s'est immédiatement ma- nifesté entre Londres (20,1/100.000 habi- tants) et les deux autres villes (7,7/100.000 à Nottingham et 7,2/100.000 à Bristol). Des recherches comparables réalisées dans d'autres pays européens ont également montré une baisse de l'incidence de la schi- zophrénie suivant la règle: grandes villes > petites villes > milieux ruraux, qui traduit une augmentation du risque en fonction de la densité de population. Par ailleurs, à Londres, l'incidence est clairement plus (africaines). Le Pr Murray a argumenté que le risque accru de schizophrénie était partiellement lié au manque de structure familiale et à l'isolement social, qui vont de pair avec l'immigration depuis une culture non européenne vers une grande ville. Et de conclure: «Il apparaît de plus en plus claire- ment que la schizophrénie n'est pas seule- ment une affection cérébrale. De nombreux facteurs sociaux présentent un lien de mené sur une période de 10 ans chez 480 patients en premier épisode psycho- tique a montré qu'un grand nombre de patients fonctionnaient bien et pouvaient espérer une évolution favorable (2). A ce propos, le Pr Murray a souligné qu'il existe aujourd'hui suffisamment d'éléments pro- bants pour ne plus considérer la schizo- phrénie comme une affection progressive (3). la méta-analyse multi- traitements sées sur l'évaluation d'antipsychotiques atypiques ont fait l'objet d'une publica- tion. Pour le médecin chargé du traite- ment, il est donc quasiment impossible d'assimiler cette quantité considérable d'informations et de tirer des conclu- sions claires sur l'efficacité des produits, comme l'a expliqué le Pr Stefan Leucht (département de psychiatrie et de psy- chothérapie, Technische Universität Mün- chen). Une solution peut être trouvée grâce aux méta-analyses, qui visent à fournir des données comparatives sur le profil d'efficacité et de sécurité des médicaments sur la base du traitement statistique des résultats des études origi- nales. Le Pr Leucht a récapitulé les points forts et les points faibles des méta- analyses dans ce domaine et a insisté sur le fait que tous les antipsychotiques n'ont pas bénéficié d'une comparaison directe (head-to-head) dans le cadre d'une étude randomisée. C'est d'ailleurs l'un des principaux obstacles à l'établis- sement d'une hiérarchie interne pour les antipsychotiques atypiques (par ex. pour des paramètres tels que l'efficacité, la sécurité ou la tolérance). Dans le but de pouvoir émettre des avis compara- tifs, une nouvelle méthodologie a donc été développée: la méta-analyse multi- traitements (multiple treatment meta- analysis), aussi appelée méta-analyse en réseau (4, 5). par le Pr Stefan Leucht (pour la première fois) pour l'évaluation d'antipsychotiques dans le traitement de la schizophrénie. Les résultats de 212 études randomisées ont été comparés selon un schéma head- to-head ou contrôlé contre placebo (n = 43.049) (6). Le critère d'évaluation principal était l'efficacité par rapport au placebo suivant l'échelle PANSS (Positive and Negative Syndrome Scale) et/ou BPRS (Brief Psychiatric Rating Scale). En tenant compte uniquement de l'efficacité, une hiérarchie a pu être établie reprenant pour les cinq antipsychotiques les plus efficaces: clozapine, amisulpride, olanza- pine, rispéridone, palipéridone. D'autre part, dans la pratique clinique, d'autres critères tels que la tolérance, certains ef- fets secondaires comme la prise de poids et l'allongement du QTc (définis comme des critères d'évaluation secondaires dans la méta-analyse) se révèlent d'une importance primordiale pour le choix. 1. Kirkbride et al. Arch Gen Psychiatry 3. Zipursky et al. Schizophr Bull 2012 Dec 7 [Epub 5. Cipriani et al. Lancet 2011; 378(9799):1306-15. 6. chiatrique universitaire, campus Kortenberg, KU Leuven). Le Pr Robbin Murray (King's College, Londres) a approfondi les facteurs environnementaux susceptibles de mener à la schizo- phrénie, tandis que le Pr Stefan Leucht (Université de Munich) a présenté les résultats de la première méta-analyse en réseau consacrée aux antipsychotiques. La méta-analyse multi-traitements (Multiple-Treatment Meta-Analysis, MTM) permet de comparer l'effet de B et de C par déduction, sur la base des résultats des autres études. Murray: «Je le dis et je le répète, la schizophré- nie n'est pas une affection progressive.» aperçu des points forts et des points faibles des méta-analyses dans ce domaine. Il a insisté sur le fait que tous les anti- psychotiques n'ont pas bénéficié d'une compa- raison directe (head-to- head) dans le cadre d'une étude randomisée. |