est atteint d'un handicap moteur cérébral. Il est né il y a quinze ans. A sa naissance, son pronostic était mauvais. Or, ses centres vitaux fonctionnaient bien. On m'avait averti qu'à partir de son adoles- cence, son accompagnement serait difficile. Par après, son QI a été estimé à 89. A l'époque, j'ignorais ce qui existait en Régions bruxel- loise et wallonne comme structures d'accueil et d'hébergement pour les enfants handicapés. J'ai constaté qu'il y avait de grosses lacunes au niveau de la capacité d'accueil mais aussi par rapport à la qualité de l'accompagnement. du Luxembourg, le centre Les Elfes a été ouvert en 2010. Il prend en charge une trentaine d'adultes infirmes moteurs cérébraux. La moitié des personnes est française et l'autre est belge. En région Bruxelloise, il y a une nouvelle initiative qui se met en place. Elle est déjà submergée de demandes et ne sait pas comment elle va sélectionner les candidats. Selon différentes estimations, on peut facilement évaluer à 5.000 le nombre de personnes handicapées qui sont dans une situation précaire. parfois chez leurs parents. Ceux-ci peuvent être âgés si la personne handicapée a, par exemple, plus de 40 ans. Ces parents n'ont pas d'autres solutions. L'Essentiel est submergé d'appels pour accepter des candidats parce qu'il y a très peu de centres pour des adultes atteints d'un handicap. Dans notre, centre l'âge moyen est de 28 ans. Nous disposons de 2 chambres «haltes répit», qui sont des chambres d'hôte pour recevoir temporairement des handicapés et soulager les familles. mental léger participent à des ateliers cognitifs. Ils apprennent, par exemple, le néerlandais. D'autres résidents ont plus des activités sensorielles. Entre les activités, les résidents se retrouvent comme dans une grande famille. C'est fou comme ils s'apprécient. Il y a une sorte d'osmose, de solidarité spontanée. C'est étonnant. Nous avons dû refuser les candidats qui présentaient un comportement agressif. Nous voulons aussi, via ce projet, faire découvrir le monde du handicap aux adolescents et aux enfants valides. A cette fin, certains résidents vont animer des ateliers (équitation, peinture...) pour des mouvements de jeunesse ou des écoles. Nous voulons faire de l'intégration «à l'envers». |