type CiMP (CpG island methylator phenotype) avec hyperméthy- lation des gènes promoteurs. La meilleure caractérisation de ces cancers a permis d'en définir 3 profils moléculaires: BRAF mutant, CiMP-High (9-12%, chez les femmes plus âgées, essentiellement dans le côlon droit et de type mucineux) ou MSS (microsatellites stables, 6-8%, situés le plus souvent au niveau du côlon droit, de type mucineux, peu différentiés et de mauvais pronostic), et les cancers KRAS mutants, CiMP-Low et MSS. «Mais de multiples autres voies sont en cours d'interprétation (3), l'histoire est donc loin d'être terminée.» ront les nouvelles recommandations de surveillance colonoscopique après dépistage et polypectomie formulées par l'American Gastro- enterologists Association (4). Quoi qu'il en soit, c'est aussi en se rap- pelant l'embryologie différente des 3 sections du côlon (proximale, médiale, distale) que le Cancer Genome Atlas Network a pu établir un profil moléculaire des cancers selon leur localisation (5). du gène du cancer colorectal héréditaire (6). Suivis durant 56 mois, les patients sous aspirine ont vu une réduction de 37% du risque de cancer. «On ne connaît cependant pas le dosage et la durée idéale du traitement», signale Hans Prenen. aux patients de stade ii et aux patients âgés (> 70 ans) de stade ii et iii, analyse qui n'a montré aucun avantage en survie sans récidive (PFS) ou en survie globale (oS) de l'ajout d'oxa- liplatine (7). «Mais la puissance de cet essai était probablement insuffisante pour effectuer cette analyse en sous-groupe...» plications liées à sa présence? Pas nécessairement, selon le groupe ECoG qui, sur un échantillon de 86 patients, a pu établir que le traitement de ces patients par mFoLFoX6 plus bevacizumab n'augmente pas de manière inacceptable le taux de saignements, obstructions et perforations (8). teinte jusqu'ici puisqu'approchant 25 mois... Parmi les études qui ont apporté cette année des informations intéressantes à ce propos, on peut citer: - tML, qui a montré que la poursuite du bevacizumab après tion significative de la survie: 11,2 mois contre 9,8 mois (HR = 0,81, p = 0,0062) (9). La survie sans progression est également améliorée significativement (5,7 contre 4,1 mois, HR = 0,68, p < 0,0001); tré que ce dernier assure également des bénéfices significatifs lorsqu'il est combiné au schéma FoLFiRi, tant en survie sans progression qu'en survie globale, comme cela avait déjà été démontré en 2011 (10). L'analyse des sous-groupes a mon- tré que ce bénéfice se produit pareillement que les patients aient été ou non sous bevacizumab en première ligne (11), «ce qui signifie que l'on peut donner l'aflibercept chez les patients qui n'ont jamais reçu d'agents biologiques, mais aussi qu'il est également efficace chez les patients qui ont déjà eu un agent biologique»; après échec des autres traitements (6,4 mois contre 5,0 mois, HR = 0,77, p = 0,0052) (12). Ainsi, on sait maintenant que des résistances aux agents anti- EGFR peuvent se produire après mutation du domaine extracel- lulaire de ce récepteur. Fort heureusement, l'étude qui l'évoque a pu constater que, même en étant résistants au cetuximab, ces patients restent sensibles au panitumumab (13). Cette mutation peut également dans un nombre réduit de cas être associée à une amplification/activation de HER2 (14). Enfin, si on a pu constater qu'existent des îlots de cellules KRAS mutées dans les cancers KRAS sauvages, ce qui peut expliquer l'apparition de résistances secondaires (15), l'existence de ligands menant à la résistance pose également question(s) (16). |