la réponse neuronale dans l'intestin et le développement du système immuni- taire. il n'est donc pas surprenant que des déséquilibres pathologiques dans le microbiote intestinal (dénommés «dys- biose») soient à la base selon les termes du Pr delzenne d'un nombre incalcu- lable d'affections, gastro-intestinales ou non. depuis lors, les publications scien- tifiques faisant état d'un rapport entre la dysbiose et l'apparition de l'obésité et de troubles métaboliques associés (entre autres la stéatohépatite non alcoolique, la dyslipidémie complexe, l'intolérance au glucose, le diabète de type 2 et l'hyper- tension) n'ont cessé de s'accumuler, le rôle central de l'inflammation systémique apparaissant de plus en plus clairement. tains composants libérés dans le micro- biote intestinal, tels que les lipopolysac- charides et l'acide lipotéichoïque, ont un effet négatif sur l'apparition et l'évolu- tion de l'obésité et du diabète. microbiote intestinal d'un hôte obèse afin d'assurer un bénéfice clinique?» telle est la question essentielle posée par le Pr pistes explorées consiste à mettre en oeuvre une intervention nutritionnelle ciblée au moyen d'un prébiotique (com- posants non digestibles qui stimulent de manière sélective la croissance et/ou l'activité d'un nombre limité d'espèces bactériennes dans l'intestin et exercent ainsi un effet positif sur la santé). La plupart des recherches dans ce domaine ont jusqu'à présent été menées sur des rongeurs, chez qui il a été démontré que des hydrates de carbone non digestibles pouvaient modifier de façon sélective la composition du microbiote intestinal tout en exerçant un effet favorable sur les fonctions physiologiques de l'hôte obèse (Cari et al. Gut 2009; Neyrinck et al. J Nutr Biochem 2011). tuées sur des sujets humains. Le Pr del- zenne a commenté une étude interven- tionnelle en double aveugle et contrôlée contre placebo, où l'effet du prébiotique itF (inuline-type fructans, fructanes de type inuline) sur la composition du microbiote intestinal et les paramètres métaboliques chez des femmes obèses (dewulf et al. Gut 2012) a été examiné. A cet effet, 30 femmes obèses ont reçu soit de l'itF (mélange 50/50 inuline/oli- gofructose, n = 15), soit un placebo (mal- todextrine, n = 15) pendant trois mois. La composition des populations micro- PCR quantitative et analyse d'AdN ribo- somique 16 (analyse HITchip microarray). tration d'itF a entraîné une modifica- tion du microbiote intestinal, à savoir une augmentation de Bifidobacterium et Faecalibacterium prausnitzii et une dimi- nution de Bacteroides intestinalis, Bacte- roides vulgatus et Propionibacterium. En revanche, aucune modification significa- tive de la composition du microbiote in- testinal n'a été observée chez les femmes du groupe placebo. Ces modifications du microbiote intestinal vont de pair avec une évolution favorable de divers para- mètres métaboliques (entre autres: modi- fications des taux plasmatiques de lactate et phosphatidylcholine et de la concen- tration sérique de lipopolysaccharides) et anthropométriques (entre autres: iMC, ratio taille/hanche, tissu adipeux) perti- nents. les prébiotiques itF peuvent éventuel- lement être administrés pour contrôler l'obésité et les troubles métaboliques associés. Elle a également permis de ca- ractériser un certain nombre d'espèces bactériennes susceptibles de faire office de nouvelles cibles thérapeutiques dans un avenir relativement proche. anthropométriques pertinents (Dewulf et al. Gut 2012). aleurs diér a tio taille/hanche aleurs diér a tio tissu adipeux/maig e aleurs diér issu adipeux (%) aleurs diér |