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CAHiER
PRéVENtioN
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MEDI-
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28 mars 2013
GAStRo
NEwS
GAStRo
NEwS
a démontré son effi cacité en traite-
ment d'attaque et d'entretien dans des
études randomisées contre placebo
(5). Mais il n'est pas dépourvu d'ef-
fets secondaires, dont la redoutable
leucoencéphalopathie
multifocale
progressive liée au virus JC, ce qui a
conduit la FdA à ne le reconnaître
qu'en troisième ligne de traitement
et explique sa non-disponibilité dans
cette indication en Europe (6). il est
par contre largement utilisé dans la
sclérose en plaques.
L'anticorps monoclonal dirigé contre
la molécule a4
7 est un autre inhibi-
teur de la domiciliation des lympho-
cytes. il est spécifi que de l'intestin et
ne semble pas augmenter la charge
virale JC (7). Un essai de phase ii a
donné des résultats encourageants (8).
Les anticorps monoclonaux dirigés
contre la sous-unité p40, commune à
l'interleukine 23 et à l'interleukine 12,
qui bloquent la voie th1 et th17, ont
également montré un beau potentiel,
notamment pour ce qui concerne l'us-
tekinumab (9), déjà disponible dans le
traitement du psoriasis sévère.
Enfi n, la piste de MadCam1, une
autre molécule d'adhésion, est égale-
ment en voie d'investigation du fait
de sa surexpression en cas de maladie
infl ammatoire de l'intestin (10).
Références
1.
Pariente B et al. infl amm Bowel dis
2011;17(6):1415-22.
2.
Peyrin-Biroulet L, Lémann M. Aliment Pharmacol
ther 2011;33(8):870-9.
3.
Korzenik JR, Podolsky dK. Nat Rev drug discov
2006;5(3):197-209.
4.
Apostolaki M et al. Gastroenterology
2008;134(7):2025-35.
5.
targan S et al. Gastroenterology 2007;132(5):1672-83
6.
Rutgeerts P et al. Gastroenterology
2009;136(4):1182-97.
7.
Fedyk E et al. infl amm Bowel dis
2012;18(11):2107-19.
8.
Feagan B et al. ddw 2012;Abstract#Co943b.
9.
Sandborn w et al. N Engl J Med
2012;367(16):1519-28.
10. Arijs i et al. Am J Gastroenterol 2011;106(4):748-61.
pr Edouard Louis
A ne pas manquer dans la prochaine édition
du cahier Gastro News
Affections hépato-
biliaires et maladies
infl ammatoires de
l'intestin : Un lien
complexe
Plusieurs atteintes hépato-biliaires
ont été associées aux maladies
infl ammatoires de l'intestin
(MICI). Elles en représentent les
manifestations extra-intestinales les
plus fréquentes. Certaines, comme
la cholangite sclérosante primitive
(CSP), sont observées tant en cas
de colite ulcéreuse qu'en cas de
maladie de Crohn. D'autres sont plus
spécifi ques de la maladie de Crohn.
Le diagnostic différentiel entre
toutes ces entités n'est pas toujours
aisé, d'autant qu'une origine virale,
toxique ou médicamenteuse doit
également être envisagée...
Clostridium diffi cile:
Comment en fi nir défi nitivement?
Selon des données émanant des Etats-Unis, on assiste au cours de ces dernières
années à une augmentation de l'incidence des infections à Clostridium diffi cile.
Celles-ci sont, faut-il le rappeler, favorisées par l'antibiothérapie et surviennent
fréquemment chez des sujets âgés hospitalisés. Les infections récidivantes à C.
diffi cile pourraient être dues, en partie, à un déséquilibre de la fl ore intestinale.
La transplantation fécale, qui vise à restaurer une fl ore normale, pourrait y
remédier...
Hépatite C chronique
Se passer d'interféron: quel avenir?
L'arrivée de nouvelles molécules à action antivirale directe est attendue depuis
longtemps. Et les résultats présentés sont très prometteurs. Néanmoins, leur
activité est limitée au génotype viral 1 et leur utilisation se fera uniquement
en combinaison avec l'association de peginterféron et de ribavirine, en raison
de la très rapide sélection de variants viraux résistants à la monothérapie. De
nombreuses autres approches, notamment basées sur l'utilisation d'inhibiteurs de
la polymérase virale NS5B (soit nucléosidiques, soit non nucléosidiques) et de la
protéine virale NS5A, sont en cours d'évaluation.
Au sommaire de ce numéro:
Le prochain Gastro News paraîtra dans le Medi-Sphere 414 (le 16 mai 2013).