pratiquant correctement les deux premières injections, séparées d'un mois, mais ils n'ont pas enchaîné avec la troisième, 5 à 12 mois plus tard, qui est pourtant (Ac) protecteurs. Pourquoi? Les raisons sont nombreuses, du simple oubli à un refus volontaire souvent justifié par une peur plus ou moins raisonnée d'effets secondaires neurologiques délétères. Le problème, c'est qu'avec plus de 350 millions de porteurs chroniques du virus VHB et 2 millions de morts par an, l'infection représente l'un des principaux problèmes de santé publique mondiaux, et qu'en France, on estime que 300.000 personnes sont porteuses chroniques, ce qui constitue malgré tout un réservoir de transmission non négligeable. l'efficacité d'un rattrapage tardif chez les patients n'ayant pas terminé leur vaccination, C. Hommel et coll., du CHRU de Strasbourg, ont enrôlé tous les patients consultant dans un Centre de vaccinations internationales entre septembre 1999 et mars 2010 non à jour de leur vaccination pour leur proposer une dose de vaccin avec contrôle des Ac anti-HBs un mois plus tard. il est apparu, dans ces conditions et pour les 616 patients correctement suivis, qu'une réponse positive pouvait être détectée chez 91,5% d'entre eux, avec un meilleur taux de réponse immunitaire chez les femmes (95% versus 88,7%; p = 0,04). Globalement, le délai moyen de retard pour la 3 mauvais répondeurs. Pour les répondeurs, le taux des Ac était dans les trois quarts des cas significativement supérieur à 500Ui (p < 0,01). Au total, on peut donc affirmer que, malgré un retard de plus de 6 ans, plus de 90% des patients «mis à jour» ont eu une «normalisation» de leur sérologie... vaccinaux, il y a quelques années, semblait principalement liée à la polémique qui a suivi, en France, l'importante campagne de vaccination de 1994-1998. Nous ne reviendrons pas sur cette histoire, sauf pour rappeler que le vaccin contre le VHB est considéré comme le premier vaccin efficace contre un cancer viro-induit et que, s'il est égoïste dans la mesure où il protège l'individu qui en bénéficie, il est aussi altruiste dès lors qu'on soumet la population à un programme de vaccination universel, comme le recommande l'oMS depuis 1991. |