cancer du poumon. Ici aussi, le tabac semble le commun dénomi- nateur tout désigné, mais ce concept est trop simpliste. En effet, le risque de cancer du poumon chez les patients BPCO est 2 à 6 fois plus élevé que celui auquel sont exposés les fumeurs non BPCO (9). La réduction du VEMS est par ailleurs associée à une augmentation du risque de cancer indépendamment de l'histoire tabagique (10). mement complexes. Les études d'association à l'échelle du génome complet et les études cas-contrôles ont permis d'identifier des loci gé- nétiques communs impliqués dans l'augmentation du risque de cancer pulmonaire et de BPCO. Ces régions sont associées à la production de protéines intervenant dans la pathogénie des deux affections. Plu- sieurs publications récentes ont été consacrées à ce domaine (11-14). Des modifications épigénétiques pourraient également jouer un rôle. Il s'agit de changements dans l'expression génique sans altéra- tion des séquences nucléotidiques: acétylation des histones, méthy- lation de l'ADN... Certaines de ces modifications pourraient pré- disposer les individus à la fois à la BPCO et au cancer (15). sistante chronique. L'activation de médiateurs pro-inflammatoires caractéristique de la BPCO créerait un micro-environnement cher et de traiter les comorbidités, même s'il n'existe pas jusqu'ici de recommandations précises et officielles en la matière. l'aténolol et le bisoprolol, peuvent être administrés aux patients BPCO (17). La prévention et le traitement de l'ostéoporose sont prépondérants. Les patients avec ostéopénie ou ostéoporose ne requérant pas de traitement par corticoïdes systémiques ou ne présentant pas de fragilité osseuse excessive devraient recevoir 800UI de vitamine D et 1g de calcium chaque jour (18). En cas d'ostéoporose sévère ou d'ostéopénie avec fragilité osseuse documentée ou corticothérapie systémique chronique, il est indiqué de se tourner vers un traite- ment antirésorptif par bisphoshonate. blesse musculaire. Elle améliore la tolérance à l'effort et la qualité de vie (19). diminue à la fois la progression de la BPCO, les comorbidités et la mortalité (20). En revanche, il n'existe pas d'évidence manifeste démontrant qu'une diminution de l'inflammation systémique ou une augmentation de l'activité physique aient un effet. met de répondre clairement à cette question, notamment parce que la présence de comorbidités importantes constitue la plupart du temps un critère d'exclusion. Des données suggèrent toutefois un effet bénéfique des bronchodilatateurs. Ainsi, les études UPLIFT et TORCH indiquent que le tiotropium, dans UPLIFT, et l'association de flutacisone et de salmétérol, dans TORCH, pourraient réduire la mortalité due à une cause différente de la BPCO (21, 22). Dans l'étude UPLIFT, on observe une réduc- tion significative de l'incidence des infarctus. pective, mais des données observationnelles suggèrent que des médicaments prescrits au long cours pour les comorbidités influent sur l'évolution de la BPCO. C'est le cas des statines, des inhibiteurs de l'angiotensine convertase, des sartans et des bêta-bloquants (23- 29). Ces observations ne sont toutefois pas suffisamment robustes pour donner lieu à des recommandations fermes. |