sorafenib approuvé en cas de tumeur non résécable, il était logique que la recherche se penche sur d'autres solutions», rappelle le Pr Jean-Luc Van Laethem. sont posées. - Quel serait l'intérêt d'emboliser avec en cas d'hépatocarcinome? Aucun, semble-t-il, si l'on suit les conclusions de l'essai présenté par Karen Brown à l'ASCo Gi qui montre un taux équi- valent en survie globale ou en survie sans progression selon que les billes sont chargées ou non (1). patocyte Growth Factor), et cette voie étant impliquée dans la prolifération tumorale, la motilité, la migration et l'envahissement tumoral, son blo- cage pourrait avoir des conséquences favorables, d'autant que cette voie est fréquemment dérégulée en cas d'hépatocarcinome (2). Le tivantinib est un inhibiteur de cette voie et il a été comparé selon un ratio 2:1 au placebo en cas d'hépatocarcinome de stade avancé. Son bénéfice est signi- ficatif: délai avant progression de 6,9 semaines contre 6,0 semaines (HR = 0,64, p = 0,04), mais sans bénéfice en pronostique, le délai avant progres- sion étant significativement plus élevé (11,7 semaines contre 6,1 semaines, p = 0,03) en cas de taux d'expression élevé du MEt, avec dans ce groupe amélioration de la survie globale (3). «Cette molécule semble avoir un avenir, conclut le Pr Jean-Luc Van Laethem, contrairement à l'erlotinib, le brivanib et le linifanib, mais elle doit encore être étudiée dans un essai de phase III.» festations et un pronostic différents selon qu'ils sont intrahépatiques (5-10%), hilaires (60-70%, tumeur de Klastskin) ou extrahépatiques (20-30%), les cho- langiocarcinomes ont un taux élevé de rechutes (typiquement locales) après chirurgie curative. Les facteurs de risque principaux de rechute sont la résection R1, l'envahissement ganglionnaire, la faible différenciation et l'invasion péri- neurale, aucun traitement néoadjuvant n'ayant montré de bénéfice réel tandis que ceux des traitements adjuvants ne sont pas clairs. la radiothérapie? de la radiochimiothé- rapie? Pour tenter d'y répondre, une méta-analyse portant sur 6.912 patients dans 20 essais randomisés contrôlés n'a pas montré de bénéfice en survie du et aucune différence selon qu'il s'agit d'une tumeur vésiculaire ou des voies biliaires. Cependant, la chimiothérapie et la radiochimiothérapie donnent de meil- leurs résultats que la radiothérapie seule (4). Les résultats sont cependant signifi- catifs lorsqu'on isole le sous-groupe des patients avec envahissement ganglion- naire (HR = 0,49) et avec marge positive. adénocarcinomes périampullaires (5) et a conclu en un meilleur pronostic des tumeurs ampullaires que des tumeurs de l'arbre biliaire lorsqu'elles bénéficient d'un traitement adjuvant (53,1 mois contre 32,6 mois pour les autres tumeurs biliaires et 17,4 mois en cas tumeur biliaire intrapancréa- tique). La survie n'est cependant pas meil- leure que la simple observation en première analyse, mais bien après analyse multivariée (HR = 0,70, p = 0,03). peut imaginer car il existe des mutations KRAS dans 15% des cholangiocarci- nomes extrahépatiques et 50% des intra- hépatiques avec surexpression du VEGF ainsi que de HER1 et HER2 , elles ne semblent pas apporter de bénéfice clair si l'on en croit l'essai BiNGo qui n'a pas montré de supériorité de l'association de cetuximab au schéma GEMoX par rapport au GEMoX seul (6). La même conclusion vaut pour l'ajout d'erlotinib à ce même schéma (7). |