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l
Neurone
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Vol 18
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N°1
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2013
phismes dans le gène codant pour le
TNFa sont associés ­ en cas de hausse
ou de baisse ­ à un risque de développe-
ment de la forme juvénile de DM (6, 7).
La neutralisation du TNFa est apparue
comme un traitement efficace de diffé-
rentes maladies auto-immunes. Le rôle
catabolique important assumé par le
TNFa, comme régulateur de l'inflamma-
tion chronique associée aux myopathies
inflammatoires, met également en évi-
dence l'utilité potentielle de la cytokine,
en tant que cible, pour ces patients. La
neutralisation du TNFa s'avère par ail-
leurs relativement sûre et n'exerce aucun
effet négatif sur la régénération muscu-
laire. Quatre thérapeutiques, qui ont
permis d'obtenir d'assez bons résultats
pour l'arthrite rhumatoïde et la maladie
de Crohn, peuvent être envisagées pour
les patients atteints de myopathies in-
flammatoires: 1) infliximab: anticorps
anti TNFa monoclonal chimérique
homme-souris; 2) étanercept: protéine
de fusion du récepteur neutralisant le
TNFa; 3) adalimumab: anticorps mono-
clonal anti-TNFa humanisé; et 4) certoli-
zumab pégol: fragment Fab' anti-TNFa,
conjugué au polyéthylène glycol et hu-
manisé. Jusqu'à présent, des résultats di-
vergents ont été rapportés en ce qui
concerne l'application des deux pre-
mières thérapeutiques chez des patients
atteints de myopathies inflammatoires
(8-15) (Tableau). Si plusieurs études cli-
niques de phase II ont d'ores et déjà été
mises en oeuvre, ces recherches se ca-
ractérisent généralement par un faible
taux d'inclusion et un taux d'abandon
élevé, essentiellement attribuable à l'ag-
gravation des symptômes pathologiques
et des effets secondaires. La thérapie
anti-TNFa pourrait néanmoins se révéler
bénéfique chez une partie des patients
atteints de myopathies inflammatoires. Il
reste difficile d'identifier les patients ré-
pondant à la thérapie, étant donné l'in-
capacité, à ce jour, de déterminer un
biomarqueur spécifique permettant de
prédire les résultats thérapeutiques.
TNFSF1/3 ­ lymphotoxine a et b
Les lymphotoxines a et b sont nécessaires
pour susciter une réponse immunitaire
puissante et jouent un rôle clé dans l'or-
ganisation et l'organogenèse lymphoïde.
Les lymphotoxines sont des facteurs im-
portants dans le développement de l'in-
flammation chronique en cas de myopa-
thies inflammatoires. La lymphotoxine b
est associée à la réponse cytotoxique des
cellules T CD8 face aux fibres muscu-
laires non nécrotiques en cas de PM
(16). La lymphotoxine b augmente dans
les tissus cellulaires des patients DM,
chez qui elle se retrouve dans les vais-
seaux sanguins et les structures follicu-
laires intramusculaires. Ces dernières
incluent de grandes quantités de cellules
T, de cellules B et de cellules dendri-
tiques organisées en compartiments
fonctionnels (17). Des données récentes
indiquent que la lymphotoxine b consti-
tue un marqueur précoce de myopathies
inflammatoires et de dystrophie muscu-
laire (18). Les lymphotoxines sont des
cibles importantes pour la suppression
de l'inflammation dans les maladies
auto-immunes (l'antagoniste du récepteur
LTbR:Ig ralentit la progression de la ma-
ladie dans des modèles animaux). Par
contre, en ce qui concerne l'arthrite rhu-
matoïde humaine, où une expression
accrue de lymphotoxine a et de lympho-
toxine b est observée dans le synovium,
LTbR:Ig n'a pas répondu aux critères cli-
niques dans une étude de phase IIb.
TNFSF4 - OX40L
La glycoprotéine transmembranaire
OX40L favorise l'expansion clonale des
cellules T, ce qui aboutit à une activation
prolongée des cellules T et au dévelop-
pement de cellules mémoires T. Le ré-
cepteur OX40 se retrouve sur des cel-
lules T activées, des cellules B et des
cellules endothéliales vasculaires. Dans
le tissu musculaire PM, le récepteur
OX40 est présent sur des cellules mono-
nucléaires endomysiales, au niveau des
infiltrats périvasculaires. Il s'agit essen-
tiellement de cellules CD4+, certaines
cellules étant des cellules T cytotoxiques
CD8+. Les cellules immunitaires auto-
agressives qui envahissent des fibres
musculaires non nécrotiques sont tou-
jours négatives pour OX40 (19).
TNFSF5 - CD40L
Le CD40L est produit par des cellules T,
principalement CD4+, activées. Le ré-
cepteur CD40 se retrouve sur des cel-
lules de présentation de l'antigène et des
cellules endothéliales. Le CD40L assure
la régulation à la hausse de molécules
d'adhésion, ainsi que la production de la
protéine chimioattractive monocytaire 1
(CCL2) dans l'endothélium vasculaire.
Une partie des cellules inflammatoires
des tissus avec myopathies inflamma-
toires sont positives pour le CD40L (la
majorité se composant de cellules
CD4+). L'expression du CD40 est égale-
ment suscitée par une partie des fibres
musculaires des tissus PM/DM (20).
Cette induction du système CD40/
CD40L pro-inflammatoire contribue
potentiellement au recrutement et à
l'activation de cellules T dans le tissu
musculaire en cas de myopathies inflam-
matoires.
TNFSF6 - FasL
FasL est produit par des cellules NK et
des cellules T activées. Le récepteur Fas
est un élément constitutif de la plupart
des types de cellules. L'apoptose cellu-
laire est provoquée par la liaison FasL/
Fas. Ce système est présumé jouer un
rôle dans les myopathies inflammatoires,
même si l'apoptose n'est pas une carac-
téristique majeure de ces maladies. En
outre, les données relatives à l'expres-
sion Fas/FasL dans les myopathies in-
flammatoires sont quelque peu contra-
dictoires. FasL a été décrit comme absent
dans des myopathies inflammatoires (21)
ou présent dans certaines cellules T (16,
22). Une expression Fas a été rapportée
avec des fréquences variables, mais il
s'avère que le sarcolemme des fibres