pour avoir un comportement pédo- sexuel. Chacun peut commettre des actes pédosexuels, et même, la majeure partie des actes pédosexuels sont com- mis par des non-pédophiles. Les auteurs d'inceste par exemple sont généralement de simples hétérophiles qui ne sur- veillent pas leurs limites et dont le sens moral est souvent peu développé. Sou- vent, ils présentent également d'autres problèmes comportementaux, comme la violence sur des enfants qui ne sont pas abusés sexuellement, la violence domes- tique, voire un comportement antisocial en dehors du milieu familial. Ces com- portements sexuels ou sentiments for- tuits d'adultes envers des enfants ne tombent donc pas sous l'appellation «pédophilie» et ne sont pas l'expression d'une «orientation pédophile». Le terme «hébéphile» est parfois utilisé pour des personnes ayant une attirance sexuelle inappropriée pour des adoles- cents post-pubertaires. difficiles à estimer, parce que seul 1 cas sur 20 d'abus sur enfants est signalé et que de nombreux pédophiles ne cherchent pas d'aide spontanément (6). nécessaire au diagnostic, de nombreux pédophiles restent dans l'ombre, et on ne sait pas combien d'individus ont des fantasmes pédophiles sans jamais passer à l'acte. En fait, la plupart des informations à ce sujet proviennent de a commis un fait punissable ou est entré en contact avec la justice pour une autre cause. terminologies médicale et juridique. La pédophilie est un diagnostic clinique. La loi sur les moeurs n'utilise pas les termes de «pédophilie» et de «pédosexualité», mais n'évoque que les actes et compor- tements impliquant certaines tranches d'âge. Voici quelques exemples de faits punissables concernant les enfants: toute forme de pénétration, d'atteinte à la pudeur, d'exhibitionnisme, de porno- graphie enfantine et de prostitution en- fantine. Contrairement à la définition psychiatrique, le simple fait d'avoir des fantasmes ou des sentiments ne joue pas en droit pénal; par contre, un acte isolé est pertinent. Des termes tels que «abus sur enfant», «inceste» et «molestation d'un enfant» ne sont donc pas synonyme de «pédophilie». Ainsi, toutes les personnes abusant sexuellement de mineurs ne sont-elles pas pédophiles, et tous les pé- dophiles ne se rendent pas coupables d'abus sur enfants. avec un partenaire de moins de 16 ans est interdit, même si la personne concer- née marque son accord. Une personne qui «en a fait une habitude» peut se voir imposer une peine maximale plus sé- vère. Un argument important pour l'in- sur enfants est la différence de pouvoir entre l'adulte et l'enfant, comme par exemple entre un enseignant et son élève (4). de la personnalité du pédophile, à cause des différents sous-groupes de pédophi- lie. On distingue ainsi les pédophiles avec une préférence pour les filles ou pour les garçons, utilisant ou non un or- dinateur ou l'internet pour approcher les enfants, ayant ou non abusé d'un membre de la famille ou ayant une pré- férence exclusive pour les enfants (5). La pédophilie, en tant que groupe hétéro- gène, est dès lors difficile à résumer en un profil unique. vées entre certains traits psychologiques et la pédophilie. Ainsi, les pédophiles ont une faible estime de soi, ils sont sou- vent solitaires et ont plus volontiers des sentiments d'infériorité et d'isolement (6). De nombreux pédophiles ont également des traits antisociaux. Ils ont souvent du mal à gérer leurs sentiments négatifs et font dès lors plus facilement appel à des mécanismes de défense comme le déni («Quel mal y a-t-il à faire un câlin à un enfant?»), la minimalisation («Cela ne pédophiles ne se rendent pas coupables d'abus sur enfants. |