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l
Neurone
·
Vol 18
·
N°1
·
2013
V1758F
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Suite à une recherche internationale toute récente, dynamisée par l'ULB, la
caractérisation du diabète classiquement associé à l'ataxie de Friedreich, pourrait
amener à traiter cette affection neuro-dégénérative par des analogues des
hormones incrétines.
Suite à un travail de recherche concernant le diabète associé à l'ataxie de Friedreich,
tout récemment publié par une équipe internationale dans Annals of Neurology (1),
nous en avons rencontré le premier auteur, Miriam Cnop. Endocrinologue au
Laboratoire de Médecine Expérimentale de la Faculté de Médecine à l'ULB, elle a très
agréablement répondu à nos questions.
Quel est votre parcours académique?
Miriam Cnop: Formée en endocrinologie à la VUB, j'y ai défendu, en
mai 2002, une thèse de doctorat en biologie cellulaire intitulée «Li-
pids, putative bêta-cell pathogens in type 2 diabetes
».
Par la suite, j'ai réalisé un post-doc à l'Université Washington à Seattle
pendant un an afin d'apprendre les méthodes d'investigation de la tolé-
rance au glucose par voie intra-veineuse chez l'homme (test du méta-
bolisme glucidique permettant de faire la part entre le rôle de l'insuli-
no-résistance et le dysfonctionnement des cellules bêta des îlots de
Langerhans dans le pancréas, productrices de l'insuline). Endocrino-
logue à l'hôpital Erasme depuis 2003, je me suis aussi intégrée dans le
Laboratoire de médecine expérimentale de la Faculté de Médecine.
Pourquoi s'intéresser à l'ataxie de Friedreich?
Miriam Cnop: Le Pr M Pandolfo (Laboratoire de Neurologie expérimentale, ULB)
a contacté notre laboratoire, souhaitant faire une étude sur le modèle murin de
l'ataxie de Friedreich, dans le but de mieux comprendre l'origine du haut risque
de complication diabétique dans cette affection neuro-dégénérative. Cette étude
a été lancée en 2004­2005, mais en ciblant d'abord l'homme et non le modèle
murin.
D'après une interview de Miriam
Cnop (Endocrinologue, Laboratoire
de Médecine expérimentale, ULB),
par Jean-Emile Vanderheyden
Miriam Cnop