suffisance cardiaque (8, 9). Une étude comparative européenne sur l'applica- tion des soins pharmaceutiques indique que la Belgique obtient, à cet égard, des scores moyens (10, 11). Il apparaît que l'accompagnement des patients présentant une maladie mentale en ce qui concerne l'utilisation de médi- caments constitue un défi majeur pour le pharmacien d'officine. Des recherches antérieures ont montré que les pharma- ciens prêtaient moins attention à cette population de patients qu'aux patients souffrant d'une pathologie physique (12). L'une des raisons principales expliquant ces données tient au fait que les pharma- ciens ne savent pas vraiment comment communiquer avec ces patients et se sen- tent clairement mal à l'aise (13). Nous avons également constaté, dans notre propre recherche, menée auprès d'un groupe de pharmaciens flamands, que la communication avec les patients dépres- sifs s'avérait difficile et pouvait être asso- ciée à un problème de stigmatisation de ces patients (14). patients dépressifs présente une valeur ajoutée importante (15). Il a notamment été démontré que le suivi d'un traitement par antidépresseurs effectué par le phar- macien d'officine influençait positive- ment l'observance thérapeutique (16- qu'une discussion en pharmacie revêtait une importance majeure et était utile pour consolider les informations com- muniquées par le médecin au moment du diagnostic (19, 20). Autant de raisons pour lesquelles les pharmaciens ont été reconnus par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme des membres dynamiques de l'équipe de santé men- tale (21). Il a par ailleurs été souligné à plusieurs reprises que les pharmaciens intervenaient dans une mesure trop limi- tée dans les soins de santé mentale et, en particulier, dans le traitement des per- sonnes souffrant de dépression (22, 23). L'objectif de la présente étude était d'analyser de façon approfondie les atti- tudes des pharmaciens face aux soins pharmaceutiques accordés aux patients dépressifs, par comparaison aux patients souffrant d'autres maladies physiques, ainsi que la mesure dans laquelle ces soins sont effectivement fournis. Les ob- stacles et les besoins de formation rap- portés ont également été examinés. ciens du réseau Surplus-Netwerk ont été invités à remplir un questionnaire relatif à leurs attitudes et pratiques actuelles concernant les soins accordés aux pa- tients dépressifs, par opposition aux pa- tients souffrant d'autres maladies phy- siques. Les obstacles potentiels et les besoins de formation rapportés ont éga- lement été examinés. Le réseau Surplus- Netwerk, qui comporte un nombre total de 181 pharmaciens travaillant dans 97 pharmacies, est l'une des chaînes phar- maceutiques principales en Flandre et à ont été renvoyés (taux de réponse: 82%; 75,7% de sujets féminins). L'âge moyen des pharmaciens interrogés était de 43,3 ans, soit, en moyenne, une expérience de 17,0 années en pharmacie. Cet échantillon est représentatif de la popu- lation totale des pharmaciens flamands (n = 11.713), constituée de 72,6% de femmes (² = 0,691; df = 1; p = 0,406) et ayant en moyenne 19,3 années d'expé- rience (t = -2,627; df = 143; p = 0,010) (données fournies par l'Ordre des Phar- maciens). L'analyse statistique des données a été effectuée au moyen du test de Wilcoxon. Nous vous renvoyons à la publication récente de Liekens et al. (24) pour une description plus détaillée des différentes méthodes. reflétée dans la pratique que peuvent assumer les pharmaciens dans le contexte des soins pharmaceu- tiques. Il indique dans quelle mesure les pharmaciens admettent qu'un rôle fait partie de leurs tâches (attitude) et dans quelle mesure ils accordent effective- ment ces soins (pratique). Les données sont ventilées en fonction des patients dépressifs et des patients atteints d'une autre maladie. indiquent que les pharmaciens interro- gés ont clairement une attitude positive en ce qui concerne leur rôle en matière de soins à accorder aux patients dépres- |