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Neurone
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Vol 17
·
N°7
·
2012
L'automutilation, qui prend sa source
dans une situation d'urgence, constitue
une tentative d'évacuation des pensées
insupportables, de diminution de ten-
sions inexprimables, de communication
non verbale... Ici, les actes se substituent
aux mots. Çà et là, l'automutilation peut
évoluer vers une sorte d'addiction, qu'un
jeu de mots incite parfois à écrire avec
un seul «d», en l'occurrence «a-diction»
(non verbalisé!).
Dans le cadre des soins, il est en tout cas
de la plus haute importance de garder
une attitude et un dévouement profes-
sionnels face à ce phénomène parfois
traumatisant. L'automutilation est en ef-
fet un thème extrêmement sensible et
complexe, en dépit de l'hétérogénéité
qui la caractérise, et elle place plus d'un
professionnel de la santé mentale face à
des défis singuliers. Conformément au
profil de cette série d'ouvrages, «Psy-
choanalytisch Actueel
», quelques détails
sont éclairés au départ de diverses pers-
pectives théoriques et cliniques (même
celle des infirmiers psychiatriques). Sur
ce plan, une attention particulière est
accordée aux adolescents! Ainsi, on pro-
pose plusieurs pistes qui, nous l'espé-
rons, contribueront à lever le voile sur
ce thème essentiellement obscur et peu
engageant.
Avec la contribution de L. De Rijdt, M. Hebbrecht, J. Hutsebaut,
M. Kinet, N. Kool, I. Van Camp et M. Van Gael.
Zelfverwonding: Psychodynamiek
en Psychotherapie.
M Kinet. Éditions Garant, Antwerpen,
Apeldoorn, 2012.
Série Psychoanalytisch Actueel
(n° 16); 16 x 24cm; 160 page
Traitement stimulant précoce pour le TDAH
Cette étude islandaise a porté sur près de 12.000 enfants nés entre 1994 et 1996. Environ 1000 enfants (8%) ont commencé un
traitement contre le TDAH au cours de la période d'étude, 96% ont reçu du méthylphénidate à libération prolongée, et 34% ont été
traités simultanément avec un autre médicament psychotrope.
Comparativement aux enfants qui ont commencé un traitement stimulant moins de 1 an après le premier examen de mathématiques,
les enfants qui ont commencé ce traitement de 2 à 3 ans plus tard obtenaient de nettement moins bons résultats en mathématiques
dans les années suivant la mise en route du traitement. Cette différence était encore plus tangible chez les filles.
Par contre le moment de la mise en route du traitement était sans influence sur les résultats littéraires et linguistiques.
Référence
Zoëga H, et al. A population-based study of stimulant drug treatment of ADHD and academic progress in children. Pediatrics 2012 Jul 1; 130:e53. http://dx.doi.org/10.1542/peds.2011-3493
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