sont des prodromes certes non spécifiques de l'accès maniaque. Quel est l'intérêt de leur détection précoce? d'éviter au patient toutes les conséquences cliniques de l'état maniaque: labilité émotionnelle, irritabilité et donc souffrance pour lui et pour l'entourage. Rappe- lons ici que près de 50% des patients en phase ma- niaque présentent des symptômes dépressifs et/ou an- xieux objectivés par les différentes échelles de sévérité. épisode dépressif. La détection précoce permet aussi d'éviter au patient les consé- quences sociales: perte d'emploi, hospitalisation, stigmatisation, isolement affectif, perte de revenus... Enfin, plus récemment, ont été mises en évidence les consé- quences biologiques et cognitives de la répétition de l'état maniaque. Cet état, et sa répétition, fragilise l'organisme et en particulier le cerveau. Il existe donc un cercle vicieux qui s'intalle où le cerveau, plus fragile, devient plus vulnérable aux facteurs de stress qui précipitent l'état maniaque. Nous disposons maintenant d'éléments issus de la recherche neurobiologique qui confirment les données cliniques d'une aggrava- tion clinique et cognitive lors de la répétition des phases maniaques. survenue d'un accès maniaque? des neurostransmetteurs et des facteurs hormonaux, neurotrophiques et inflamma- toires. Ces événements sont la traduction neurobiologique d'un stress. Parmi les fac- teurs de stress, on trouve les neurotransmetteurs dopaminergiques par exemple, les glucocorticoïdes, plusieurs cytokines et des facteurs neurotrophiques comme le BDNF. En bref, tout sujet qui présente à l'origine une fragilité génétique au développement d'un trouble bipolaire peut soit secréter «excessivement» ces facteurs de stress et ne |