charge du malade. Quelques pistes se font jour, qui peuvent être montrées aux aidants. tourage, un psychologue ou une associa- tion de malades. Il agit au cas par cas. ments de l'environnement qui ont une charge symbolique forte pour le malade et participent à lui donner le sentiment de la familiarité, sentiment qui rend le monde plus prévisible. choisi comme «base de sécurité», en gardant à l'esprit qu'on ne s'autopro- clame pas en tant que tel: cet aidant choisi n'est pas forcément l'aidant fami- lial, ce peut être un proche, un interve- nant etc. elle est connue de manière superficielle et le public identifie la maladie d'Alzhei- mer soit à une maladie de la mémoire, soit à une démence, mais n'imagine pas la perte des fonctions instrumentales et les troubles psycho-comportementaux. Sans explication du processus, pas de représentation de ce qu'est cette mala- die, et il est impossible de bâtir un nou- veau projet de vie. s'il n'y a pas acceptation de la réalité. Plusieurs types de réactions sont pos- sibles quand le diagnostic est annoncé. La première est positive, l'entourage s'y attendait. Le rôle du médecin est de fa- voriser la prise de conscience des pro- blèmes à venir, sans dramatiser, mais en montrant les bonnes procédures pour ne pas se laisser déborder, donc anticiper ganisation. Parfois, l'entourage est dans le déni de la maladie. Cette attitude peut se voir chez celui qui sera bientôt «l'aidant princi- pal». Elle est fréquente chez les proches moins proches. Nier la maladie c'est nier l'avenir. Ailleurs, c'est la révolte, comme pour toute maladie grave dont on n'est pas coupable du fait de son mode de vie. temps pour donner ces pistes, mettre en place des procédures pour ne pas être pris au dépourvu, quoi qu'il advienne. L'éducation de l'aidant, dans la voie de la résilience, passe par une autonomisa- tion de sa pensée. liers théâtre et maladie d'Alzheimer. Elle ne consiste pas à faire jouer les malades, mais à apprendre aux aidants à jouer un rôle. Tous les aidants ne sont pas nécessaire- ment aptes à la pratique de cette mé- thode, mais tous ont droit à ce qu'on leur en donne des bases. le vécu des familles proposent des réac- tions ponctuelles à des évènements donnés, agitation, refus alimentaire ou d'hygiène, discours délirants etc. On rassemble en une méthode générale ces réponses éparses dans un «théâtre du quotidien» s'adapter à chaque couple malade- aidant et suivre l'évolution de la maladie. L'empathie permet d'ouvrir une fenêtre dans son univers et de cheminer avec lui jusqu'à ce qui est de nature à le rassurer, car cela valide son monde si incertain. Enfin, il suppose un engagement person- nel fort. munication? qui fonde la paix. Par la théâtralisation, l'aidant utilise une communication plus adaptée que celle des schémas anciens, dont il va devoir faire son deuil. Ce faisant, l'aidant béné- ficie d'un surcroît d'harmonie, qui valide ses efforts. C'est un comportement ga- gnant-gagnant. la fois agir sur les comportements du malade et distancier émotionnellement l'aidant de la dure réalité, en lui donnant un cadre détaché d'un réel qui n'est plus partagé et des procédures adaptables de façon opportuniste. Le double langage du sincère (affection) et du manipulé (théâtre) n'est pas contradictoire. Ce n'est que l'application en neurologie des techniques de la diplomatie... gérer les contraintes du quotidien et de cheminer avec le malade sur sa planète, afin de trouver ce qui favorise son apai- sement. dien? de la constellation Alzheimer. Son unique habitant use de mots qui ont changé de sens, il instille de l'émotion dans ce qui nous paraît être des détails et manifeste indifférence pour ce qui nous semble important. C'est une pièce de science-fiction. |