les compétences de base liées à l'entre-
tien psychosocial leur serait utile.
mation rapportés, un certain nombre de
questions restent sans réponse. Com-
ment se fait-il que même les pharma-
ciens qui font preuve d'une attitude
accorder aux patients dépressifs limitent
leurs prestations de soins à un minimum
d'informations liées aux médicaments?
Une explication potentielle de cette dif-
férence entre les attitudes et les pratiques
peut être liée à la notion d'auto-efficaci-
té (self-efficacy) de la théorie sociale cog-
nitive de Bandura (28). Les répondants
ont signalé, par leur attitude positive,
que les pharmaciens devraient fournir
des soins aux patients dépressifs, ce qui
se traduit par des attentes de résultats
(outcome expectancies) positives. Ils
sont potentiellement conscients des ré-
sultats positifs de leurs attitudes, à savoir
un meilleur traitement pour les patients
dépressifs en raison de l'accompagne-
ment adéquat assuré en pharmacie. Mais
il se peut aussi que les pharmaciens in-
terrogés soient également caractérisés
par un manque d'attentes d'efficacité
(efficacy expectations) et se jugent per-
sonnellement incapables d'assumer ces
rôles relatifs aux soins aux patients dé-
pressifs. Comme l'a montré Bandura
(28), les attentes de résultats positives ne
peuvent influencer le comportement des
individus lorsque ces derniers font
preuve de doutes sérieux quant à leurs
propres capacités. Des recherches ont
également indiqué que les individus ont
tendance à s'investir dans des comporte-
ments où ils se sentent confiants et com-
pétents. Inversement, les comportements
associés à un manque d'assurance et de
compétence sont évités (29).
pharmaciens évitent potentiellement
les soins aux patients dépressifs parce
qu'ils ressentent un manque d'auto-effi-
cacité (self-efficacy). Les besoins de for-
mation importants viennent corroborer
cette hypothèse. La formation théorique
et pratique peut en effet renforcer le sen-
timent d'auto-efficacité et, en consé-
quence, les possibilités d'amélioration
de la qualité des soins pharmaceutiques
fournis aux patients dépressifs.
tives des pharmaciens face aux soins ac-
cordés aux patients souffrant de dépres-
sion, les pratiques actuelles peuvent être
largement améliorées. Le renforcement
de la qualité des soins pharmaceutiques
accordés aux patients dépressifs ne peut
toutefois se limiter à l'amélioration des
attitudes des pharmaciens et implique
par ailleurs l'élimination des obstacles
rapportés. A cet égard, les lacunes de
formation rapportées par les répon-
dants dans le domaine de la santé
mentale peuvent être considérées
comme l'obstacle le plus important et
expliquent potentiellement le manque
d'auto-efficacité.
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