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Le Spécialiste
13-11
19 juin 2013
www.lespecialiste.be
Le Spécialiste est une publication réservée
aux médecins spécialistes et médecins
spécialistes en formation.
Bimensuel
·21numéros/an
Tirage:
18.500 exemplaires
Rédacteur en chef:
Vincent Claes
v.claes@gambelnet.be
Ont contribué à ce numéro:
Geert Verrijken, Dominique-Jean Bouilliez,
Jean-Yves Hindlet, Vincent Lievin,
Jean-Claude Verset, Albin Wantier
Assistante de rédaction:
Sandrine Sluysmans
Régie publicitaire:
Michèle Veys
m.veys@gambelnet.be
Production:
Laura Marlot, Sandrine Virlée
Editeur responsable:
Dr Vincent Leclercq
Abonnement annuel:
125e
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Paraît également en néerlandais. L'éditeur ne pourra être
tenu pour responsable du contenu des articles signés,
qui engagent la responsabilité de leurs auteurs. En raison
de l'évolution rapide de la science médicale, l'éditeur
recommande une vérification extérieure des attitudes
diagnostiques ou thérapeutiques recommandées.
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I
LE SPÉCIALISTE A LU POUR VOUS
Action des syndicats des
secteurs fédéraux de la Santé
Les syndicats reprochent aux employeurs de «rechigner», depuis
plusieurs mois, à signer des conventions collectives de travail.
Le syndicat socialiste d'employés SETCa et son homologue
chrétien CNE vont mener ce lundi 10 juin une action au siège
du SPF Emploi à Bruxelles pour dénoncer «l'immobilisme des
patrons» dans les secteurs fédéraux de la Santé, a-t-on appris
dimanche.
Les syndicats reprochent aux employeurs de «rechigner»,
depuis plusieurs mois, à signer des conventions collectives
de travail.
«Les sujets ont un impact direct sur les conditions
de travail du personnel. Les accords qui restent encore
à signer portent, par exemple, sur les conditions d'octroi
du crédit-temps, de la prépension (également pour les
travailleurs de nuit), les plans de formation, la mise en place
urgente des adaptations en matière d'échelle salariale (pour
laquelle un financement existe déjà) et l'organisation de la
période principale de vacances», précise le SETCa dans un
communiqué.
Un comportement au niveau du secteur qui
«a de quoi
surprendre» car des conventions collectives de travail sont
régulièrement signées au niveau des entreprises, souligne
encore le syndicat socialiste.
Quelque 250 militants sont attendus lundi dès 9h au SPF
Emploi, à deux pas de la gare de Bruxelles-Midi.
La Libre Belgique en ligne du 9 juin
L'hypnose au secours des victimes
En Flandre, des pompiers recourent à l'hypnose pour calmer les accidentés de la route. La France souhaite-
rait même l'intégrer dans la formation de base des apprentis sapeurs-pompiers. Cependant, certains urgen-
tistes se montrent réticents.
Non, l'hypnose n'est pas l'apanage du music-hall. Ses utilisations thérapeutiques sont nombreuses. Lors
d'interventions d'urgence, cette discipline peut aider une victime à recouvrer son calme et même à ressentir
un sentiment de sécurité en attendant une prise en charge médicale. En Flandre, certaines écoles du feu ont
d'ores et déjà intégré l'hypnose dans leur cursus. La technique est même reprise comme standard dans un
protocole flamand de soins de premiers secours aux victimes de la route.
«Le but n'est pas de transformer les pompiers en hypnothérapeutes», prévient Eric De Soir, psychologue et fondateur
de l'association européenne des psychologues sapeurs-pompiers. «Nous leur apprenons des techniques basées sur l'hypnose:
le travail sur la douleur, la respiration et la gestion de l'anxiété. Outre un sentiment de sécurité, l'hypnose offre un ralentisse-
ment du rythme cardiaque de la victime et donc une moindre perte de sang en cas d'hémorragie.»
L'hypnose appliquée aux interventions d'urgence, un must pour les urgentistes? Oui, est-on tenter de croire,
au regard de l'expérience française: le ministère de l'Intérieur souhaite étendre la formation des techniques
hypnotiques à l'ensemble des pompiers du territoire hexagonal. «L'engouement est réel», se réjouit Cécile
Colas-Nguyen, infirmière sapeur-pompier et hypnothérapeute depuis près de quinze ans dans le département
du Bas-Rhin. «Les applications sont multiples, tant pour les victimes que pour nos collègues qui interviennent en
situation d'urgence. Une victime apaisée permet à toute une équipe de secours de travailler plus sereinement.»
Pourtant, en Belgique francophone, les priorités semblent ailleurs. «Nous avons des problèmes plus urgents à
régler avant de songer à intégrer l'hypnose dans nos interventions», réagit vigoureusement Marc Gilbert, porte-
parole de la fédération royale des sapeurs pompiers de Belgique. «Que les autorités nous donnent des moyens
supplémentaires et on verra.»
L'hypnose n'a pas meilleure presse chez les médecins urgentistes où sa seule évocation fait grincer les dents.
«Beaucoup de personnes ne croient pas en ces techniques», constate Frank Van Trimpont, anesthésiste aux urgences du centre
hospitalier de Hornu-Frameries. «L'hypnose ne renvoie pas une image de rigueur scientifique. De plus, aux urgences, nos
conditions d'intervention sont peu favorables. On est constamment sous pression.» (...)
Le Soir du 6 juin, page 8, U.G.
Bon sens contre realpolitik
La plupart des acteurs des soins de santé ne voient pas d'un bon oeil l'arrivée de la
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e
réforme de l'Etat.
Pas par conservatisme mais parce que les transferts de compétences envisagés ne cadrent
dans aucune vision en termes de politique de santé. A ce stade, il est intéressant de s'arrêter
sur deux points de la future réforme: Bruxelles et les mécanismes de coordination entre
entités.
Longtemps délaissée, Bruxelles est aujourd'hui l'objet de toutes les attentions et le terrain
de prédilection des ténors politiques. A juste titre, car la mise en oeuvre dans la capitale
des compétences transférées est un vrai casse-tête! Aux extrêmes, deux modèles de
société s'affrontent. D'un côté, le modèle bi-communautaire, en phase avec l'émergence
du sentiment bruxellois qui transcende les axes communautaires pour s'inscrire dans une
vision multiculturelle et affirmer un principe intangible: tous les Bruxellois bénéficieront
des mêmes droits, quelle que soit leur appartenance «culturelle». De l'autre côté, le modèle
communautaire, dans la droite lignée du clivage francophones-néerlandophones, qui
consacrera le principe de sous-nationalités en obligeant chaque citoyen à se revendiquer
d'un des deux «bords». Pour le commun des mortels, la logique régionale bi-communautaire
tombe sous le sens, surtout si elle permet de simplifier le fatras institutionnel bruxellois.
Mais la realpolitik communautaire, du côté néerlandophone comme francophone, risque fort
de prendre le dessus faute d'obtenir un consensus sur un modèle partagé!
Chaque communauté étant bien trop préoccupée par l'organisation des nouvelles
compétences, il reste peu de place pour aborder la gouvernance de ce nouvel équilibre et
les mécanismes de coordination entre les niveaux de pouvoir. Et pourtant, la question est
essentielle. Tous les pays ayant «décentralisé» leurs soins de santé ont été confrontés à des
inégalités régionales importantes en termes d'accès, d'infrastructure, de prix ou de qualité
des soins. Par ailleurs, la nécessité de mettre en place un continuum de soins a tendance
à se heurter à la complexité institutionnelle. D'où l'importance de prévoir les mécanismes
nécessaires pour assurer une politique cohérente, prévenir les risques liés aux transferts de
compétences et mesurer la performance des soins de santé dans les différentes régions.
A suivre de près avant que la saison 7 de la réforme ne débarque!
HealthForum, Juin 2013 N°14, Le magazine de l'Union Nationale des Mutualités Libres,
édito de Xavier Brenez, directeur général.
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