plants» existe depuis septembre 2012 (lire Le Spécialiste n°12-7). Il a été éla- collaboration avec le secteur des dispositifs implantables, qui finance intégralement ce projet ambitieux. «Les dispositions de l'avant-projet de loi approuvé par le Conseil des ministres ren- forceront considérablement la protection des patients: elles permettront de suivre presque pas à pas le circuit d'un implant, depuis son introduction sur notre territoire, jusqu'à son implantation effective chez le patient», communique le Cabinet Onke- linx. L'identification et la traçabilité seront assurées par la mise en place de diffé- rentes obligations. Le projet de loi prévoit notamment la création d'un véritable cir- cuit de traçabilité: le registre des implants. «Lorsqu'un implant entrera dans le circuit de distribution belge, toutes les données relatives à la qualité, la sécurité et l'effica- cité devront être mises à la disposition de l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), du SPF Econo- mie et de l'Inami, de telle sorte que ceux-ci disposent d'informations identiques pour exercer leurs compétences respectives», explique le Cabinet Onkelinx. «Ces don- nées devront être introduites par le préalablement enregistré dans le système. Un comité d'accompagnement sera mis sur pied, composé exclusivement de médecins d'implants: il sera chargé de surveiller le développement de la base de données et son utilisation. Tous les distributeurs qui mettent des dispositifs médicaux à disposi- tion en Belgique devront donc s'enregistrer auprès de l'AFMPS ainsi que les spécificités des produits qu'ils distribuent. Les profes- sionnels de santé devront y notifier toute pose d'implants et, à chaque pose d'im- plants, enregistrer une série de données.» implantables sera donc resserré. Le phar- macien y jouera bien entendu un rôle central, mais les autres acteurs de la chaine de distribution seront également responsabilisés: ils devront eux-mêmes s'assurer de la régularité du produit et de son parcours de distribution, tant en amont qu'en aval», précise le Cabinet Onkelinx. Le médecin devra délivrer au patient une «carte implant». Ce document sera une garantie pour le patient que l'implant a respecté toutes les conditions légales (marquage CE, passage par distributeur no- tifié, passage par pharmacie, etc.) En cas de problème, par exemple défectuosité d'un modèle de prothèse mammaire, le patient pourra être retrouvé et informé très rapi- dement. Le patient et le médecin implanta- teur devraient également avoir accès aux données du registre des implants. L'AFMPS n'aura quant à elle accès qu'à des données totalement anonymisées. «En cas d'extrême urgence seulement (par exemple, si on se rend compte que des prothèses sont défectueuses, mettent la vie du patient en danger et qu'il est impossible de le contacter via les canaux habituels), l'AFMPS pourra consul- ter l'identité de la personne, et charger ensuite un médecin de prendre contact avec les patients En cas d'urgence encore, tout médecin pourra accéder aux données personnelles s'il le juge nécessaire mais il devra en avertir l'Ordre des médecins et le comité d'accompagnement.» Le registre des implants devrait être (prothèses de hanche, de genoux, implants mammaires, implants cochléaires, tuteurs coronaires, etc.) implants à la trace projet de loi «implants», qui vise à renforcer le contrôle et la traçabilité des dispositifs médicaux implantables (DMI). Un registre devrait être opérationnel dès le mois d'avril de l'année prochaine pour les DMI à risque. va être responsable du dispositif qu'il utilise. Le projet de loi prévoit des sanctions lourdes pour les contrevenants. · 1.000à100.000 et/ou 1 à 3 l'importateur ou le distributeur d'un dispositif, ainsi que pour le professionnel de la santé, ayant eu connaissance d'un incident ou d'un risque d'incident mettant en cause un dispositif médical ayant entraîné ou susceptible d'entraîner la mort ou la dégradation grave de l'état de santé d'un patient, d'un utilisateur ou d'un tiers, qui se seront abstenus de le signaler sans délai à l'AFMPS. infractions relatives à l'absence ou à la contrefaçon du marquage CE de conformité. les infractions relatives à l'identification et la traçabilité des dispositifs médicaux implantables (par exemple, ne pas enregistrer la pose d'un DMI dans le registre des implants). quelque qualité que ce soit, met en service, distribue, acquiert ou utilise à quelque titre que ce soit un dispositif médical dans des conditions dont il sait ou doit savoir qu'elles sont en contradiction avec les règles légales particulières de distribution établies pour ce dispositif médical. nelle des chirurgiens belges souligne que «les médecins hospitaliers ont accomplir, qui ne sont aucunement financées pour les organismes assureurs, rapports d'hospitalisation, protocoles opératoires, enregistrement des pathologies oncolo- giques, justification de certains médica- implants viendra s'ajouter à leurs mul- tiples tâches non-rémunérées. Richard Van den Broeck, directeur géné- ral de l'Unamec, la fédération des entre- prises du matériel médical, reconnaît que cette démarche qualité va engen- drer un surcroît de travail pour les plants mais estime que l'informatisation devrait permettre d'automatiser une série de tâches. «La "traçabilité" des implants me semble une très bonne initia- tive, commente, à chaud, le Dr Baudouin Mansvelt. Cependant, de façon pratique, cette démarche impose un travail supplé- mentaire de la part des médecins qui, eux, ne reçoivent aucune compensation pour cette charge complémentaire.» les données relatives à la qualité, la sécurité et l'efficacité devront être mises à la disposition de l'AFMPS, du SPF Economie et de l'Inami, de telle sorte que ceux-ci disposent d'informations identiques pour exercer leurs compétences respectives. |