sa création, comment se porte Amonis? plus de 26.500 membres et gérons des fonds pour un total de 1,415 milliards d'euros. Au cours de l'année dernière, le nombre to- tal de membres a progressé de 2%, alors que le total des actifs placés a cru de 14%. Notre enracinement au sein du corps médical est très fort, mais nous quittons peu à peu l'an- cien modèle corporatiste. Amonis s'est en effet ouvert à d'autres professions: les kiné- sithérapeutes, les dentistes, les pharmaciens, certaines professions libérales, etc. En 2012, 40% de nouveaux adhérents n'étaient pas médecins. C'est la preuve que notre modèle est crédible.» ment frappé tous les secteurs de l'économie depuis 2007, y compris les fonds de pension. Comment s'en sort Amonis dans ce contexte? Les beaux jours sont-ils de retour? ment des années plus difficiles, qui ont été l'occasion de tester la résistance de notre modèle. Mais les résultats sont là: près d'un milliard et demi d'actifs sous gestion à la fin 2012, avec une croissance constante du nombre d'adhérents. En 2012, l'encais- sement des primes a encore augmenté de 1,3%. Nous nous sommes dotés d'un plan financier efficace et avons mené une poli- tique de maîtrise des coûts et de contrôle des risques qui nous ont permis, sur le court comme sur le long terme, d'atteindre des ratios de solvabilité largement supé- rieurs aux normes requises. Nos engage- ments sont donc plus qu'entièrement financés et nous sommes en mesure de tenir notre promesse: un rendement global de minimum 3,75% sur les comptes indi- viduels de nos membres actifs. Par ailleurs, nos membres pensionnés ont pu profiter d'une hausse de 2,50% de leur rente, pour maintenir leur pouvoir d'achat. C'est plus qu'appréciable dans le contexte actuel.» a enregistré une plus-value de l'ordre de 10%. C'est inférieur aux performances de certains produits financiers plus agressifs, mais largement suffisant pour distribuer à nos membres les rendements promis. Nous voulons être extrêmement prudents dans la gestion des capitaux qui nous sont confiés. L'année dernière a été l'occasion de diversifier nos placements, afin de ré- duire notre exposition à certains risques. Nous avons assaini notre portefeuille pour renforcer la sécurité financière de nos membres. Concrètement, cela s'est traduit par la revente d'obligations émises par des Etats dont la solidité financière a pu sou- lever quelques doutes. Et malgré ce travail d'assainissement, nous avons pu dégager un rendement remarquable.» Amonis, en comparaison aux autres fonds de pension du marché belge? mier pour les prestataires de soins. Depuis une dizaine d'années, notre expertise est même couronnée par des observateurs externes. Depuis 2001, nous avons été désignés à cinq reprises comme meilleur fonds de pension belge. La dernière ré- compense en date vient du World Finance Award en 2012.» l'abri des critiques... gèrent un milliard et demi d'euros, c'est inconcevable pour des banquiers! Selon eux, nous ne serions pas compétents pour gérer cette manne financière. Ils préfére- raient la gérer eux-mêmes. Pourtant, les spécificités de notre modèle de gestion semblent nous donner raison. Il faut être réaliste: ce ne sont pas des médecins qui gèrent les capitaux d'Amonis au jour le jour. Nous comptons ainsi deux adminis- trateurs indépendants qui ne viennent pas du milieu médical, plusieurs experts financiers au niveau de la direction exé- spécialisés «par classes d'actifs: les obli- gations, les actions, l'immobilier, etc. La gouvernance est extrêmement impor- tante chez nous. Les membres de l'assem- blée générale sont désignés par le conseil d'administration... et vice-versa. Ce mode de désignation croisée permet un meilleur aussi à préciser que, contrairement aux banquiers, nos money managers ne per- çoivent pas de bonus! J'estime en effet que les bonus encouragent les prises de risques insensées pour générer du résul- tat sur le court terme. Or, ce dont nos membres ont besoin, c'est de la sécurité à long terme. Autre spécificité de notre mode de gouvernance: notre conseil différentes orientations philosophiques, des courants généralistes ou spécialisés, de la médecine clinique ou non, etc. Un milliard et demi d'euros ne peuvent être laissés aux mains d'une seule personne. Au sein des instances dirigeantes d'Amo- nis, nous poursuivons tous un objectif commun, malgré nos propres sensibilités.» vocation à être plus large qu'un simple fonds de pen- sion. Vous proposez éga- lement d'autres produits d'assurance à vos membres. Jusqu'où pouvez-vous pous- ser la diversification de votre offre? N'y a-t-il pas un risque de vous éloigner de votre mission de base? sion, que ce soit via la PLCI (pension libre complémentaire pour indépendants) ou via une assurance-groupe pour ceux qui exercent en société. Secundo, l'assurance revenu garanti qui propose des indemni- tés complémentaires en cas d'incapacité de travail. A côté de ces produits, nous proposons aussi d'autres couvertures annexes, comme par exemple l'assurance dépendance. Mais notre core business, ça reste essentiellement la constitu- tion d'une pension complémentaire du 2 tion a aussi ses limites. On nous a par exemple déjà suggéré d'intervenir en tant que centrale d'achats pour les professions médicales. Ce n'est pas dans nos mis- sions. On prendrait un risque qui n'est pas acceptable pour nos membres.» Notre core business, ça reste les ments perçus en 2012 pour la constitu- tion de pensions complémentaires, 63% provenaient d'avantages sociaux Inami, c'est à dire de prestataires de soins qui appliquent la convention médico- mutualiste. Cette convention joue un rôle clé dans la sécurité tarifaire des soins de santé en Belgique.» sion pour l'organisme de financement des pensions de faire le point sur ses performances, les défis qui l'attendent dans un en- vironnement législatif de plus en plus complexe et les services offerts à ses membres. Nous en avons profité pour rencontrer Herwig Van Dijck, le président d'Amonis, et Daniel Désir, le pre- mier Vice-Président. Nous avons parlé de la problématique du financement des pensions, des soins de santé, mais aussi de l'évolution des professions médicales. «Comme tous les fonds de pension, nous avons connu récemment des années plus difficiles, qui ont été l'occasion de tester la résistance de notre modèle.» lons être extrêmement prudents dans la gestion des capitaux qui nous sont confiés.» |