l'Inami» est relativement facile à estimer. Il s'agit du total des rem- à des prestataires de soins. En 2012, le SECM a mené et clôturé 814 enquêtes individuelles. Parmi celles-ci, 226 concer- naient des spécialistes, 69 des générali- stes, 179 des infirmiers et 73 des hôpi- taux, établissements, services ou centres de soins. 35% des enquêtes donnent lieu à un avertissement ou un avertisse- ment avec remboursement volontaire des montants indus. En 2012, le montant des remboursements volontaires s'est élevé à 3,474 millions . L'année dernière, 15% des enquêtes, soit 115 dossiers, ont dû être poursuivies par le SECM. Pour rappel (voir schéma en page 9), les infractions sont traitées en fonction de leur nature et de leur importance par des instances spécifiques du SECM. Par exem- ple, celles liées à des prestations non- effectuées, non-conformes ou qui ne sont ni curatives, ni préventives sont du res- sort du fonctionnaire-dirigeant si le mon- tant litigieux est inférieur à 25.000. Si le montant dépasse cette somme, le dossier sera traité par la chambre de première instance (CPI). remboursements imposés SECM a pris 99 décisions qui ont donné lieu à des remboursements imposés de 1.194.792,59, à des amendes effec- tives de 808.500,58 et des amendes avec sursis de 341.738,11. En première instance, la CPI a pris 37 décisions et im- posé des remboursements à hauteur de 2.844.366,23, ainsi que des amendes avec sursis (642.805,28). En deuxième instance, la Chambre s'est exprimée sur 49 dossiers et a réclamé aux prestataires des remboursements (184.785,24), des amendes effectives (67.799,61) et des amendes avec sursis (41.428,28). Pour rappel, les prestataires de soins prises par le SECM. En 2012, 59 recours ont été prononcés. Le montant moyen la Chambre des recours a réclamé au 216.997,54 en amendes effectives et 475.454, 69 en amendes avec sursis. Certains dossiers traités par le SECM sont également transmis au Parquet. Il s'agit des cas délictueux. Par exemple, un dentiste qui avait un indu d'1 million d'euros. La Cour d'appel lui a infligé une sanction particulièrement lourde: 5 ans d'emprisonnement effectif. Le SECM a également mis à jour un système de entre 2006 et 2012. Les fraudeurs ont dû collectivement rembourser 2,2 millions et payer 2,3 millions d'amendes. direct sur les dépenses de soins de santé en communiquant de façon personnali- sée les résultats d'études et d'enquêtes aux prestataires de santé. «Contrairement aux mesures qui ont un impact direct, cette réduction des dépenses est difficilement mesurable mais elle est plus importante et plus persistante. L'objectif est de prévenir des infractions commises par ignorance», souligne le Dr Hepp. Faut-il rappeler que les résultats de ces enquêtes théma- aux prestataires sont parfois très mal reçus. La grande étude sur les quinolones avait soulevé en 2007 un mouvement de protestation mémorable de la part des généralistes. Le SECM analyse régulièrement l'impact de ses campagnes de sensibilisation. En 2012, il a évalué l'impact de la campagne «quinolones» sur le long terme. Il a été faible: «légère diminution des prescriptions suivies d'une nouvelle augmentation.» Par contre, une action réalisée auprès de 359 internistes et gastro-entérologues qui attestaient de manière systématique des échographies urinaires complètes (36) à la place d'échographies abdomi- nales (24) (voir graphique ci-dessous) a permis à l'Etat d'économiser 3 millions d'euros en 3 ans (2005 à 2008). de notre service à ces chiffres», nuance Didier Renaud, médecin-inspecteur sanctionne les prestataires mais il les éva- lue et les informe également. L'information passe par plusieurs canaux: la brochure "missions et procédures du SECM, l'Infobox, des campagnes d'information...".» En outre, le SECM est régulièrement sol- licité par le parlement, le KCE, les dis- pensateurs de soins pour répondre à des questions. Ses collaborateurs donnent également des avis dans 33 organes. «En 2012, nous avons participé à pas moins de 179 réunions pour rendre des avis de modi- fication de la nomenclature et de la régle- mentation», complète le Dr Renaud, qui précise que le SECM n'écrit pas la régle- mentation mais qu'il l'applique. Ce ser- vice exerce également d'autres missions: alisation d'examens médicaux (11.132 cal de l'invalidité, «contrôle primaire» des organismes assureurs... Le Dr Hepp estime qu'en ces temps de res- triction budgétaire pour les soins de santé, son service de contrôle et d'évaluation à un rôle important à jouer. Et de souligner que son coût de fonctionnement n'est pas élevé 0,80 par 1.000 dépensés dans l'assurance maladie, soit 31 millions d'euros par an. Il invite à comparer ce coût avec celui des services de contrôle et de qualité actifs dans l'industrie. Un finance- ment qui doit néanmoins être encore un peu réduit puisque suite à de récentes décisions gouvernementales: les centres régionaux de Charleroi, de Tournai et de Verviers vont être fermés. Le contrôleur doit aussi se serrer la ceinture. «Des tracas aux prestataires contrôlés», répondront les plus sarcastiques de nos lecteurs. «12 fois moins que ce qu'il coûte», selon une parlementaire de la N-VA. De l'aveu même de Bernard Hepp, directeur général du SECM, il est difficile de mesurer précisément l'impact global de ce service parce qu'il est multiple. à voir 30% de son personnel actuel partir à la pension d'ici 2015. Une partie des médecins du service sont des enfants du baby- boom, qui ont connu la période de la pléthore de médecins. «Des groupes de travail ont réalisé un bilan des forces, des faiblesses et des opportunités liées à cet état des choses», explique Bernard Hepp. échog aphies octobre 2005. |