tion interhospitalière traduit une évolution dans la répartition de la delà des traditionnels clivages concurren- tiels. C'est la consécration en taille XL d'un projet-pilote local courant depuis fin 2011 (lire encadré ci-contre). Pour le patient lié- geois en quête d'un médecin, aucun bou- leversement tangible. Il compose, comme avant, le numéro du généraliste de garde dans son coin. Lequel aura (s'il le désire) dévié sa ligne à partir de 22h et jusqu'au lendemain 7h, y compris en semaine, vers le dispatching. A l'autre bout du fil, le répondant est donc un intervenant hospitalier, en l'occurrence un infirmier SIAMU spécifiquement formé. Soit un professionnel dont l'expérience dépasse celle d'un préposé au 100 et, incontestablement, celle d'un opérateur de télésecrétariat comme en mandatent souvent les rôles de garde de généralistes. Cet infirmier trieur s'appuie sur un algo- rithme fort de plus d'une cinquantaine de situations cliniques pour déclencher, selon les symptômes dépeints, la prise en charge la plus adéquate. Il y a quatre grandes possibilités, schéma- tise Edmond Brasseur, urgentiste liégeois chef de projet. S'il y a urgence vitale, on envoie selon le cas, en triangulation avec le 112, un SMUR, un PIT (une ambulance avec un infirmier spécialisé en soins inten- sifs et d'urgences, ndlr) ou une ambulance. Si l'urgence est moindre mais qu'une mise au point hospitalière s'impose, l'appelant est invité à se présenter à l'hôpital de son choix , véhiculé par ses proches ou par un taxi sanitaire léger. Pour les pro- blèmes relevant de la médecine générale, le dispatching contacte lui-même le MG de garde; il s'ensuit une consultation ou une visite à domicile selon la mobilité du patient. Enfin, quand la situation n'exige manifestement pas d'intervention rapide, le patient est prié de contacter son méde- cin traitant au petit matin. perpétuel manent de cet aiguillage. «On réécoute on questionne patients et médecins, de façon à affiner nos algorithmes en temps réel, ou presque.» Tous les cas envisagés dans les protocoles n'ayant pas encore été rencontrés, le médecin continue de considérer le système, malgré son exten- sion imminente, comme expérimental. D'après les constats opérés jusqu'ici, la formule allie fiabilité et coût modéré (*). Les interventions des MG de garde de nuit diminuent de 40%. Ils sont soulagés tant de la «bobologie» qui peut attendre que des urgences vitales qui ne le peuvent pas (et face auxquelles, de toute façon, ils sont bien impuissants...). Les moyens AMU ne sont pas mobilisés indûment. La mise au point hospitalière pour les urgences rela- tives une option made in Liège absente s'avère justifiée dans l'immense majorité des cas. Et quand des patients s'y refusent, exigeant mordicus le passage d'un géné- raliste, il s'avère que ce dernier est quand même, en général, amené à les... adresser à l'hôpital! cercles blissements et chacun de leurs multiples sites: le CHC, le CHR de la Citadelle, le CHU de Liège, le CH du Bois de l'Abbaye et le CHR de Huy. «Physiquement», la régulation reste au CHU, mais tous vont contribuer à sa bonne organisation et à son financement. Le dispatching n'inclura pas le centre ville, où opère de longue date un poste de garde de médecine générale, ni pour l'instant les hôpitaux de Verviers. «La porte n'est pas fermée...», précise le d'Hannut avait déjà rejoint en janvier 2013 son homologue pionnier du Condroz (lire ci-contre). Cinq autres entités vont prendre le train en marche, en bloc, au 1 Ans/Alleur/Loncin, Chaudfontaine/Chê- née/Trooz, Waremme et environs et Medi- case (Amay, Engis, Saint-Georges-s/M.) et une sixième se tâte. Cela fera, selon la géométrie qui émergera, de 300.000 à 330.000 habitants couverts. nuit pour 30.000 habitants, ils les géraient en marge de leurs activités aux urgences. L'exten- sion va changer la donne. L'association envisage d'affecter spécifiquement un infirmier à la tâche, avec local dédié. L'addition annuelle, comprenant une pause infirmière de nuit soit 2,1 ETP nursing et 0,5 ETP secrétaire, se chiffre à 157.000. liégeois (CHC, la Citadelle, CHU, Bois de l'Abbaye et Huy) dans l'organisation, à coûts partagés, d'une régulation des appels de nuit que reçoit la médecine générale. Selon le problème de l'appelant, la réponse médicale est hospitalière ou ambulatoire. Sept cercles de généralistes de la périphérie ouest, jusqu'aux confins de Namur et du Brabant, seront sous peu intégrés dans l'écrémage téléphonique collectif. Population desservie: quelque 300.000 habitants. s'annonce est l'aboutissement d'un projet-pilote entre le cercle du Condroz et le CHU. Les MG condruziens, en raréfaction, forcés d'enchaîner les gardes à cadence infernale, envoyaient des signaux de détresse. L'hôpital les a captés et, servi par son statut univer- sitaire et le support logistique, informatique... offert par l'ULg, a façonné avec eux une solution inédite de filtrage téléphonique. Elle repose sur des algorithmes originaux, conçus sous la houlette du Dr Brasseur et inspirés du manuel de régulation français et des protocoles en gestation dans le cadre du 1733. Les généralistes avaient également trouvé pour partisans actifs les Drs Leclercq et Dusart, respectivement généraliste et urologue, mais également, à l'époque, à la tête de l'Ordre lié- geois. Ce dernier a explicitement soutenu la formule novatrice qui s'est concrétisée à l'automne 2011. plus d'une cinquantaine de situations cliniques pour déclencher, selon les symptômes dépeints, la prise en charge la plus adéquate. |