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Le Spécialiste
12-9
7 novembre 2012
www.lespecialiste.be
L
a ministre Onkelinx est à l'initiative de
ce grand pow-wow. «Dans le prolon-
gement des services de base qui ont été
développés ces dernières années par la plate-
forme eHealth, il incombe aujourd'hui de défi-
nir, en concertation et dialogue avec toutes
les instances concernées, des engagements et
des priorités opérationnels visant à améliorer
la qualité des soins aux patients»
, estiment
les autorités.
Cette concertation doit aboutir à une feuille de
route concrète pour les prochaines années, qui
sera présentée lors d'une table ronde organisée
le 20 décembre 2012. Les dispensateurs de
soins, les mutualités, les patients, les pouvoirs
publics et les entreprises ICT ont été invitées à
participer à ces discussions. Celles-ci aborderont
plusieurs thèmes et objectifs qui sont repris
dans une note d'orientation: associer davantage
les citoyens et les dispensateurs de soins à la
santé en ligne; utiliser le stockage et l'échange
informatisés de données comme norme de
qualité fondamentale dans le secteur des soins
de santé, tant ambulatoires qu'en milieu hos-
pitalier; encourager l'échange électronique de
données et appliquer des stimulants adéquats;
promouvoir la communication électronique
entre les dispensateurs de soins et les pouvoirs
publics et accélérer la simplification adminis-
trative; définir des projets clés prioritaires (pres-
cription électronique, facturation électronique,
consultation électronique de résultats, dispo-
nibilité de schémas de médication, échanges
entre la première ligne et les hôpitaux, etc.) et
réfléchir au développement de contacts élec-
troniques dans le secteur des soins de santé
(télémédecine, etc.).
L'e-santé: la panacée?
Les autorités (SPF Santé Publique, Inami,
Cabinet de la ministre de la Santé et la
Plateforme eHealth) sont convaincues qu'un
développement cohérent et bien organisé de
l'e-santé est un moyen pour mieux affecter
les ressources et éviter des «gaspillages»
(doubles emplois ou répétitions d'actes,
charge administrative excessive, discontinuité
dans l'offre de soins, trop faible utilisation
des complémentarités entre prestataires
et du potentiel du patient lui-même et de
son entourage, etc.). Les pouvoirs publics
estiment également que l'e-santé permet de
renforcer l'autonomie du patient, de faciliter
la communication mutuelle et la collabora-
tion entre les dispensateurs de soins et,
à terme, d'augmenter la sécurité des patients
et la qualité des soins.
Dans une note d'orientation (1), les organi-
sateurs de cette grande concertation recon-
naissent que «l'e-santé est un moyen et non
pas une fin en soi et que nous ne pouvons pas
imposer des solutions mais qu'il y a lieu de les
développer en collaboration avec les patients
et les dispensateurs de soins. N'oublions pas
non plus que cet échange de données entre les
dispensateurs de soins et la consultation de ces
données par les patients constitue une matière
très sensible, où non seulement des aspects
rationnels, pratiques, juridiques et techniques
interviennent, mais où les habitudes, la
culture, les perceptions et les sentiments très
personnels jouent également un rôle impor-
tant. Autrement dit, les motivations des pou-
voirs publics ne sont
ipso facto pas les mêmes
que celles qui incitent les dispensateurs de
soins et les patients à finalement utiliser
l'e-santé et les applications eHealth.»
D'où
l'intérêt d'une large concertation avec les
acteurs. Ce qui, il faut le souligner, n'a pas
toujours été le cas ces dernières années.
1. La note d'orientation est consultable sur Internet
(www.RTReH.be ). Il est également possible de réagir
ou de formuler des propositions sur ce site.
Vincent Claes
JS0230F
Le 22 octobre, une large concertation a débuté sur la poursuite du
développement de l'informatisation dans le domaine des soins de
santé. De nombreux acteurs du secteur doivent définir les priorités
à suivre durant les prochaines années et les fixer dans une «feuille
de route concrète».
VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
Informatisation des soins de santé:
l'heure est (enfin) à la concertation
Le Prix Novo Nordisk de Diabéto-
logie
, instauré en 1990 et décerné
tous les deux ans, en est à sa 11
e
édition. Il récompense un travail de
recherche portant sur les aspects
épidémiologiques, étiologiques,
physiologiques, cliniques ou théra-
peutiques de la diabétologie. Son
palmarès reprend de grands noms
de la recherche clinique et fonda-
mentale en Belgique.
Le jury, totalement indépendant,
se compose de 8 membres du corps
académique. Il rassemble les Prs
Martin Buysschaert (UCL, CU St
Luc), Françoise Féry (présidente
du jury cette année, ULB, Hôpital
Erasme), Georges Michel (Centre
Hospitalier du Luxembourg), André
Scheen (ULg, CHU Sart Tilman),
Luc Van Gaal (UIA, UZ Antwerpen),
Frans Gorus (VUB, UZ Brussel),
Chantal Mathieu (KUL, UZ Gas-
thuisberg) et Jean-Marc Kaufman
(UGent, UZ Gent).
Cette année, le jury a choisi de
primer le travail du Dr Jean-
Christophe Philips, dont il a tenu à
souligner à l'unanimité l'excellente
qualité. Intitulé «Contribution
à l'étude de la neuropathie
autonome cardiovasculaire et du
stress pulsatile chez le patient
diabétique de type 1» (DT1),
ce travail de recherche s'est
intéressé à deux complications
fréquentes mais moins bien
connues du DT1, la neuropathie
autonome cardiovasculaire et
la rigidité artérielle, qui sont
susceptibles d'aggraver le
pronostic cardiovasculaire et de
compromettre à la fois qualité et
espérance de vie des patients. Ces
deux anomalies ont été étudiées
en mesurant de façon continue et
non invasive les variations de la
pression artérielle et de la fréquence
cardiaque à l'aide d'un Finapres
®
(FINger Arterial PRESsure) lors
d'un test postural original. Il a été
démontré que le patient DT1 est
exposé à une augmentation de la
pression différentielle (pression
pulsée ou PP), à un stress pulsatile
accru (témoin indirect d'une
rigidité artérielle précoce) et à
une diminution de la sensibilité du
baroréflexe.
La remise du prix s'est déroulée ce
18 octobre.
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S'engager dans la lutte contre le diabète
Les Prs André Scheen et Françoise Féry, tous deux anciens lauréats du prix Novo Nordisk de
Diabétologie, entourent le Dr Jean-Christophe Philips avec Monsieur Fabrice Claisse, General
manager Novo Nordisk BeLux.
L'engagement de Novo Nordisk Pharma dans la lutte contre le diabète dépasse largement le
seul cadre de la mise à disposition de la plus large gamme de traitements antidiabétiques. Son
programme Changing Diabetes repose notamment sur la mise en place de partenariats de qua-
lité avec les associations de patients, les cliniciens ou encore le monde académique. C'est dans
ce cadre que rentre le prix Novo Nordisk de Diabétologie.