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I
Le Spécialiste
12-9
7 novembre 2012
www.lespecialiste.be
S
on prénom évoque les plages de
Californie, le sable chaud et les planches
de surf. La Malibu est pourtant pro-
duite en... Corée du Sud. Du moins pour les
modèles vendus en Europe. S'étirant sur près
de 4,90m de long, cette grande berline vient
chasser sur les terres des Passat & Cie. Au
premier regard, le modèle en impose. Il se
fait remarquer par son look musclé, associant
une calandre béante et des feux arrière carrés
inspirés de ceux du coupé Camaro.
User friendly
À bord, la Malibu embarque une multitude
de porte-gobelets et offre des rangements à
gogo, y compris un réceptacle caché derrière
l'écran central. Fonctionnelle, cette Chevrolet
se veut également luxueuse: en Belgique,
le modèle est vendu full option. Accès/démar-
rage sans clé, sièges avant électriques et
chauffants, cruise control, airco automatique,
radio/CD/MP3, GPS avec écran tactile de 7'',
connexion USB et AUX, Bluetooth, sièges en
cuir, feux au xénon, jantes alu de 18 pouces,
radar de recul; tout est de série! Seule la
peinture métallisée est optionnelle.
Voilà donc une berline qui sait recevoir.
L'habitabilité arrière est généreuse, mais
aurait pu être encore meilleure au vu de
l'encombrement extérieur. Et si la place cen-
trale arrière est exploitable, son assise et son
dossier restent assez fermes. Côté coffre, rien
à redire: la soute est tout simplement géante!
Et extensible, grâce à la banquette rabattable.
Avant de prendre la route, un petit mot sur
la qualité de finition, qui est désormais très
correcte, sans toutefois atteindre les
standards des références européennes.
Une base d'Opel
Sous sa carrure bodybuildée, la Malibu cache
un squelette d'Opel Insignia. La plate-forme et
l'architecture de châssis sont identiques.
Le moteur est également emprunté à la
berline allemande. Sous le capot, pas de V8
rutilant, donc, mais un unique Diesel 2 litres
d'origine Fiat, disponible ici uniquement dans
sa variante 160ch (5,1l/100km, 134g/km de CO
2
).
Ce bloc peut être couplé à
une boîte automatique
(+ 1.500e), plutôt vieillotte
et pénalisant la consom-
mation (+ 1,2l/100km).
On regrettera également que
la Malibu, même manuelle,
soit privée de Stop & Start.
Sur la route, cette grande
berline fait un travail hon-
nête, mais n'excite pas
vraiment les sens. Certes,
les performances sont
bonnes (0 à 100km/h en
9,7s) et le comportement
efficace, mais l'assistance
de direction trop légère est
peu communicative. L'inso-
norisation est également
moins poussée que celle
des références du segment.
Cette Chevrolet fait pardonner ses défauts
par un rapport prix/équipement vraiment très
intéressant. Le modèle est en effet affiché à
31.799, full option. Ceci dit, on se demande
pourquoi l'importateur ne propose pas une
version de base à prix plancher. Car, mal-
gré l'équipement, certains clients pourront
hésiter à débourser plus de 30.000 pour
une voiture à la valeur de revente incertaine
sur notre marché. En conclusion, la Malibu
ne devrait pas faire trembler les références,
mais elle se présente comme une alternative
exotique, au prénom ensoleillé et au style
décalé.
Olivier Maloteaux
AS0868F
CHEVROLET MALIBU
Parfum d'Amérique
Chevrolet revient dans le segment des grandes familiales avec une
Malibu abordable, bien équipée et au style exotique. De quoi faire
trembler les références du segment?
VOS LOISIRS
C'
est aussi cela l'automobile et c'est
pour cela qu'elle passionne quand
elle nous propose des véhicules qui
redonnent toute son importance au plaisir
de conduite. C'est que proposent Toyota et
Subaru avec leurs coupés jumeaux GT86/
BRZ. On ne peut que s'en réjouir... Au coeur
de l'engin, on retrouve un tout nouveau 2.0l
quatre cylindres boxer (cylindres à plat)
élaboré par Subaru et équipé d'une injection
directe signée Toyota.
Grâce à son architecture particulière, qui
limite fortement l'encombrement en hauteur
du moteur, les ingénieurs ont pu implanter le
bloc très bas avec pour conséquence directe
que l'on ne rentre pas à bord d'une GT86,
on tombe dedans! Vu la hauteur à laquelle
culmine le pavillon (moins d'1,30m!),
les sièges sont effectivement implantés très
bas. Une fois installé dans ces sièges baquets,
on jouit alors d'une excellente position
de conduite au ras du sol. De quoi avoir la
banane. Deuxième atout du moteur boxer:
il permet de baisser sensiblement le centre
de gravité de la voiture. Perché à seulement
46cm de haut, celui du coupé GT86 figure
ainsi parmi les plus bas de toute la produc-
tion automobile. Le coupé japonais laisse
alors un sentiment de vivacité et de légèreté
(il pèse à peine 1.200kg) transpirer dès les
premiers mètres...
Pointe de sportivité
Dans l'habitacle, le coupé GT86 joue la carte
de la sobriété agrémentée d'une pointe de
sportivité. Les arêtes vives, les plastiques durs
et l'affichage rouge rappellent les sportives
des années 80, comme le nom d'ailleurs.
Le tachymètre gradué jusqu'à 9.000tr/min
donne, quant à lui, envie de s'échapper vers
des routes en courbe! C'est qu'il affiche une
belle santé, ce nouveau
2.0l boxer atmosphérique.
Comme à la vieille époque,
il développe sa puissance
maximale de 200ch à
7.000tr/min. Même si son
couple maximum un peu
faiblard de seulement
205Nm perché à plus de
6.000tr/min fait craindre
le pire, le bloc reste heu-
reusement souple dans les
moyens régimes. On ne
peut en dire autant dans les basses rotations.
Néanmoins, cela reste une belle réussite
même si, dans l'absolu, les performances
pures ne sont pas diaboliques comparées
à des sportives turbocompressées. C'est sûr
qu'au vu de l'efficacité du châssis, le coupé
GT86 aurait bien digéré une poignée de
chevaux supplémentaires.
Excellente motricité
C'est que, dans le domaine du plaisir de
conduite, le coupé japonais fait l'unanimité:
absence totale de roulis, train avant super-
incisif et, surtout, amortissement irréprochable
digérant toutes les irrégularités du revête-
ment... il survole les débats! Malgré ses roues
assez étroites (205 de large en 16 pouces et
215 en 17 pouces) et même avec les aides
électroniques totalement débranchées,
la GT86 conserve une excellente motricité. Le
différentiel à glissement limité aide tout de
même le coupé à enrouler le virage lorsque
l'on enfonce franchement la pédale de droite
en sortie de courbe. De quoi pousser le
conducteur à profiter du moindre mètre
parcouru au volant de ce futur collector...
Prix du plaisir: 31.690.
Arnaud Dellicour
AS0871F
TOYOTA GT86
Plaisir initial...
Enfin le retour d'un coupé sportif dans la gamme Toyota! Et pour
une fois, chez le constructeur nippon, on ne nous parle pas
d'hybridation ou encore de CO
2
. Mais juste de valeurs essentielles
de la conduite automobile. Le pied!