![]() ment être un endroit vilain, sale et déprimant», déclarait récem- teur-délégué et directeur médical des Cliniques de l'Europe dans notre journal (lire N°12-8). Les nouvelles installations du site Sainte- Elisabeth en sont la preuve éclatante. Dès l'entrée, le visiteur est frappé par la convivialité et l'architecture d'intérieur: bois, cuir, métal brossé. Sans compter l'immense mur rouge, le mur végétal et la statue de Galilée qui trône au milieu du grand hall. La décoration et l'archi- tecture intérieure, signées Antoine Pinto, font plus penser au lobby d'un grand hôtel ou à une luxueuse galerie commerçante. «Dans chaque projet architectural, il faut que les visiteurs retiennent quelque chose. Ici, c'est le grand mur rouge, une oeuvre d'art de Sophie Couvin, qui symbolise le sang, la vie... Les gens qui se rendent à l'hôpital ne doivent pas penser que c'est la fin de leur vie, au contraire, ils doivent y voir un recommencement», commente Pinto. Le caractère agréable de l'institution provient aussi d'idées simples mais efficaces. Ainsi, chaque salle d'attente des consultations médicales porte le nom d'une ville européenne et est ornée d'une grande photo artistique de cette capitale. Cliniques de l'Europe n'a pas voulu faire dans l'ostentatoire et n'a pas jeté l'argent par les fe- nêtres pour enjoliver l'institution. Au contraire, c'est en suivant de très près le chantier de reconstruction et en vérifiant au quotidien le travail de l'architecte et des entrepreneurs que le Dr De Bie, administratrice-déléguée et direc- trice générale, a pu utiliser au mieux le budget de 52 millions d'euros prévus pour la recons- truction. «Pour la construction du nouveau bâtiment et la rénovation, nous sommes restés dans notre budget. Nous n'avons même pas tout épuisé», commente le Dr De Bie. L'hôpital a aussi augmenté considérablement le nombre de places de parking, passant de 263 à 454 places. Une nécessité pour un hôpital situé dans un quartier résidentiel ucclois. richement équipées et décorées, pour lesquelles les patients plus fortunés doivent payer person- nellement un supplément de près de 500 euros demande croissante provenant, tant des patients de chez nous que de l'étranger, de jouir d'un environnement confortable et des avantages d'un service hôtelier durant la période de leur hospitalisation et la durée de leur rétablissement», explique le Dr De Bie, qui insiste également sur les exigences de sécurité et de respect de la vie privée que formulent certains patients. «Nous hommes politiques ou des personnalités publiques qui ne veulent pas être vus durant leur hospitali- sation.» Ces patients reçoivent leur repas direc- tement de la Mezzanina, un restaurant haut de gamme accessible aux visiteurs et au public. «Nous ne sommes pas pour autant un hôpital réservé à une patientèle aisée», souligne Marc Van Campenhoudt. «Les soins sont de même qualité pour tous les patients. En tant qu'asbl, ce que nous gagnons en proposant des services plus onéreux est réinvesti dans l'équipement et le matériel médical utilisés pour tous les patients.» mi-octobre leur site Sainte-Elisabeth, complètement transformé. Une nouvelle aile a été ajoutée à l'ancien bâtiment, jouxtant l'avenue De Fré. Le nouvel hôpital se caractérise par le soin apporté au confort du patient et à l'architecture des lieux. Autre originalité, des suites VIP, pourvues d'accommodations hôtelières de luxe. - Chiffre d'affaires 2011: 265 millions d'euros - Personnel: 1.890 (255 sous-traitants inclus) - Médecins: 275 - Journée d'hospitalisation: 183.034 - Admissions: 20.764 - Consultations: 385.698, soit 1.477 par jour ouvrable - One Day: 32.162 - Urgences: 49.221 - Interventions Smur: 4.054 - Coronarographies: 1.164 - Dialyse: 15.052 - Accouchements: 2.042 de chirurgie et ancien président du Conseil médical, travaille depuis 47 ans à la Clinique Sainte-Elisabeth. Il a décidé de raconter le parcours étonnant de cette institution dans un livre de 250 pages, agrémenté de nombreuses photos provenant de ses archives. Il revient en détail sur le long processus qui a permis la résurrection de la clinique. «Au départ, il s'agissait de bousculer les anciennes habitudes et de déclencher le processus de changement», rappelle-t-il. «Il fallut ensuite non seulement remettre de l'ordre dans ce qui existait, mais aussi prendre des mesures pas toujours populaires pour espérer une reconstruction à tous les niveaux. La probabilité de réussite était si mince, la vieille clinique dans un tel état de délabrement, que beaucoup auraient renoncé à entreprendre cette tâche titanesque.» Dans ce témoignage captivant, le Dr Vielle retrace le rôle des différents protagonistes. Un livre de souvenirs qui intéressera à la fois les membres du personnel, anciens et nouveaux, et les citoyens curieux de mieux connaître une institution bruxelloise dont les origines remontent à 1864. |